Encore une pollution dans les canaux de Sète, pour les Gardiens de Thau nous sommes tous complices

Les Gardiens de Thau sa lagune et ses ports communiquent :

"Les pêcheurs à la ligne sont de retour mais la dorade va avoir aujourd’hui et pendant les jours qui suivent un drôle de goût, celui du gas-oil ! car une pollution par hydrocarbure accompagnée d’odeurs nauséabondes, provenant des émanations du gas-oil, est à nouveau à l’ordre du jour à Sète. 

Une nappe en surface, longue de plusieurs dizaines de mètres, qui semble partir du quai de la Marine où certains thoniers ce matin, sont à la manœuvre (ceci expliquerait-il cela ?) et qui dérive au fil de l’eau tout le long du canal en direction de notre précieuse lagune de Thau, tout en laissant sur son passage des traces résiduelles autour de chaque barque et petit bateau à moteur, amarrés le long des quais. Il n’est pas besoin de rappeler que ce canal est victime de pollutions routinières par hydrocarbures liquides ni de leurs effets néfastes sur l'environnement, qu’il s’agit d’une infraction au code de l’environnement car même si la nappe se dissipe rapidement, leurs conséquences sont toxiques sur les organismes vivants."

 

Et les Gardiens de Thau rajoutent par l'intermédiaire de Catherine Chauzit,la Présidente de l'Association : « Alors, on ne fait rien contre ça !? » comme qui dirait un touriste, présent sur un des fameux ponts sétois avec l’appareil photo à la main et se bouchant le nez de l’autre, qui, pour cette fois, ne peut être incriminé de cette pollution par le citoyen sétois,« Eh bien non, RIEN » me suis-je permise de lui répondre. Car pourquoi les pêcheurs de profession, car ils s’agit bien d’eux, en dehors de pisser dans l’eau depuis leur pont de bateau, se priveraient-ils de polluer par déballastages, dans la mesure où l’ensemble des autorités tolèrent leurs méthodes de voyous.  Aucun contrôle, ni enquête pour déterminer l’origine de la pollution, ni dénonciation, ni verbalisation, ni sanction de leur part. Ah ...le lobbying de la pêche à Sète...Bon ok ! Mais me direz-vous, on pourrait au moins nettoyer, éviter la propagation jusqu’à la lagune. "

 

A noter qu'un barrage absorbant a été mis en place quelques heures après, sous le pont de la Bordigue, ce mercredi, pour préserver l'étang de Thau mais pour Catherine Chauzit des gardiens de Thau, c'était beaucoup trop tard.

Les lamaneurs de la société Albano ont été à la manoeuvre.

 

Et l'association des Gardiens de Thau conclut : " A laisser faire, nous, représentants des différentes autorités, citoyens sétois, écologistes, marins, petits pêcheurs, plaisanciers, conchyliculteurs, touristes, baigneurs et j’en passe, nous sommes tous complices ! Bref comme dirait une jeune femme sétoise, croisée sur le pont de la Savonnerie en ce jour de pollution marine : « De la pollution,  ils s’en foutent ! Qu’ils se le gardent leurs poissons pollués ! Moi, je n’en mange plus ! » A bon entendeur, salut ! L’association s’est sentie obligée de déposer une plainte contre X cet après-midi. Ces pollutions doivent cesser !"


Les Gardiens de Thau