Pointe courte

Lettre ouverte de Michel Brel, résident de la Pointe courte, Sète à Madame Ségolène Royal,  ministre de l’écologie, du développement durable et de l’Énergie et à Monsieur Sébastien Denaja, député de la 7ème circonscription de l’Hérault

Madame la mnistre, Monsieur le député,

Je vous écris ce jour pour que vous puissiez prendre connaissance de mon investissement réel et engagé pour un lieu qui m’est cher et qui, j’en suis certain, ne vous est pas étranger tant son existence est une richesse pour la région OCCITANIE et pour notre département de l’Hérault : l’Étang de THAU.
Étant natif de Sète et du quartier de la « Pointe-Courte » petit port de pêche de l’Étang si bien mis en valeur par la réalisatrice Agnès VARDA, je me dois de vous alerter sur les nombreux problèmes que nous constatons depuis de nombreuses décennies.
Malgré les associations aussi honorables soient elles et d’une implication non négligeable et non feinte, je ne peux que constater les innombrables défis qui nous sont lancés afin de retrouver un étang nourricier qui en présence d’une biodiversité exceptionnelle reste une mer intérieure qui draine dans ses eaux une grande promesse pour les générations futures.
Issu d’une famille de pêcheurs de l’Étang de THAU depuis plusieurs générations je peux vous affirmer que ses ressources naturelles ont su satisfaire et célébrer mon enfance et mon adolescence. A cette époque nous comptions une centaine de pêcheurs, aujourd’hui nous en comptons moins de dix. Nous subissons les effets d’une très mauvaise gestion de cette grande lagune de plus de 7500 hectares.
En tout premier lieu je souhaite aborder le sujet des épaves trop présentes qui transforment cette lagune en véritable cimetière : La pollution est grande, lente mais certaine, une subvention spéciale devrait être débloquée en urgence.
Ces épaves se trouvent au fond du grand étang, où les pêcheurs accrochent souvent leurs filets, ainsi que beaucoup d’autres se trouvent dans l’étang noir, en terre du Creusot, dans le cul de Caraman, de même à Lafarge.
Je sais que les projets sont nombreux, que des femmes et des hommes s’impliquent pour préserver ce milieu de vie, mais est-ce suffisant ? Je ne le crois pas !
Le constat est une triste réalité mais je reste optimiste et garde mon énergie pleine et intacte pour m’engager dans ce combat qui nécessite une grande lucidité mais surtout un courage aiguisé pour palier à toutes ces dérives.
Je ne suis pas de ceux qui s’installent dans une fatalité morbide où la passivité fait foi. Engagé localement depuis plusieurs années je ne peux rester sans agir.
C’est pour toutes ces raisons que je sollicite toute votre attention sur ce sujet et surtout pour préserver un des plus beaux lieux de vie et de ressources que nous possédons en France.
Je sais que ce gouvernement et ses élus sont sensibles et engagés concernant l’écologie et l’environnement c’est pourquoi je reste à votre entière disposition.

 Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’Énergie, Monsieur le députe de la 7e circonscription de l’Hérault, il est urgent voire impératif que vous puissiez intervenir pour mener à bien cette exigence de sauvegarde qui reste le seul et unique espoir pour ses habitants et afin que nos enfants puissent profiter encore longtemps de cette « source » d’avenir que nous laisserons en héritage.

 Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Ministre d’État, Monsieur le députe de la 7e circonscription de l’Hérault, l’expression de ma haute considération.

Michel Brel,