Histoire de Poussan

Restauration patrimoniale des Halles de Poussan – les travaux sont en cours!

Restauration patrimoniale des Halles – les travaux sont en cours!

Cette rénovation est un maillon essentiel du projet de Ville municipal, il vise, dans une double dimension culturelle et économique, à mettre en valeur notre patrimoine et à dynamiser le cœur de ville.

La mise en valeur du patrimoine, tel que les halles, participe au sentiment d’appartenance à une communauté mais crée également un lien entre autochtones et visiteurs.

C’est pourquoi la municipalité a décidé la restauration de ce lieu symbolique afin de garantir la conservation de l’identité de notre commune et sa transmission aux générations futures. Les travaux permettront la sauvegarde des éléments constituant l’authenticité de ce bâtiment construit en 1905 par Louis Jarre, sur le modèle des Halles Laissac de Montpellier. Ils offriront la possibilité d’accueillir du public en toute saison pour réinvestir ce lieu central et emblématique.

Cette restauration permettra, en outre,  la mise en valeur des caractéristiques fortes et positives du lieu à travers des événements festifs (marchés, foires…) qui seront l’occasion pour les habitants et les visiteurs de partager des moments conviviaux, d’apprendre à mieux connaître les halles au cœur du centre-bourg et d’appréhender la mémoire des lieux.

Ces animations offriront par ailleurs l’opportunité d’améliorer l’image du quartier autour des halles.

Les halles sont en effet associées à la convivialité et à la flânerie par leur ambiance sonore spécifique : discussions, musique, théâtre…Elles se détachent, par leur originalité, de l’effet de standardisation.
L’ambition est de créer un lieu de rencontre, pour les Poussannais comme pour les touristes, en y organisant des marchés de producteurs locaux mais aussi des manifestations culturelles et festives et, par extension, en faire un véritable centre de vie : un théâtre de partage, d’échange et d’innovation culturelle.

aaaaahaallCapture d’écran 2022-12-23 180609Restauration patrimoniale des Halles – Les travaux sont en cours !

Voir vidéo sur : https://fb.watch/hBCk3MNtbV/

Il faut savoir qu’en 1905, par une délibération du conseil municipal, la construction des halles couvertes fut engagée : Etant donné l’augmentation progressive de la population et en raison de l’absence absolue d’abri pour mettre à la disposition des marchands locaux ou de passage dont le nombre grandit de jour en jour, le conseil municipal de la Ville de Poussan, par délibération, en date du 19 janvier, décidait la construction d’un marché couvert.

Pour construire ce nouveau marché, l’administration procéda à l’acquisition de nombreux immeubles ou parties d’immeubles. Une dizaine de maisons devaient disparaître et céder la place à ce bel édifice.

 Le projet de réalisation fut confié à un architecte du nom de Louis Jarre. Cet architecte, né à Montpellier le 13 février 1869, comptait parmi les plus réputés du Languedoc.

Cet architecte au talent reconnu dessina un édifice adapté aux besoins de la population poussannaise. L’édifice envisagé se présentait sous la forme d’un rectangle de dix mètres en façade sur vingt mètres de profondeur et était un véritable hymne à la modernité.

Son ossature métallique reposant sur un socle de pierres de taille, de pierres froides et de briques s’inspirait des halles Castellanes ou des halles Laissac de Montpellier ou encore des halles de Sète achevées en 1889.

 Le 15 mai 1905, le maire, Jean Tudès, présenta au conseil municipal les plans et devis des nouvelles halles couvertes dressés par l’architecte.ballesCapture d’écran 2023-04-09 165214Elles  furent construites durant l’année 1906.

 Au cours des décennies qui suivirent, les halles furent largement investies par les Poussannais : marchés, bals, foires, réunions publiques, spectacles… devenant le personnage central et emblématique de Poussan.

Mais elles ont subi les affres du temps et ne sont plus guère utilisées de nos jours, les acteurs économiques et culturels leur préférant des lieux plus sûrs et plus confortables.

