Un soleil timide en janvier
Selon Météo France :
Contrairement à l’an dernier, le mois de janvier 2023 présente un grand déficit d’ensoleillement. L’ensoleillement a en effet été déficitaire sur une grande partie du pays. Le déficit a généralement dépassé 10 % du Sud-Ouest aux frontières du Nord et du Nord-Est. Il a souvent atteint 20 à 50 % des Pyrénées centrales à l’est des Hauts de France et au Grand Est, voire localement plus. Les conditions météorologiques contrastées sont à l’origine de ce manque de soleil.

De nombreux jours sans soleil
À Gourdon, l’ensoleillement est même inférieur de 60 % par rapport à la normale mensuelle.
Avec moins de 32 heures de soleil, St Dizier est la station la moins ensoleillée du mois (52 % de la normale mensuelle).
Autre valeur remarquable : les stations Roissy, Melun et Trappes n’ont pas vu le moindre rayon de soleil près d’un jour sur deux (15 jours avec 0 minute d’ensoleillement)
Avec 13 ou 14 jours avec 0 minute de soleil durant ce mois de janvier, Paris, St Quentin Rouen-Boos, Nevers ou la station de l’aéroport de Metz Nancy Lorraine ne font pas beaucoup mieux
À l’inverse l’est du pourtour méditerranéen a été bien ensoleillé (+10 à 20 % à Perpignan, Montpellier et Marseille-Marignane) tout comme la Bretagne (surtout l’est, avec +14% à Rennes St Jacques).
Pourquoi le soleil a-t-il eu du mal à se montrer ?
Les causes de manque de soleil ont été multiples, mais prennent toutes leur source dans les différentes situations météorologiques qui ont régné sur le pays.
Ce début d’année a surtout été marqué par un flux de composante ouest, favorisant les défilés de perturbations atlantiques. Les nuages étaient donc omniprésents, ne laissant que quelques éclaircies filtrer.
Pendant près de trois semaines, ces perturbations se sont suivies à un rythme effréné, ayant parfois à peine le temps d’évacuer le pays par l’est, qu’une nouvelle arrivant sur la façade ouest.
En début de mois (du 1er au 6), les perturbations étaient assez peu actives, et peu pluvieuses, en raison de hautes pressions atmosphériques présentes sur le pays.
En revanche, à partir du 7, et jusqu’au 19 janvier, le flux d’ouest à nord et l’influence de différentes zones dépressionnaires ont favorisé des perturbations plus actives, avec des précipitations marquées. Des coups de vent ont également balayé le pays, notamment au passage de tempêtes Gérard (le 16), Fien (le 17) et Hannelore (le 19).
Dans ces flux orientés ouest-nord-ouest, les nuages ont tendance à s’accumuler et venir se bloquer sur les contreforts des Pyrénées et du Massif central (blocage orographique) ce qui explique notamment les déficits d’ensoleillement à Tarbes, Brive ou encore Limoges.
À partir du 20 janvier, les conditions ont basculé sur une situation de blocage, avec un anticyclone plus présent, associé à une dorsale. Le flux est lui passé au nord-est ce qui a d’ailleurs donné une séquence froide et hivernale sur le pays.
Cette situation de blocage a empêché l’humidité contenue dans les basses couches de l’atmosphère de se propager en altitude, et de s’évacuer. Les nuages bas et brouillards ont donc largement dominé sur cette fin de mois, donnant parfois des semaines presque entières sans la moindre éclaircie (Paris a connu 0 minute de soleil entre le 22 et le 27 janvier, et seulement 4 minutes d’ensoleillement le 28).
Une situation similaire depuis début février.....
Aller plus loin : https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/un-soleil-timide-en-janvier