Beaux Arts
La maison- ateliers d’Issanka est en effet l’œuvre d’un couple partageant la même passion pour les arts plastiques et la transmission. Le jardin, agrémenté de bassins et de portiques créés par l’artiste, a été pensé, dès l’installation du couple, comme un espace scénographique dans lequel les sculptures sont mises en dialogue. Dès que le visiteur franchit le portail, il découvre un panorama artistique d’exception composé de plus d’une centaine de sculptures, dont la hauteur varie d’un à quatre mètres. Les œuvres enchantent, ouvrent à l’imaginaire, racontent des histoires, évoquent les grands mythes. Le visiteur peut alors déambuler et se laisser guider par les sculptures ou poser son regard sur les mosaïques des façades. À l’intérieur de la maison, le visiteur découvrira les ateliers des artistes, sculptures, peintures, mosaïques.
Ouverture pour les Journées du Patrimoine ; pour les Journées des ateliers d’artiste d’Occitane et sur rendez-vous.
R e n s e i g n e m e n t s :
287, chemin du parc
d’Issanka à Poussan
Il faut savoir que dans le parc d’Issanka où ils se sentaient si bien, Madeleine Sergio, artiste peintre, et François Sergio, sculpteur, avaient trouvé des sources d’inspiration qui alimentaient leur créativité. Pour que les amateurs et les passionnés d’art puissent découvrir leur travail, ils ouvraient régulièrement leurs ateliers .
Durant plusieurs années, ils ont participé aux journées « Portes ouvertes » organisées par le Service culturel de la mairie de Sète en accueillant chaque fois près de 200 personnes durant le week-end. Parallèlement François créait des œuvres monumentales tout en travaillant le minuscule, en exposant aussi surtout en Europe.
Pour François ces échanges étaient nécessaires. Ils lui permettaient d’évoluer au niveau plastique.
Car le couple Sergio, c’était 1 plus 1, c’est à dire 2 artistes qui avaient des cheminements différents, mais heureusement quelquefois parallèles.
Chaque année était une renaissance et chacune des rencontres un bonheur. Malgré les années qui passaient, Madeleine et François étaient toujours aussi motivés et leur envie de créer était permanente.
« François explorait le bois durant ses dernières années de vie après avoir travaillé de nombreuses matières.
Il ne s’arrêtait jamais de penser, et il vivait pour et avec ses œuvres qu’il souhaitait partager aussi avec ceux qui les appréciaient.
S’il aimait côtoyer d’autres sculpteurs dans des symposiums ou des expositions, s’il savait que la sculpture n’était pas un art « facile », il recherchait toujours l’harmonisation, que son cheminement soit simple ou complexe.
Après nous avoir laissé de nombreuses œuvres et un monde fait d’imaginaire, ce créateur, cet artiste explorateur, s’est éteint le 7 mars 2017 en fin d’après-midi, à l’heure à laquelle l’on peut baisser de rythme pour contempler ce que la journée nous à donné l’occasion de créer.
Sur la plage de la Corniche avec le monument dédié à Brassens, sur l’esplanade Aristide Briand avec sa fontaine, à Issanka et à bien d’autres endroits, l’on ne peut l’oublier, car François qui a traversé différentes périodes qui ont laissé des structures et des œuvres, des empreintes et des traces de son long cheminement au travers de la matière, a exploré de nombreux univers.
Madeleine Molinier Sergio, femme et artiste peintre exceptionnelle, avec François à ses côtés, a en effet une énergie qui sans cesse la pousse à créer et à partager.
Sa passion éclot dans les serres du Jardin des Plantes à Paris. Très jeune, elle s’y rend seule pour ses premières esquisses, ses premiers dessins au crayon. Là, ainsi qu’au Musée d’Histoire Naturelle, dans les Galeries de Paléontologie, se nichent ses premiers souvenirs artistiques. Elle évoque avec précision ses premiers dessins, un sens du plan déjà très fort. Là sont ses premiers souvenirs, souvenirs marquants, déterminants, fondateurs.
Sans hésitation, elle les définit comme des moments décisifs, où est née sa sensibilité artistique.
Madeleine s’intéresse au théâtre, à l’opéra, au cinéma, à la musique, elle lit toujours, et a la chance de pouvoir tout découvrir, toutes ces facettes de l’art, traduisant un goût plus que certain pour les activités artistiques et créatrices.