Hormis la couverture en zinc, refaite dans un passé relativement récent, la halle présente un état de vétusté général lié à la corrosion des ouvrages métalliques.

Les ouvrages en pierre de taille du fronton présentaient des parties désagrégées ainsi que les parements du soubassement en brique.

Les clôtures constituées principalement de châssis persiennés en tôle pliée montraient de nombreuses déformations liées à une épaisseur trop faible des tôles employées. Une réfection complète s’imposait et à cette occasion les châssis seront équipés, dans un deuxième temps, de miroiterie afin de permettre une clôture propice à une réutilisation culturelle des lieux…

 Les interventions décrites sont menées en 2 phases : une première phase portant sur l’extérieur de l’édifice afin de rétablir le clos et une seconde phase sur l’intérieur.

Voir la liste des travaux qui sont et seront réalisés sur :http://blog.ville-poussan.fr/?p=179676

L’adhésion de la Commune à la fondation du Patrimoine et le lancement d’une souscription ont permis de lancer un appel aux dons au niveau National et ont offert la possibilité à des grands donateurs, des particuliers, des mécènes, des entreprises, de participer à la restauration à hauteur de 50 000€ sur les 494 000€ HT du coût total du projet, avec la possibilité de bénéficier d’une réduction fiscale.

Les travaux sont financés également par la collectivité et les subventions sollicitées auprès de l’État, de la Région, du Département et de l’Agglopôle.

1ère visite de présentation de l’opération « 20 ans, 20 œuvres » à Poussan, pour François Commeinhes

Ce mardi 4 avril dans le cadre de l’opération « 20 ans, 20 œuvres »  François Commeinhes s’est déplacé à Poussan, où, accompagné par Florence Sanchez, Maire de Poussan, et Michel Bernabeu, Adjoint au Maire de Poussan, délégué à la Culture, au Patrimoine, et d’autre-part, un des référents mémoriels de la commune,  en compagnie d’André Cervera, artiste sétois résidant depuis quelques années à Poussan, pour visualiser  la future création d’un itinéraire culturel et artistique valorisant le patrimoine architectural, historique et culturel de Poussan qui est bien « riche ».

André Cervera né en 1962, une référence dans le milieu artistique,  vit et travaille à Sète (Hérault-FRANCE) puis à Poussan ainsi  qu’au hasard de nombreux voyages aux quatre coins du monde.
« Certains verraient chez lui un nouveau « genre » baptisé « expressionnisme latin » identifiable du fait même de son propre style … A l’image du personnage, la peinture d’André Cervera est une pensée en mouvement, instinctive et sous pression. Elle est à la fois nerveuse et sophistiquée. Toujours remise en question…
Lorsqu’il peint, l’artiste dit son propre rapport au monde »… bpoussanIMG_20230404_152051_1  

(Son site) :http://www.andre-cervera.com/

Revenons sur le projet car il faut se souvenir que lors de la cérémonie des vœux de Sète Agglopôle, à Gigean, François Commeinhes,  Président de Sète Agglopôle précisait qu’allait se développer cette année 2023 un nouveau projet pour le territoire : « 20 ans, 20 œuvres », un projet pour mettre en valeur les liens qui unissent les communes au sein de Sète Agglopôle.

Il avait alors dévoilé les grandes lignes du projet : « 2023 marque le vingtième anniversaire de la « dynamique communautaire sur le territoire », le Président de Sète Agglopôle a dévoilé le projet « 20 ans, 20 œuvres », pour « faire converger deux ressources essentielles du territoire, reconnues par ses habitants et par tous ses publics extérieurs : le dynamisme culturel d’un côté, et la beauté des espaces naturels de l’autre, la créativité et l’environnement ».

