Thomas Verny pastellise les murs du musée Paul-Valéry

Jusqu’au 28 mai, c’est le travail d’un Sétois que le musée Paul Valéry met en lumière avec “Vues d’ici, paysages d’auprès et figures intimes”. Rarement pastelliste fut ainsi à l’honneur dans une exposition de si grande envergure ! Cette technique du pastel, Thomas Verny – formé aux Beaux-Arts de Paris et enseignant au sein de l’école de Sète – la maîtrise à la perfection. Pour ses grands formats, dont certaines œuvres couvrent un pan de mur entier, il y mêle de la peinture acrylique. Le résultat est étonnant, et superbe.

Thomas Verny vit dans l’île singulière, un lieu aimé qu’il a sublimé en pas moins de 250 vues inédites réalisées dans le cadre d’un an de résidence au musée. On reconnaît parfaitement le luxuriant Mont Saint-Clair, la lumineuse méditerranée, ou encore le fameux cimetière marin. Plus intime, une série érotique, également réalisée au pastel, voisine les “vues” et dévoile une autre facette de l’artiste. “Avec Thomas Verny, le musée Paul-Valéry ouvre sa programmation aux artistes du territoire. Il renoue ainsi avec une tradition de la représentation de Sète que François Desnoyer et Gabriel Couderc ont largement contribué à fonder”, a rappelé François Commeinhes lors de son discours, avant de découvrir, en même temps que la foule présente au vernissage ce vendredi 17 mars, cette exceptionnelle exposition.

Des vues de Sète, Philippe Pradalié, le père de Thomas Verny, en avait également peintes de très originales dans les années 90. Plusieurs de ses tableaux sont d’ailleurs visibles au rez-de-chaussée du musée Paul-Valéry et font aujourd’hui partie de la collection permanente. Thomas Verny lui a rendu hommage avec “son sens de l’observation”, ainsi qu’au goût de sa mère pour le décoratif dont il s’est inspiré pour ses figures intimes. Une belle continuité et une belle œuvre originale, fruit d’une “persévérance remarquable” saluée par le directeur du musée, Stéphane Tarroux.