Pêche

LES LABELS DE LA SATHOAN

Depuis 1991, la coopérative des pêcheurs de Sète (SA.THO.AN) est reconnue par l’Union Européenne comme Organisation de Producteurs (OP). Elle regroupe aujourd’hui une centaine de navires de pêche sur l’ensemble de la façade méditerranéenne, de la frontière espagnole à la Corse. La Méditerranée, riche par sa biodiversité, reste cependant fragile face aux pressions croissantes du développement urbain sur le littoral et des activités maritimes. Passionnés et engagés, les pêcheurs de la Méditerranée française sont pleinement conscients de cette réalité et de la responsabilité qui leur incombe de préserver les ressources sauvages marines. Ainsi, la SA.THO.AN et l’Association VALPEM (Association pour la Valorisation des Produits de la Pêche en Méditerranée) œuvrent main dans la main pour le développement d’activités durables de pêche pour les générations futures.

L’OP SATHOAN a pour objet de valoriser la production des pêcheurs professionnels qui adhèrent à la coopérative. Pour cela elle s’est engagée au travers de l’association VALPEM (dont la coopérative est membre fondateur) pour :

 

  1. Accompagner et fédérer les démarches de reconnaissance de la qualité notamment via des Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO)
  2. Préserver et mettre en valeur les terroirs, les traditions locales et les savoir-faire ainsi que les produits qui en sont issus
  3. Élaborer un cahier des charges, contribuer à son application et participer à la mise en œuvre des plans de contrôle et d’inspection
  4. Participer aux actions de défense, de protection du nom, du produit et du terroir, et à la valorisation du produit

Ce travail s’est concrétisé par la création (avec ses partenaires de la filière avale) d’un produit reconnu par le LABEL ROUGE sur une soupe de poissons (constituée de 40% de poissons : grondin, capelan, bogue, chinchard, congre).

Par ailleurs, trois MARQUES COLLECTIVES ont récemment été créées :

  • « Thon rouge de Ligne, pêche artisanale » &  « Espadon de Ligne, pêche artisanale  » ; qui identifient des poissons pêchés à l’hameçon selon des pratiques garantissant des produits de haute qualité et le respect des écosystèmes.  Ces marques collectives ont été complétées par l’obtention en juillet 2019, et octobre 2020 de deux ECOLABEL pour la pecherie de thon rouge à l’hameçon, ce qui représente la premiere pêcherie de thon rouge au monde à disposer cette double écocertification.

    et

  •  une marque collective des produits de la pêche artisanale, nommée « Méditerranée Sauvage  ».

Ces actions apparaissent comme indispensables pour valoriser au mieux la production et permettre de tirer un profit optimum d’une ressource qui doit être gérée avec rigueur. Ces actions passent par un important travail pour réunir auprès de professionnels les obligations nécessaires à l’obtention d’une éco-certification pour les produits de la marque collective « Thon rouge de Ligne ».

La SATHOAN a des objectifs simples et précis : la dynamisation de sa notoriété, la valorisation de ses valeurs, de ses adhérents, de ses modes de pêche et de ses produits.

ÉCOLABEL : PÊCHE DURABLE

PECHE DURABLE est un Ecolabel des produits de la pêche maritime (Organisme Certificateur CERTIPAQ). Cette certification concerne plusieurs navires de pêche adhérents à la démarche « Thon rouge de ligne, pêche artisanale » et qui pêchent activement le thon rouge à la ligne (palangre, canne ou ligne). Ce label garantie que ce produit respecte les critères d’une « pêche durable » (FAQ ici) – (Certification garantit par arrêté du 8/12/14 portant homologation du référentiel et plan de contrôle NOR DEVM1417144A et articles L. 644-15 et D. 646-21 Code rural et de la pêche maritime).