« Un projet qui de plus sera en lien avec la candidature Montpellier, capitale européenne de la culture 2028 à laquelle Sète est  associée, et qui permettra d’assurer un lien des territoires par l’art. »

« Chaque commune proposera, en lien avec une direction artistique , à un artiste de réaliser une œuvre ou une installation « célébrant le patrimoine historique et naturel ». qui viendra renforcer les projets communaux : réfection d’un site, création d’un itinéraire dans les espaces naturels, mise en projet d’un nouveau quartier…. Un budget de 2 M€ devrait être dégagé pour les cinq années à venir, avec en outre la participation de  l’office de tourisme intercommunal pleinement associé pour assurer au mieux la mise en valeur et la promotion du parcours et des réalisations par différents moyens en utilisant l’interactivité du numérique, bien entendu… »

Depuis, chaque commune a réfléchi à la direction artistique qu’elle souhaitait retenir et à l’artiste susceptible d’illustrer au mieux celle-ci.

A noter que le budget global, pour SAM,  sur les 5 ans à venir,  est estimé à 2 millions d’euros, pour les 20 œuvres mais pour 14 communes. Certaines d’entre-elles, les plus grandes,  en auront plusieurs : comme Sète, Frontignan, Marseillan…

Poussan,  avec plus de mille ans d’histoire, a un patrimoine architectural particulier lié même à l’origine à la présence des Romains sur notre territoire…

Poussan, ville languedocienne, est située sur le tracé de la Via Domitia entre garrigue et Méditerranée.

Son territoire présente une occupation continue depuis l’antiquité, riche de plusieurs villas gallo-romaines. Étymologiquement, Poussan viendrait du nom d’un propriétaire de domaine romain : Porcius. On trouve pour la première fois dans les textes le terme de Porcianus en 960. C’est à partir du Xe siècle que nous avons mention de l’existence d’une église Saint Pierre de Poussan et d’une tour, ancêtre du château. Ces deux éléments du pouvoir, attirent alors l’habitat, et le village voit le jour, autour ce binôme. L’église et le château, éléments fondateurs du village, forment le noyau central du premier habitat et s’entoure d’une première enceinte. Avec la croissance démographique au XIVe siècle, une seconde enceinte est construite afin d’englober les nouveaux quartiers. Au Moyen Age, Poussan connaît la prospérité malgré les épidémies, les guerres et les crises économiques que connaît le Languedoc. L’époque contemporaine voit l’agglomération sortir de ses murs et les habitations s’installer le long des voies d’accès plus larges autour des remparts. Aujourd’hui, Poussan compte plus de 6 500 habitants…BABOCapture d’écran 2023-04-06 112240

Et puisque c’est le centre ancien qui a été retenu pour le projet 20 ans 20 oeuvres, et qu’à priori l’on va se diriger vers la création d’un itinéraire, selon André Cervera, parmi les édifices et structures qui pourraient être les supports des œuvres, plusieurs ont été retenus, avec aussi deux rues comme celle Sadi Carnot et Révolution, une place, une porte des remparts de Poussan, celle Notre Dame…

L’on retiendra pour les édifices,  LA CHAPELLE DES PÉNITENTS BLANCS construite en 1656 . La façade est de style classique, assez sobre avec des ouvertures hautes. Seul l’encadrement de la porte, qui n’est d’ailleurs pas monumentale, est travaillé. Il est orné de pierres taillées en pointe de diamant et surmonté d’une niche sculptée d’une coquille qui accueillait à l’époque une statue de la vierge…

Mais aussi LE CHÂTEAU MONTLAUR  qui tient son nom de la famille Montlaur qui prend possession de la seigneurie en 1210. C’est l’élément fondateur du village avec l’église St Pierre. Le château présente un plan en U avec une cour centrale dans laquelle se trouvait probablement un puits. De nombreux remaniements ont altéré les corps de bâtiments. Aujourd’hui, on trouve dans l’aile droite une salle voûtée que les sœurs St Charles ont réaménagée en chapelle au XIXe. L’on y  a retrouvé il y a peu des fresques intéressantes datant du XVIe siècle. Les tourelles d’angle ou poivrières semblent dater du XVIIe. À l’origine, le château en possédait une dans chaque angle, les deux encore conservées présentent un travail de sculpture élaboré…bpoussanIMG_20230404_152821