Jamais elle ne perd l’Art, l’Un, le complexe et le multiple, de vue. Sa rencontre avec François Sergio constituera un nouveau tournant, Madeleine évoluant désormais non plus dans le milieu enseignant mais dans le milieu artistique. Les trois piliers seront alors très intimement imbriqués, ceux qui soutiennent sa vie de femme, de pédagogue, et d’artiste : la famille, l’art, et l’enseignement. Et si elle ne peint plus maintenant elle réalise de très belles mosaïques dans lesquelles elle reste fidèle aux couleurs avec lesquelles elle sait si bien jouer. Madeleine, c’est toujours la gaité, le mouvement qui avec avec ses créations, illumine l’Art.
Vernissage de l'exposition le 15 août à 11h30 à la Maison des Gens de l'Etang de Bouzigues !
Chacun de ses ouvrages expérimente de nouvelles techniques (utilisation d’encres blanches ou phosphorécentes, de la surimpression...) et propose une nouvelle manière de concevoir le livre en tant qu’objet. La manipulation des lettres et le dessin de caractères, mais aussi le travail du papier et de la couleur sont ainsi placés au centre de son travail de création.
Installée comme graphiste indépendante depuis 2005, Fanette Mellier a également réalisé divers travaux de commande pour des institutions comme Le Muséum national d’Histoire naturelle, Le Centre Pompidou, ou le Ministère
de la Culture.
On peut désigner par cet article générique les tableaux de Jordy Le Bruchec. Comme on désigne les œuvres à la personnalité affirmée et dont l'originalité est aisément perceptible. Le public peut toujours, en ce mois d'août 2023, voir des toiles de Jordy Le Bruchec à la galerie Dock Sud ( Quai Léopold-Suquet) et en apprécier le charme étrange qu'elles suscitent dans l'âme des spectateurs.
Selon le Robert, cette "vive influence, [cette] irrésistible séduction" est le fait de la fascination. Influence qui, selon le Petit Littré, est comparable au trouble de l'hypnose. Charme, envoûtement, séduction sont évoqués par les différentes sources et l'on peut penser qu'André Breton, dans les Ecrits sur l'art, était dans le vrai quand il caractérisait l’œuvre d'art comme vecteur d'une opération magique, transformant l'âme du spectateur.
Chaque œuvre est une invite à laisser libre cours à cette opération qui veut que la raison raisonnante cède de plus en plus de place à l'imagination, la sensibilité. Ainsi peut-on avoir accès à un monde différent, où l'artiste nous invite à pénétrer et qu'il baptise "exo-monde". Ce monde a son charme : Jordy Le Bruchec veille à l'équilibre des couleurs et des formes de chacune de ses toiles. Ce monde a ses sources d'inspiration, issues du riche vécu du jeune peintre qui travaille à l'atelier Dock Sud depuis novembre 2020. Ce monde reflète aussi les tendances de son époque, celles du monde numérique et des jeux vidéo.
De ses expériences passées, Jordy Le Bruchec a retenu deux influences majeures. Tout d'abord, celle du monde maritime. Il y eut Sète, Barcelone, le Costa Rica où l'artiste ne vécut jamais loin de la mer. En témoignent des tableaux à dominantes bleutées, avivées par la peinture acrylique. Mais ces toiles "aquatiques" sont peuplées de myriades d'animaux marins (calamars, méduses, crevettes), d'animaux monstrueux, de choses vermiformes. La profusion du monde numérique et l'étrangeté de celui des jeux vidéo n'est jamais loin, même quand l’œuvre semble ne jouer que sur les différentes tonalités de couleur et les brillances. La seconde influence passée par le filtre de la sensibilité de l'artiste est celle de la forêt dense, la jungle qu'il a connue en particulier en Guyane française. Les lianes inspirées de la jungle se perdent et se mêlent dans un tableau bleuté ou convergent vers un point brillant dans une œuvre qui aurait pu être faite au point de croix et où les détails vermiformes grouillent en coloris étranges. Chaque tableau a ses couleurs, sa composition propre, son originalité. Car chacun est l'ouverture particulière par laquelle le spectateur peut accéder à un monde que l'on peut qualifier de supra-humain (en dehors et au dessus de l'humain).
