Les différents types de masques

 

Pixabay

 

En complément des gestes barrières et des mesures de distanciation physiques, les masques à destination des professionnels et du grand public s'inscrivent dans le cadre du déconfinement à la suite de la crise du Coronavirus Covid-19. État des lieux des différents types de masques.

Les masques de protection respiratoire (FFP)

Ces équipements de protection individuelle répondent à des exigences de sécurité et de santé européennes qui sont vérifiées par la norme NF EN 149 ou par des normes étrangères reconnues comme équivalentes. Ce type de masque protège le porteur du masque contre l’inhalation de particules en suspension dans l’air et a fortiori de gouttelettes de plus grosse taille qui pourraient contenir des agents infectieux.

Les types de masques FFP

Il en existe plusieurs types :

  • FFP1 (filtration de 80 % des aérosols),
  • FFP2 (filtration de 94 % des aérosols),
  • FFP3 (filtration de 99 % des aérosols).

Ces masques sont réservés en priorité aux professionnels de santé et aux autres professionnels. Certains ont été réquisitionnés par l’État notamment pour garantir l’approvisionnement des professionnels de santé.

Les masques de type chirurgical

Ces dispositifs médicaux répondant à des exigences de sécurité et de santé européennes qui sont vérifiées par la norme NF EN 14683 ou par des normes étrangères reconnues comme équivalentes. En évitant la projection de gouttelettes émises par le porteur du masque, ce type de masque limite la contamination de l’environnement extérieur et des autres personnes. Il existe plusieurs types :

  • type I,
  • type II,
  • type IIR.

Ces masques sont utilisés par les professionnels de santé et les autres professionnels. Certains ont été réquisitionnés par l’État notamment pour garantir l’approvisionnement des professionnels de santé. Certains sont aussi accessibles pour le grand public. Il s’agit alors des masques de type chirurgical à usage unique non stériles.

La mise à disposition de ces deux premiers types de masques FFP ou de type chirurgical, lorsqu’ils répondent à des normes étrangères reconnues comme équivalentes est encadrée par une instruction interministérielle des directeurs généraux de la santé (DGS), du travail (DGT), de la douane et des droits indirects (DGDDI) et de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Les masques dits « grand public »

Ces masques se sont développés dans le cadre de l’épidémie du Coronavirus Covid-19. Il s’agit de masques textile, à filtration garantie, la plupart du temps lavables et réutilisables. Ils sont facilement reconnaissables. Il sont réservés à un usage hors du système de santé. La production de ces masques est encadrée par une note des directeurs généraux de la santé (DGS), du travail (DGT), des entreprises (DGE), de la douane et des droits indirects (DGDDI) et de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du 29 mars 2020, mise à jour le 26 avril 2020. Ils ont été créés  dans le respect des spécifications de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en lien avec l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

L'usage des masques « grand public »

Ces masques sont principalement destinés à des individus dans le cadre de leur activité professionnelle mais peuvent également être proposés au plus grand nombre à l’occasion de sorties autorisées dans le contexte du confinement et dans celui du déconfinement. Les masques « grand public » ont des propriétés de filtration supérieures à 90 % des particules de 3 microns pour la catégorie 1 ou supérieures à 70 % de ces mêmes particules pour la catégorie 2.

Les masques fabriqués par des professionnels du textile ou « faits maison » dans le respect de la spécification AFNOR (AFNOR SPEC S76-001:2020) en utilisant des matériaux testés ou choisis selon les experts conformément à la spécification AFNOR.

Les autres masques, fabriqués par des professionnels du textile ou « faits maison », dont les performances ne sont pas encadrées ou testées.

Un masque normalisé est une expression simplifiée visant à indiquer que ce masque respecte la législation européenne dont le règlement relatif aux équipements de protection individuelle ou la directive relative aux dispositifs médicaux, et qu’il le démontre, notamment en revendiquant la conformité à une norme harmonisée. Il peut s’agir de normes harmonisées européennes : 

  • la norme NF EN 14683 pour un masque de type chirurgical,
  • la norme NF EN 149 pour un équipement de protection individuelle respiratoire de type FFP.

D’autres normes étrangères peuvent être utilisées pour garantir le niveau adéquat de santé et de sécurité des produits : des tableaux d’équivalence sont disponibles sur le site de la direction générale des entreprises (DGE). Lorsque le masque a le statut d’équipement de protection individuelle ou de dispositif médical, l’apposition sur son conditionnement et, le cas échéant, sur le masque lui-même du marquage CE ainsi que la mention de la norme dans la notice et/ou l’étiquetage atteste de sa conformité aux exigences essentielles de sécurité.

Les normes internationales reconnues

Dans le contexte de la crise sanitaire, la référence à des normes internationales reconnues équivalentes peut être utilisée pour garantir le niveau adéquat de santé et de sécurité des produits : des tableaux d’équivalence sont disponibles sur le site de la direction générale des entreprises. Ainsi, pour pallier la pénurie de de masques marqués CE, une instruction ministérielle autorise la mise sur le marché de masques conformes à des normes internationales équivalentes.