Le projet étant assez avancé du moins dans l’esprit d’André Cervera, en accord avec la Mairie de Poussan, notre ville était la première à recevoir François Commeinhes qui en compagnie des élus poussannais a réalisé une visite du centre historique tandis qu’André lui présentait les différents supports retenus. Ceux-ci permettront grâce au cheminement de découvrir notre patrimoine historique, architectural et culturel, et de le valoriser…

Si François Commeinhes précisait que le projet global a été choisi pour mettre en valeur le patrimoine de Sète Agglopôle dans les les 5 ans à venir, que techniquement, toutes les options sont possibles, André Cervera s’est dit très honoré d’avoir été retenu par les élus poussannnais : « Pour mette en valeur ce beau patrimoine , pour moi, c’est une évidence, il faut une œuvre vivante, avec un parcours qui permette de cheminer dans le Centre Ancien tout en revenant (à ma façon) sur des témoins de cette histoire si particulière : le cochon (animal totémique), les vignes, … J’ai donc retenu de 4 à 6 lieux où les œuvres artistiques devraient prendre place ».

Pour mieux comprendre, déambulons dans le centre ancien. Une porte des remparts, la Porte Notre Dame », en principe du XIVème siècle, marque le début du cheminement. A l’arrière de la porte une niche dans laquelle il y eut une statue de « La Vierge » a été retenue.

Direction le Plan Victor Hugo, un peu plus haut avec 2 possibilités : le mur arrière, protégeant la chapelle des Pénitents, ou encore l’arrière en relief (en façade) d’une alcôve réservée jadis à l’évier d’une cuisine…bpoussanIMG_20230404_153120

Non loin de là, dans la ruelle qui permet de monter à l’église, sous la poivrière, l’entrée du sous-sol du château Montlaur condamnée depuis longtemps par un muret devrait abriter une œuvre et valoriser cet édifice autour duquel se regroupèrent depuis mille ans, petit à petit, les Poussannais.

Direction la façade de la chapelle des Pénitents avec une niche au-dessus de la porte qui pourrait, elle aussi, convenir.

Après avoir visité la chapelle, déplacement vers le haut de la rue de la Révolution où un mur aurait-été retenu…………

Rien n’est définitif, André Cervera n’a pas souhaité en dire plus mais l’on sait qu’avec son talent et sa sensibilité, il saura valoriser Poussan où il vit et trouve son inspiration depuis quelques années, un village qu’il affectionne et auquel il souhaite témoigner son attachement.

Poussan et les journées du patrimoine : de nombreux participants bien motivés

La 39ème édition des Journées Européennes du Patrimoine avait lieu les samedi 17 et dimanche 18 septembre 2022 avec un programme éclectique qui a su attirer un public  composé de Poussannais mais aussi d’habitants du territoire de Thau
Ces animations se tenaient  avec une météo des plus clémente. Un plaisir.     

Démarrage dès ce samedi 17, au matin, à Poussan, pour ces 2 journées européennes du Patrimoine avec à 11 h 00, un premier rendez-vous. Une découverte du cadran solaire avec Roger Tognetti, gnomoniste créateur du cadran.

Rendez-vous était donné place de la Mairie. Sont venus se joindre à cette découverte les nouveaux habitants de la commune qui étaient reçus par le Conseil Municipal.

Si en 2012, le cadran scolaire d’azimut situé sur la place de la Mairie a eu droit à un beau lifting,  son concepteur, Roger Tognetti s’en occupe toujours du mieux possible afin de lui redonner son aspect originel.cadranCapture d’écran 2022-09-17 132456

Le cadran avait eu alors une restauration et le sol aussi.  Depuis, tous les ans, ceux qui souhaitent obtenir des informations ou comprendre son fonctionnement peuvent s’adresser à Roger ou participer à des conférences de sa part. Les enfants et les scolaires en ont profité aussi.