Ce monde que Cocteau aurait qualifié de "horriblement beau", Jordy Le Bruchec nous invite à y pénétrer. Il offre au spectateur le fruit de son vécu, de sa sensibilité, de son imagination. Et il invite l'amateur à le suivre dans la voie singulière qu'il a choisi de suivre et où il sera rejoint – n'en doutons pas – par de nombreux chercheurs de merveilles.
Hervé Le Blanche
Venez découvrir le documentaire "Combas, le tableau libre" qui sera présenté au Musée Paul Valéry le jeudi 14 octobre à 18 h 30 en marge de la nouvelle exposition "Robert Combas chante Sète et Georges Brassens".
Musée Paul Valéry :
Regard sur une œuvre - 65 - Roger Raissac
Du samedi 01 juillet 2023 au lundi 01 janvier 2024
Samedi, dimanche
de 14:00 à 19:00
Dans le travail de Katinka Bock, il est question de disparition, d’absence, de liens entre les corps et les espaces, de seuil et de limite. La précarité, l’impermanence, l’équilibre ou le déséquilibre de ses sculptures mettent en jeu les points de rupture et les états limites de la matière tout comme leur poésie intrinsèque.
Après plusieurs expositions d’envergure, en 2018 et 2019, dans diverses institutions européennes Katinka Bock (Institut d’art contemporain, Villeurbanne ; Mudam, Luxembourg ; Kunst Museum Winterthur, Suisse, Lafayette Anticipations et Centre Pompidou à Paris), cette nouvelle exposition d’ampleur, dans une institution française, est l’occasion de découvrir un corpus d’œuvres important de Katinka Bock, produites au cours des cinq dernières années ainsi que de nouvelles productions (film, photographies et sculptures).
Exposition réalisée avec le soutien de la Galerie Jocelyn Wolff, Paris / Romainville
À Sète, Katinka Bock s’est intéressée à l’omniprésence de l’eau. La mer d’un côté, l’étang de l’autre, les canaux qui structurent la ville imprègnent profondément l’imaginaire et la culture.
Le nouveau film produit pour l’exposition, tourné sur les plages et les canaux de Sète, consiste en un montage de plans tournés avec sa caméra Super8, comme une série de notes visuelles. La ville est filmée depuis les canaux, et donne la sensation d’être toujours vue « du bord ». Une notion chère à l’artiste dont les sculptures matérialisent la question du seuil, de la limite, de la distance entre les objets, entre les corps et les espaces.
Elle soulève aussi la question de savoir ce qui nous relie, ce qui nous tient ensemble ou nous sépare.
Au travers de l’exposition Robert Combas chante Sète et Georges Brassens, le musée Paul Valéry met en exergue les deux artistes, analogues sur bien des points
Dans le cadre du centenaire Brassens, le Musée Paul Valéry accueille l’exposition Robert Combas chante Sète et Georges Brassens du 8 octobre au 31 décembre. Cette dernière a été inaugurée jeudi 7 octobre, en présence de Robert Combas, François Commeinhes, d’élus, et d’un public venu nombreux. « Robert Combas, et George Brassens portent avec force un regard commun, aiguisé, affuté, sur les nombreux travers d’une société qui, de générations en générations, finalement sont toujours les mêmes », a déclaré le maire lors de son discours
A travers la scénographie, le public a pu effectivement constater que la peinture impertinente et haute en couleur de Robert Combas appuie l’œuvre du célèbre chanteur. Leur irrévérence commune, combinée à un esprit anarchique et libertaire, confère à ce parallèle une indéniable cohérence. L’exposition réunit une sélection d’œuvres peintes pour un premier hommage à Georges Brassens qui avait été rendu en 1992 au CRAC (Centre Régional d’Art Contemporain Occitanie), et s’intitulait La Mauvaise Réputation.
Le visiteur retrouvera en autres les chansons illustrées en tableau : Pauvre Martin, Le Gorille, Fernande, Brave Margot, Le Petit Cheval blanc ou encore Auprès de mon arbre, Dans l’eau de la claire fontaine, Les Amoureux des Bancs publics et découvrira une série inédite de portraits de Brassens peinte en 2021.
Parmi les ouvres exposées figure également des tableaux réalisés en 2000 pour l’exposition Maï Aqui au Musée Paul Valéry, et qui ont pour fil rouge l’ile singulière, mêlé à des éléments biographiques du peintre. Les spectateurs peuvent ainsi admirer Le Môle de Sète, Le Pont de la gare (qui en cache un autre), Le tuage de lapin, une toile inédite Les voici les voilà les dauphins Sétois, et un tableau de 1984 Jumelage Sète Marseille, qui viendront ompléter cet ensemble d’hommages à la Sète.