Certificat officiel et Liste des navires certifiés ici :       

 

Depuis Octobre 2020, « THON ROUGE DE LIGNE, pêche artisanale » devient la première pêcherie Eco-labellisée MSC en France. Que signifie le label MSC PECHE DURABLE ? : La pêche durable laisse suffisamment de poissons dans l’océan, respecte les habitats marins et permet aux personnes qui dépendent de la pêche de vivre de leur métier. Les 3 principes du label MSC : 

1. Stocks de poisson durables : L’effort de pêche doit se situer à un niveau qui permet d’assurer la pérennité des populations de poissons.

2. Impact environnemental minimisé : Les activités de pêche doivent être gérées de façon à maintenir la structure, la productivité, la fonction et la diversité de l’écosystème.

3. Gestion efficace des pêcheries : La pêcherie doit respecter les lois en vigueur et doit avoir un système de gestion lui permettant de s’adapter aux différents changements.

SA.THO.AN : DE NOUVEAUX NAVIRES ECO-CERTIFIES « PECHE DURABLE »

La SA.THO.AN et l’Association VALPEM (Association pour la Valorisation des Produits de la Pêche en Méditerranée) oeuvrent main dans la main pour le développement d’activités durables de pêche pour les générations futures.

Depuis 2017, la pêcherie de thon rouge (Thunnus thynnus) habilitée à la marque collective THON ROUGE DE LIGNE PÊCHE ARTISANALE, s’est engagée dans un projet d’éco-certification. L’objectif était de faire reconnaître les bonnes pratiques de pêche et de gestion de la pêcherie définies  comme exigences dans le règlement d’usage de la marque (suivi des quotas, enregistrement des captures, traçabilité des produits, sélectivité des engins, évitement des captures accidentelles, partenariats scientifiques,…), par l’obtention d’une certification reconnue attestant ces bonnes pratiques.

En 2019, 16 navires ont été écocertifiés, l’année 2020 aura permis de poursuivre les effort de formation et d’information de nos adhérents, ainsi c’est avec plaisir que la pêcherie Eco-certifiée « Peche Durable » s’étend depuis le 19 janvier 2021 à 26 navires

Félicitations aux nouveaux entrants !

Source : https://sathoan.fr/de-nouveaux-navires-eco-certifies-peche-durable/

Liste des navires certifiés :  ICI

AVEC LA SATHOAN : CAISSE INTEMPERIE MEDITERRANEE

 

 

LES NOUVELLES REGLES DE LA CAISSE INTEMPERIE MEDITERRANEEE 

Le Dispositif de la Caisse Intempérie, est un dispositif assurantiel d’indemnisation des jours de mer perdus pour cause de mauvais temps.

 

Qui et Comment adhérer :

Tous les pécheurs professionnels embarqués peuvent adhérer

En replissant le bulletin d’adhésion joint : ICI 

 

Comment ça fonctionne :

Dispositif d’indemnisation des jours de mer perdus pour cause de mauvais temps

Prélèvement mensuel de 112,20 €, puis remboursement doublé des cotisations payés en fonction des périodes d’embarquement en 2 fois :

  • le premier versement mi-décembre pour le 1er semestre de l’année,
  • le second au moment de l’assemblée générale (avril-mai) de l’année suivante.

 

Quels sont les contrôles :

  • En début de mois la Caisse envoi par mail aux adhérents une fiche avec les dates des jours météo pris en compte pour le calcul des indemnités (jours de mauvais temps)
  • Le pêcheur doit cocher les jours où il n’y a pas de sorti.
  • Dés vérifications seront faites avec les OPs pour s’assurer que le bateau n’est pas sorti et qu’il n’est pas en Arrêt Temporaire
  • Concernant les matelots une attestation sur l’honneur du patron sera suffisante pour justifier les jours non embarqués, mais il devra également renvoyer l’attestation signée.
  • En cas de contrôle du CNPMEM/DPMA, l’adhérent doit pouvoir justifier des jours cochés sur les attestations (les fiches de pêches).