C’est en effet un des plus précis et des plus perfectionnés de France. Roger est toujours prêt à le démontrer aux visiteurs. Ce gnomoniste passionné en a créé de toutes sortes mais pour celui-ci, la science exacte a parlé particulièrement. Si voilà plus de 15 ans, avec l’aide des services techniques et des enfants du centre aéré il avait déjà réalisé un cadran sur un mur de la MJC, il souhaitait encore s’approcher de l’idéal avec un cadran horizontal. Il avait donc réalisé les plans, réalisé de savants calculs, puis présenté son projet à la mairie qui permit alors sa réalisation avec l’aide des tailleurs de pierre de Vincent Gascon.

Avec des pierres venues de Bolivie, des Pyrénées ou de Jérusalem des compagnons ont réalisé ce cadran selon les mesures, les plans et les données de Roger.

Avec ce cadran, c’est l’homme lui même qui est le style ou la tige qui grâce à son ombre va indiquer l’heure. L’ombre projetée indiquera l’heure exacte à laquelle il faudra apporter une correction en fonction de la période précisée sur le tableau devant le cadran. (Equation du temps) (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_du_temps), une autre de 3/4 h en fonction de notre position par rapport au méridien de Greenwich (http://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_moyen_de_Greenwich) et une dernière selon l’heure d’été ou d’hiver.  Ça fonctionne très bien et de plus ce cadran ana-lemmatique est utilisable comme une boussole : un chef d’œuvre en quelque sorte auquel l’on doit  un grand respect.

Ce samedi, Roger avait invité les Poussannais et les visiteurs à venir se placer autour du cadran solaire, sous le soleil exactement pour écouter ses explications et assister à une démonstration du fonctionnement du cadran..

Toutefois, Roger précisait aux quelques participants qu’il avait toujours eu un grand intérêt pour ce qui se passait dans le ciel, ce qui l’avait mené en tant qu’amateur à réaliser des cadrans solaires.togDSC_0017

C’est un des plus beaux cadrans solaires de France, qui donne l’heure à 1 minute 1/2 près.  Il suffit de se placer au bon endroit en fonction de la saison, du mois et de la date, de lire l’heure sur le cadran et d’apporter la correction nécessaire indiquée par le tableau prévu à cet effet (Attention à l’heure d’été et d’hiver).  Sans celui-ci, il faudrait se baser sur plus 45 minutes. Pour être précis, il faudra toujours en fonction du mois, enlever ou rajouter des minutes à ces 45 qui sont une moyenne. »

 
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Pour en savoir plus quelques vidéos de Gilbert Raulet.
Roger Tognetti, gnomoniste amateur 5′ 11″
Journées du patrimoine à Poussan : présentation du cadran solaire par Roger Tognetti 4′ 20″
Présentation du Cadran solaire de la place de la mairie conçu par Roger Tognetti
 

 

Avec ces reportages, il nous fait encore partager sa passion et nous dévoile le fonctionnement et le mode de lecture des cadrans solaires.

Et ça fonctionne, Roger en faisait la démonstration. Pour vous faciliter les choses, il a tout prévu et il est possible de scanner le flash code placé sur le panneau à l’aide de votre smartphone. Vous  serez dirigé ver le site cadranpoussan.perso.sfr.fr où vous aurez de nombreuses précisions complémentaires.

 C’est vraiment une belle réalisation de part sa précision, sa taille et par les matériaux qui le composent ». Son rêve serait que chacun d’entre nous le découvre et l’utilise.

Et le samedi après-midi, dans les Halles  la conférence de M.Georges Château vous attendait : les outils anciens étaient au programme, mais c’est aussi l’évolution des outils et leur adaptation aux besoins qui étaient traitées.