Est aussi présent le tableau L’Autiste dans la forêt de fleurs, un autoportrait symbolisant la force et la fragilité de l’artiste et qui fait écho à Auprès de mon arbre, la chanson autoportrait de Brassens. Enfin, les visiteurs de l’exposition pourront aussi profiter d’un montage vidéo réalisé par Théo Pitout, qui combine des tableaux réalisés en 1992, à une intervention filmée de Michel Onfray (ami de longue date du peintre), qui évoque l’œuvre Pauvre Martin.
Une irrévérence commune
Le rapprochement en Robert Combas et Brassens apparaît comme une évidence, au vu des nombreuses similitudes qu’ils partagent. À propos de son hommage, Robert Combas déclarait en 1992 : « Moi, j’ai voulu faire comme ses mots de jeux, être irrespectueux un peu pour le faire vivre beaucoup et non pas le hisser sur un pied d’Estale d’où il se casserait la gueule […] La plupart des dessins ou sculptures de Brassens que j’ai vus étaient figés comme si on voulait le statufier, le ligoter sans vie. Je préférerais faire 100 portraits de lui en couleur avec les moustaches vertes ou orange s’il le faut, pour le rendre humain, pour lui redonner son rythme tranquille, inimitable. J’espère que je serai compris dans mon essai de compréhension de l’œuvre d’un champion de la chanson et d’un immense pourfendeur des cons. »
Outre leur goût pour la liberté, la grivoiserie, et le politiquement incorrect, les deux artistes ont aussi en commun un amour inconditionnel pour leur ville d’origine, qu’ils ont momentanément dû quitter, sans jamais pouvoir l’oublier : « Parmi les choses qui nous relient Georges et moi y’a surtout le problème Sète : moi j’ai pris conscience dans ma création de mon côté sétois, méditerranéen à Paris, en voyant les devantures écrites avec les mots de tous les pays, je me sentais plus une identité loin de Sète. Brassens a eu des maisons en Normandie ou en Bretagne mais n’a jamais quitté Sète dans son cœur et il l’a beaucoup chantée. Je crois que c’est l’amour-haine peut-être, une passion. C’est cet exil volontaire à tous les deux qui a permis l’éclosion de la Création », a confessé Robert Combas.
Du samedi 01 juillet 2023 au lundi 01 janvier 2024
Samedi, dimanche
de 14:00 à 19:00
Dans le travail de Katinka Bock, il est question de disparition, d’absence, de liens entre les corps et les espaces, de seuil et de limite. La précarité, l’impermanence, l’équilibre ou le déséquilibre de ses sculptures mettent en jeu les points de rupture et les états limites de la matière tout comme leur poésie intrinsèque.
Après plusieurs expositions d’envergure, en 2018 et 2019, dans diverses institutions européennes Katinka Bock (Institut d’art contemporain, Villeurbanne ; Mudam, Luxembourg ; Kunst Museum Winterthur, Suisse, Lafayette Anticipations et Centre Pompidou à Paris), cette nouvelle exposition d’ampleur, dans une institution française, est l’occasion de découvrir un corpus d’œuvres important de Katinka Bock, produites au cours des cinq dernières années ainsi que de nouvelles productions (film, photographies et sculptures).
Exposition réalisée avec le soutien de la Galerie Jocelyn Wolff, Paris / Romainville
À Sète, Katinka Bock s’est intéressée à l’omniprésence de l’eau. La mer d’un côté, l’étang de l’autre, les canaux qui structurent la ville imprègnent profondément l’imaginaire et la culture.
Le nouveau film produit pour l’exposition, tourné sur les plages et les canaux de Sète, consiste en un montage de plans tournés avec sa caméra Super8, comme une série de notes visuelles. La ville est filmée depuis les canaux, et donne la sensation d’être toujours vue « du bord ». Une notion chère à l’artiste dont les sculptures matérialisent la question du seuil, de la limite, de la distance entre les objets, entre les corps et les espaces.
Elle soulève aussi la question de savoir ce qui nous relie, ce qui nous tient ensemble ou nous sépare.