 Lire aussi sur : https://sathoan.fr/caisse-intemperie-mediterranee/

Avec la SATHOAN : Débat public – Projet de ferme éolienne commerciale dans le golfe du Lion (Mer Méditerranée)

Le 28 Juillet 2021 – Alors que le débat public sur l’éolien flottant en Méditerranée a débuté il y a un peu plus de quinze jours, la rédaction de notre cahier d’acteur est terminée !

Ce document, destiné au grand public comme au maître d’ouvrage, défend les positions des pêcheurs sur le projet et partage leurs questionnements, afin de garantir que leur parole soit bien écoutée dans un débat où de nombreux acteurs seront présents.

Le cahier d’acteur est d’ores et déjà consultable en ligne et sera publié par la Commission du Débat Public dans les semaines à venir.

Pêche post-Brexit : "excellente nouvelle" pour les bateaux français, Guernesey lâche du lest

Selon Orange.fr :

Le "combat" continue pour 111 navires de pêche français, a indiqué Annick Girardin.

Après des semaines de discussions, Guernesey a accordé mercredi 1er décembre 40 licences de pêche à des bateaux français, qui pourront ainsi continuer à pêcher dans ses eaux après le 1er février 2022, a annoncé le gouvernement de l'île anglo-normande. Cette annonce intervient en plein bras de fer entre Paris et Londres autour des licences de pêche post-Brexit, le gouvernement français reprochant aux Britanniques de n'en accorder qu'en trop petit nombre.

En ajoutant trois autres bateaux qui viendront remplacer des navires qui ont quitté la flotte française, Guernesey accordera ainsi 43 licences pour 58 demandes.

Pêche post-Brexit : Guernesey accorde 40 licences à des bateaux françaispar euronews (en français)

Poursuivre sur : https://actu.orange.fr/france/peche-post-brexit-excellente-nouvelle-pour-les-bateaux-francais-guernesey-lache-du-lest-magic

Bilan de l'état des populations de poissons pêchées en France

L’Ifremer vient de publier son bilan de l'état des populations de poissons pêchées en France en 2020

 

"L’une des missions de l’Ifremer, expert en sciences halieutiques, est d’observer les activités de pêche pour dresser un panorama actualisé sur la ressource en poissons comme sur l’évolution de la filière. Chaque année, les chercheurs de l’Ifremer compilent ces données et produisent un bilan halieutique qui dévoile l’état des populations pêchées en France sur un total de 160 espèces évaluées. Objectif : contribuer par le partage de ces informations scientifiques à une exploitation plus durable des océans."

L’Ifremer opère notamment le Système d’informations halieutiques (SIH), un réseau scientifique national qui recueille des données sur les populations de poissons et sur toutes les flottilles de pêche professionnelle embarquée. Sont collectées et partagées des informations sur les caractéristiques des navires et des pêcheurs, mais aussi des caractéristiques sur les populations de poissons et l’environnement marin.

Pour aller plus loin :

https://wwz.ifremer.fr/Expertise/Peches-maritimes/Bilan-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France/Bilan-2020-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France

https://wwz.ifremer.fr/Expertise/Peches-maritimes/Bilan-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France/Bilan-2020-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France/Les-chiffres-2020

Et en Méditerranée : une santé halieutique à reconquérir d’urgence : https://wwz.ifremer.fr/Expertise/Peches-maritimes/Bilan-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France/Bilan-2020-de-l-etat-des-populations-de-poissons-pechees-en-France/

Retour sur la 11ème édition des Assises de la Pêche et des Produi ts de la Mer

RETOUR SUR LA ONZIÈME ÉDITION DES
ASSISES DE LA PÊCHE ET DES PRODUITS DE LA MER

Vous étiez plus de 400 à participer à l’événement et nous tenons à vous remercier d’avoir répondu présents à cette onzième édition des Assises de la Pêche et des Produits de la Mer à Saint-Pol-de-Léon/Roscoff, couronnées par une très belle soirée à bord de l'Armorique de Brittany Ferries !