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En ce 17 Septembre 2022, dans le cadre des Journées du Patrimoine, la ville de Poussan avait en effet , entre autres belles activités, inscrit au programme une intervention de Georges Château sur les outils anciens. Ont été présentés par l’intervenant : leur fonction sociale, leurs bénéfiques évolutions, leur sagesse d’utilisation mais aussi le risque de leur disparition au profit de gigantesques mécaniques à la bien incertaine maîtrise.

« Parce que l’Homme est né sans griffes ni dents, sans naturelles défenses, depuis deux millions d’années, nos si précieuses mains ont reçu un prolongement : l’outil. »

 « Sans lui, nous serions restés vulnérables cueilleurs et bergers. »

« L’homme est en fait, l’animal plus l’outil. »

« Tout se passe comme si en nous privant d’instinct, mais en nous dotant d’intelligence, la Nature nous avait destinés à interposer entre elle et nous un corps inorganique, un évolutif, L’OUTIL. »

« De l’âge de Pierre, à celui du Bronze, du fer, nous en avons largement usé dans des conditions difficiles mais assimilables, parce qu’il a suivi de tranquilles évolutions successives. Que d’allègements de la peine humaine nous ont-ils apportés ! »

« Au XVIII -ème siècle avec les révolutions d’abord agricoles, puis industrielles, les progrès s’accélèrent, nous éloignant un peu de l’outil,  objet confidentiel, relationnel et social. »

« Sa spécialisation va soudainement créer de longs apprentissages mais aussi des différenciations sociales, des spécialisations, des corporations, des métiers nobles, d’autres plus vils, des sociétés d’abondance, avec d’autres laissées pour compte. Apparaîtront des conflits pour dominations, des guerres créatrices mais aussi génératrices de maléfiques machines. »

L’intervention de Mr Château en vidéo :

: https://youtu.be/NVXeSxnN64k?t=16

https://youtu.be/o3FKSTh8VqM?t=31

Et Georges Château rajoutait  : « La Mystique comme l’écrivait Bergson déjà en 1932 avait créé la Mécanique, les outils pour nous servir. Au fil des perfectionnements successifs, ils deviennent de plus en plus gigantesques, complexes, de plus en plus artificiels : télécommandés, électroniques, avec même l’informatique, le smartphone… »

« Dans ce corps devenant grâce à eux, de plus en plus puissant, démesurément grossi, que devient l’esprit, notre appétence au travail, notre recherche de la « Belle Ouvrage », notre bienveillance, notre âme ? Ne serait-elle devenue trop petite pour ce grand corps s’inquiète-t-il ? Notre subite indépendance par rapport à nos anciens outils ne nous conduirait-elle vers individualité, égoïsme et solitude ? »

« Ce monde serait-il devenu tellement technique qu’il ne s’agit plus de se libérer de la servitude de la matière mais de s’offrir une injuste fringale d’accumulation de biens matériels au profit de seulement quelques-uns, dans quelques pays ? »

Ces grands déséquilibrés semblent nous éloigner un peu de nos petits outils quotidiens et pourtant, si l’homme dans son ensemble ne sait pas se monter raisonnable, si la Mécanique ne débouche pas sur une sage Mystique alors, notre belle Planète bleue risque brutalement de se ternir dans ses douces couleurs. »

Un nombreux public a pu ensuite s’entretenir avec Georges Château qui s’est fait un plaisir d’une part de donner toutes les explications nécessaires à son auditoire mais aussi de montrer une partie de ses nombreux outils d’autrefois en précisant leur rôle et les méthodes de fabrication.