Les masques « grand public »

Les masques « grand public », sont des masques textiles à filtration garantie, pour la plupart lavables et réutilisables plusieurs fois, qui ont vocation à être mis à disposition à grande échelle pour accompagner en particulier la phase de déconfinement.

Quel usage?

Réservés à un usage hors professionnels de santé, ils sont fabriqués en respectant un cahier des charges exigeant, élaboré par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en lien avec l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, et destinés à prévenir la projection de gouttelettes et leurs conséquences.

Les tests

Avant toute mise sur le marché, ces masques doivent faire l’objet, sous la responsabilité de leur fabricant ou de leur importateur, de tests réalisés par des laboratoires compétents, comme celui de la direction générale de l’armement (DGA) visant à démontrer leurs capacités de filtration et de respirabilité.

Le logo

Les masques « grand public » sont reconnaissables au logo qui doit obligatoirement figurer sur leur emballage ou sur leur notice. Leurs performances de filtration et de respirabilité doivent également figurer de manière lisible sur l’emballage du produit. Le logo ne peut être apposé sur d’autres produits que les masques répondant aux spécifications exigées des masques « grand public ».

La protection assurée par les masques « grand public »

Les masques « grand public » doivent avoir fait l’objet de tests par un laboratoire compétent avant d’être mis sur le marché, en particulier pour s’assurer que leur capacité de filtration soit supérieur à 70 % pour la catégorie 2 ou supérieure à 90 % de filtration pour la catégorie 1 des particules de 3 microns. Les résultats de ces tests sont accessibles sur le site de la direction générale des entreprises.

Les enquêtes de la DGCCRF

Des enquêtes seront par ailleurs régulièrement menées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) afin de vérifier que ces produits ont bien fait l’objet des tests probants quant à leurs performances de filtration et qu’ils sont accompagnés des informations nécessaires à la bonne information des utilisateurs :

  • indication de la garantie des propriétés de filtration du masque,
  • apposition du logo précisant le nombre de lavages possibles,
  • fourniture d’une notice d’utilisation.

L'importation de masques

À l’importation, les services de la douane vérifieront que l’importateur est en mesure de présenter les pièces justificatives du respect des spécifications techniques qui l’autorisent à apposer sur les produits le logo de qualité des masques « grand public » :

  • attestation de l’importateur d’engagement sur le classement des masques,
  • rapport d’essai.

Ces obligations sont décrites dans un avis aux importateurs publié au JORF du 5 mai 2020. Il est rappelé que les masques grand public sont exclusivement réservés à un usage non sanitaire.

Usage dans le cadre professionnel

Dans le cadre professionnel, ces masques ne pourront en aucun cas remplacer les équipements de protection individuelle (EPI) dont le port est rendu nécessaire au poste de travail. L’utilisation de ces masques s’inscrit en complément de l’aménagement du poste de travail, de la mise en œuvre des moyens de protection collective et de la stricte application des mesures liées à la distanciation physique et des gestes barrières. Par ailleurs, au titre de l’analyse des risques du poste de travail, l’utilisateur doit vérifier que la respirabilité effective est compatible avec les particularités du poste de travail et en particulier l’effort en application de l’article R. 4323-91 du code du Travail.

Le masque « fait maison »

Dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, des initiatives apparaissent et proposent des masques constitués d’une ou plusieurs bandes de tissu généralement en coton. À titre d’exemple, il peut s’agir de masques « fait maison » ou mentionnés dans les tutoriels de masque « do it yourself » des réseaux sociaux. Dans le cadre du déconfinement, la population est invitée à privilégier aux masques «fait maison» les masques « grand public », à filtration garantie.

Pas de garantie sur le niveau d’efficacité

Le port d’un masque « fait maison » peut avoir une efficacité à condition de suivre les recommandations ci-dessous. Il ne sera toutefois pas possible d’apporter une garantie sur le niveau d’efficacité de ces masques. Pour ces raisons, ces masques faits artisanalement ne peuvent pas être utilisés dans un cadre de travail que ce soit par les professionnels de santé ou hors santé. Ils ne pourront en aucun cas remplacer les équipements de protection individuelle (EPI) ou le masque à usage médical lorsque leur port est rendu nécessaire par le poste de travail.

La confection d'un masque

Le site de l’AFNOR s’est doté d’une page, recensant différents tutoriels, pour aider chacun à confectionner son masque « barrière ».

Consultez la page consacrée à la confection des masques

Des patrons sont également disponibles au téléchargement, en grandeur réelle et des matériaux sont recommandés, sur la base notamment des travaux de l’institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et de la DGA. Une Foire aux questions est également accessible.

Consultez la FAQ

Enfin, les particuliers qui souhaitent faire leur masque eux-mêmes sont encouragés à utiliser la spécification AFNOR (AFNOR SPEC S76-001:2020) et des matériaux de la base de données matières qui respectent les niveaux de filtration fixés par l’État.

Retrouvez les informations relatives à la spécification AFNOR.