+deFIRN>> Balade littéraire à vélo Samedi 11 septembre 2021, 9h30,salins de Frontignan,avec Jérémy Bouquin

 
  Jérémy Bouquin

 Pendant le week-end du Festival International du Roman Noir / FIRN, du 10 au 12 septembre prochain, profitez d’une nouvelle façon, exceptionnelle et intime, de rencontrer une œuvre, un auteur et un territoire : partez en balade littéraire sur le bassin de Thau avec les meilleurs romanciers du moment.

À pied, en vélo, dans les vignes ou au bord des étangs, dans la garrigue ou sur des friches industrielles, embarquez pour une promenade de quelques kilomètres, ponctuée de lectures par les auteurs puis d’une dégustation des produits du terroir et d’une séance de dédicaces.

Des rencontres exclusives et ouvertes à tous à ne pas manquer !

Les faits : Balade littéraire cycliste de 4,5 km dans les salins de Frontignan. Le lieu : Comme sur l’ensemble du littoral méditerranéen, l’histoire de Frontignan a été marquée par l’exploitation du sel sur les pourtours des milieux lagunaires. On en trouve trace dans des écrits de 1338 précisant qu’ils ont «toujours existé». Exploités jusqu’en 1968, ils ont compté jusqu’à 300 ouvriers et produisaient jusqu’à 10.000 tonnes de sel par an (équivalent à la production de Guérande actuellement) essentiellement utilisé dans l’industrie chimique. Aujourd’hui, entre Gardiole et Méditerranée, canal du Rhône à Sète et bois des Aresquiers, cette friche est devenue un espace naturel remarquable et classé de 2800 km2, abritant près de 350 espèces végétales dont certains protégés ou rares (linaire grecque, statice de Girard, iris maritime, althénies, characées, ruppias) et une faune variée (papillon Diane, flamants, canards, limicoles, sternes, anguilles, muges…). Propriété du Conservatoire du littoral gérée par la communauté d’agglomération, ses bâtiments (anciennes écuries, logements, stockage, atelier/forge) ont été rénovés en 2020 en vue d’une valorisation éco-touristique.

Le coupable : Natif de St Amand-Montrond (Berry), éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse puis cadre de la fonction publique en Touraine rurale, Jérémy Bouquin écrit comme il mitraille sur tous les petits travers de la société et remplit toutes les marges avec les armes de la littérature de genre, polar, SF ou érotika. Animateur radio, activiste associatif (président des Tontons filmeurs), documentariste politique, réalisateur de courts et moyens métrages, scénariste de bande dessinée, il est aussi très actif dans l’e-édition et sur les réseaux sociaux où il publie des histoires très courtes et très noires (série #96mots) qu’il vient de rassembler en recueil. En 2020 et 2021, il a publié quatre romans ou novelas, Moktar (Cairn éditions), Maurice (In8), Colère jaune (In8) et Tableau noir du malheur (Caïman) qui tous mettent en scène, à la ville comme à la campagne, une jeunesse désemparée dans cette société fragmentée.

Les preuves : « La campagne, un eldorado pas cher, la vie éloignée de tout. Il faut à chaque fois prendre sa voiture ; pour aller au lycée, prendre le bus le matin très tôt. Tout cela pour un peu de calme, des loyers pas chers. Sandrine ne s’est jamais imaginé passer sa vie en ville. Les rayons du supermarché sont vides, on est mardi. En règle générale, ils sont livrés le mardi, les promotions démarrent le mercredi. Le parking est bondé. Sandrine croise certains regards, elle reconnaît des Gilets Jaunes de son rond-point. Les salutations sont rapides. C’est bien la première fois qu’on lui fait un signe. » (Colère jaune, In8, 2021)