Il est prêt à vous accueillir chez lui pour aller plus loin sur l’approche de ces outils anciens… Si besoin…aaaaaabyIMG_20220918_101254

 Et le dimanche matin, pour plus de 25 volontaires bien motivés ce fut l’occasion d’effectuer une balade de plus de 2 h sur les sentiers des capitelles et des garrigues poussannaises. Elle était organisée dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, par la ville en partenariat avec l’association Pierres et chemins de la Moure

Guidés par Philippe Stein, le Président de l’association et par Pierre Cazenove accompagné de Jean-Marie Murcia, tous ont pris plein nord vers des capitelles non loin des sentiers de randonnée.Pour en savoir plus sur les capitelles : http://heraultinsolite.blogspot.fr/2012/06/le-circuit-des-capitelles.htmlaaaaaabyIMG_20220918_102023

Une très belle randonnée qui a permis aux participants de découvrir notre patrimoine naturel et bâti en garrigue avec en prime des paysages dont on ne se lasse pas !. Et un circuit des plus attrayant entre le complexe sportif, et les « Puech, entre le Mas d’Antoine et le chemin des capitelles, en passant par le sentier des sangliers une découverte du site de Francoeur, ,la capitelle du Catau, le trou de Bonnefoy… acapitelleCapture

Après un peu de repos, certains ont pu à 17h le dimanche 18, profiter de la dernière des trois Visites théâtralisées du centre historique de Poussan, une Déambulation, dite « Autochtone », une nouvelle formule proposée par la Compagnie du Strapontin en partenariat avec la Mairie de Poussan, qui venait conclure ces journées du Patrimoine..autochIMG_20220918_172105

Si les deux premières visites avait attiré énormément de spectateurs, celle-ci en a quand même rassemblé plus de 120, certains étant même revenus après une première visite qui les avait captivés. A travers une déambulation cette fois, en début de soirée, les guides de la visite invitaient chaque fois les spectateurs à repartir sur les traces d’un Poussan qui d’un siècle à l’autre depuis plus de 1000 ans a connu bien des péripéties, des périodes troubles et d’autres d’expansion.

Et la troupe au complet avait même amélioré encore le circuit en l’adaptant en fonction de ses analyses de ses premières expériences…

Entre les Halles et les portes des remparts de Poussan, entre les places du vieux village et ses châteaux, entre les ruelles et son église, entre ses portes et la salle « Vinas »  , le public allait de surprise en surprise.

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Un public intéressé par les dialogues et les saynètes, mais aussi par les données historiques communiquées, qui a su aussi apprécier le sens de l’humour et l’imagination débordante des acteurs, de la Troupe.

Entre histoires imaginées et saynètes décalées, de nombreux points « Histoire » ont recentré l’auditoire sur la réalité des faits nécessaires pour une telle visite.

Comme en particulier la découverte de la Salle Vinas : toutes les précisions sur :http://thau-infos.fr/index.php/commune/poussan/les-nouvelles-de-poussan/101237-le-plafond-de-la-salle-vinas-a-poussanknknknk-2

Chacun a pu en faire son interprétation après deux heures de visite. Avec le verre de l’amitié en conclusion  cette découverte a su sensibiliser les participants à l’Histoire de Poussan, à sa légende, mais aussi à son patrimoine.aaaaaafgCapture d’écran 2022-09-18 192527

 

Paroles d’anciens avec des témoignages filmés : Mme Renée Olmes qui a 102 ans, ce 30 août

aaaaCapture d’écran 2022-06-30 180845Le service culturel de la ville de Poussan a organisé des entretiens filmés avec des «anciens» de notre ville.Après avoir sollicité leur accord, Monsieur Bernabeu, Adjoint délégué à la culture et au patrimoine et au devoir de mémoire, s’est rendu chez ces personnes en compagnie de Justine Canales qui effectuait une mission d’intérêt général dans le cadre du Service National Universel.
Certains ont accepté d’être filmés en direct, d’autres ont préféré ne pas apparaître mais nous ont permis de recueillir des photos de moments souvent heureux qui ont émaillé leur vie.
Voici les épisodes retraçant ces entretiens menés par Michel et filmés par Justine.

