Mobilisation des agents hospitaliers devant l'Hôpital de Sète ce mardi 15 juin

Pour les agents hospitaliers manifestant devant l'Hôpital de Sète cette journée du mardi 15 juin 2021, fait suite aux différentes journées de mobilisation depuis le mois de mai de certains et certaines de leurs collègues,
Les sages-femmes, les IBODE, les IADE, les techniciens de labo, les psychologues, les cadres de santé …
Pour des revendications plus que légitimes.
 
Car depuis plusieurs années, la CGT, avec les salarié·e·s et professionnel·le·s des secteurs de la Santé et de l’Action Sociale, dénonce le manque de moyens financiers et humains alloués au système de santé et de protection sociale.hbt

 

COMMUNIQUE DE LA CGT DES HOPITAUX DU BASSIN DE THAU


"Les précédents gouvernements, comme l’actuel, essentiellement guidés par des logiques comptables, ont réduit les budgets de l’hospitalisation et supprimé des lits ainsi que des emplois, pour gérer l’Hôpital comme une entreprise à flux tendu.
Plus de 100 000 lits ont été supprimés en 20 ans.
 
Et malheureusement la casse de notre système de santé, continue.
La crise sanitaire dure depuis plus d’un an mais à l’hôpital rien n’a changé, les conditions de travail sont encore plus dégradées qu’avant la crise par manque d’effectifs et par des démissions de plus en plus importantes.
Le personnel fuit l’hôpital car il n’accepte plus de travailler dans ces conditions.
 
Ceux qui restent par choix ou le plus souvent par obligation continuent à se dévouer corps et âme, pour assurer une prise en charge de qualité et un accueil digne pour la population pendant cette période de pandémie COVID 19 qui persiste.
Mais il est grand temps de leurs donner les moyens humains, matériels et financiers nécessaires,
Les revendications portent sur :
l'amélioration des conditions de travail et d'exercice dans les différents secteurs
une meilleure reconnaissance de la pénibilité des métiers
une revalorisation salariale qui passe par un dégel du point d'indice en assurant un minimum de 300 € par mois
l'arrêt des suppressions de postes et de lits
un vaste plan de formation et d'embauches
un management bienveillant 
La colère gronde chez les hospitaliers, le gouvernement y répond en grande pompe par la revalorisation des grilles indiciaires au 1er octobre, mais pour seulement une partie des personnels hospitaliers, écartant 1/3 des effectifs.
De plus ce  reclassement va entraîner des allongements de carrière pour un gain négligeable.
Ces revalorisations sont très insuffisantes et exclues une grande partie des agents.
 
La CGT n’accepte pas que des agents soient mis de côté lors des revalorisations salariales, c’est méprisant et discriminant. La CGT exige des augmentations de salaire pour toutes et tous sans exclusion.
Les salarié·e·s de l’hôpital public sont essentiel·le·s notamment pour garantir à toutes et tous l’accès aux soins.
 
Mais combien de temps faudra-t-il, combien de crises pour que le gouvernement change radicalement de politique sociale et de santé ?
A quand une réelle politique en matière d’emploi et de salaire pour améliorer les conditions de travail des personnels ?
A quand une réelle politique de protection sociale avec des moyens pour répondre aux besoins de toutes et tous, accessible et dans la proximité !
A quand une réelle politique de développement d’une fonction publique de santé et d’action sociale.
 
L’intérêt général -la santé de la population et des salarié·e·s- doit être une richesse et non un coût !
 
La crise sanitaire, les confinements ont engendré une crise sociale avec des conséquences sur l’emploi et toute l’économie
qui vont nous impacter et avoir des conséquences néfastes sur plusieurs années.
 
L’hôpital public, les établissements du sanitaire, du médico-social et du social...
 
Tous ces secteurs d’activités pourraient être un fort vecteur de résorption du chômage.
C’est le moment de parler du partage du travail sans diminution de salaire.
32h00 par semaine ce n’est pas une utopie.
 
La fédération santé de la CGT a effectué une enquête sur le besoin humain dans nos secteurs d’activités, il en ressort que c’est :
 
400 000 emplois supplémentaires qui devraient être créés,
dont 100 000 mille dans les hôpitaux et
200 000 mille dans les EHPAD.
 
 
 
Notre Système de Santé et de Protection Sociale, c’est l’affaire de nous toutes et de nous tous faisons-nous entendre ensemble pour arracher dans la rue, ce qui ne peut s’obtenir dans les salons des ministères ! "

 

LA CGT DES HOPITAUX DU BASSIN DE THAU