Dans « Pourpoint, harpe et lévrier », Poussan fait référence

« Pourpoint, harpe et lévrier » est un livre attrayant et instructif, sur la vie de château au Moyen Âge illustré de peintures méconnues, un document de 108 pages écrit par Sophie Clarinval et édité par les Nouvelles presses du Languedoc…      Sophie Clarinval, historienne de l’art et passionnée par le patrimoine régional, a exercé les fonctions d’enseignante, de chargée d’études pour la DRAC Languedoc-Roussillon, de guide conférencière au musée de Lodève et propose des conférences depuis de nombreuses années au sein de l’Université du temps libre du Bas-Languedoc. Son mémoire universitaire « Le plafond peint du château de Capestang en Languedoc » est à l’origine du présent ouvrage.

Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs méridionaux améliorent leur cadre de vie. Les façades s’ornent de sculptures et, dans les salles d’apparat, les couleurs s’affichent partout, des sols aux plafonds. Ces derniers, en particulier, offrent quantité d’images variées et parfois surprenantes.

Récemment redécouverts, ils montrent, dans un style naïf voire humoristique, des musiciens, des danseurs, des amoureux, des bouffons, des animaux et créatures fantastiques, des scènes religieuses… À partir de ces représentations souvent méconnues, et d’autres sources d’époque, Sophie Clarinval offre, dans une langue simple et claire, une sorte de chronique « mode et société » médiévale, largement illustrée, qui va de l’habitat aux divertissements, en passant par les croyances et les habitudes vestimentaires.

Si dans une commune, l’aula, le lieu de prestige mesurait 20 m sur 8,40, à Poussan, au château d’en bas, il est de 6m sur 9. Les constructeurs y ont recherché un peu de luminosité. Pour Sophie Clarinval, l’on peut remarquer la cheminée de cette salle d’apparat qui date du milieu du XVème siècle ainsi que le plafond peint à caissons. Celui de la salle Vinas de Poussan est vraiment remarquable. C’est une référence.

D’ailleurs, Jean Laforgue, sur une proposition de Marc Lugand qui avait écrit avec des Poussanais un bel ouvrage sur Poussan,  avait étudié ce plafond de la salle Vinas. Après avoir remarqué l’immense cheminée gothique fixée dans le mur entourée par un magnifique escalier en colimaçon, il avait exploré le plafond de 54 m², du « château d’en bas » devenu château Malbois au moment de la Révolution Française, plafond qui fut redécouvert en 1998 avec sa décoration. Mis à part un problème d’entretien, il était très bien conservé.

 Composé de 6 grands carrés, avec un espace libre pour la cheminée, il est fabriqué avec des poutres réelles et 4 fausses poutres transversales pour régulariser. On trouve ensuite selon des proportions bien définies, des planches et des couvre-joints. Mais entre le plancher supérieur et le plafond on s’aperçut que les concepteurs avaient utilisé de la paille compressée qui évite la déformation des bois. Outre les moulures classiques, rien n’a été laissé au hasard. Les solives moulurées sont posées perpendiculairement aux poutres à raison de 7 par caisson. d’ailleurs on retrouve le même plafond, mais moins riche, sous cette salle. C’est le frère jumeau de celui de la maison Jacques Cœur à Montpellier, qui date de 1447, ce qui permet de donner une approximation pour la construction de celui de Poussan, aux alentours de 1454.

 

Si le château d’en bas, qui pourrait être bâti sur un édifice antérieur, n’a pas fini d’étonner, ses caissons peints, font encore l’actualité tout en étant des éléments fondamentaux de l’art européen. 

  Retrouvez les dans le livre de Sophie Clarinval qui y dépeint la vie de la cour, en pays d’oc, à la fin du Moyen Âge.

                                                           Le livre est accessible à tous, y compris aux plus jeunes. tous ceux qui veulent en savoir plus, pourront s’informer plus avant, grâce aux nombreuses notes de fin d’ouvrage et à la riche bibliographie.