Après deux reports, ces Assises ont été un défi à organiser en raison de la situation sanitaire exceptionnelle que nous vivons. Nous aimerions remercier l’ensemble des partenaires de leur confiance et les intervenants qui ont fait la richesse des échanges et des débats.

 

Nous nous mettons à votre écoute afin d’améliorer les prochaines éditions et nous vous remercions de bien vouloir répondre à un questionnaire de satisfaction.

Avec la SATHOAN : MISE EN OEUVRE DES ARRETS TEMPORAIRES dans le cadre du Plan de Gestion WEST MED

Voir sur : https://sathoan.fr/

Depuis fin juin, un dispositif d’ARRETS TEMPORAIRES a été publié au journal officiel –  Voici les infos importantes à retenir (ceci n’est qu’un résumé)

Cabine, Navire, Gouvernail, Mer, Le Pont

  1. La période d’éligibilité à cette mesure débute le 28 juin 2021 et s’achève le 31 décembre 2021
  2. Préavis de 7 jours obligatoire à sinon l’arrêt est INELIGIBLE (donc si vous réalisez des arrêts en juillet, vous ne pouvez pas commencer avant le 5 juillet 2021 en ayant réalisé un Préavis le 28 juin 2021)
  3. Avoir réalisé au moins 120 jours de mer entre le 1er janvier 2019 et la date de présentation de la demande d’aide
  4. Être à jour de ses obligations déclaratives en matière de captures et de débarquements
  5. Être à jour de ses CPO
  6. Dossier de demande d’aide à déposer entre le 28 juin et le 30 novembre 2021 (dernier délais)
  7. Nombre de jours max. 17 jours en 2021
  8. Nombre min. de jours = 3 jours consécutifs (WE et Jours fériés exclus)
  9. Les dates d’arrêt sont prévisionnelles et peuvent être réajustées en cours de période, sous réserve d’un préavis de 7 jours avant le changement de date,
  10. Le demandeur ne peut pas avoir terminé ses arrêts temporaire avant la date de dépôt de sa demande d’aide (si vous déposez votre dossier le 30 novembre, il vous faut donc au minimum 3 jours d’arrêt en décembre.)
  11. Calcul indemnité  = ((CA 2019 × 0,3× Nombre de jours d’arrêt temporaire)/201) + (Indemnité chômage partiel pour les patrons  : cat. 10 salaire forfaitaire).
  12. Les marins seront couverts par le Chômage Partiel Longue Durée

 

Pendant toute la période d’arrêt, les règles suivantes s’appliquent :

  1. Le navire  reste amarré à quai : IMPERATIF (pas de mouvements autorisé sauf accord préalable DML)
  2. Les travaux d’entretien nécessitant une mise à sec du navire ou faisant appel à des prestataires extérieurs à l’équipage ne sont pas autorisés
  3. L’armement doit être à même de justifier par tout moyen la période d’arrêt effectif du navire
  4. La balise VMS doit rester allumée pendant l’ensemble de ses périodes d’arrêt déclarées (en cas de panne contact immédiat DML)

 

L’arrêté  : ICI

Aller plus loin : https://sathoan.fr/arrets-temporaires-plan-de-gestion-west-med/

 

Baisse de taille des sardines en Méditerranée : le rôle de l’alimentation expliqué par l'Ifremer

La baisse de taille des sardines en Méditerranée est liée à une évolution de leur nourriture et de l’environnement du golfe du Lion. Tels sont les principaux résultats du projet scientifique Mona Lisa, mené par l’Ifremer en partenariat avec les pêcheurs. La restitution finale a lieu à Sète.

 Plusieurs centaines de sardines ont été prélevées en mer avec l'aide des pêcheurs professionnels

 

Sardines, Fond Blanc, Deux Poisson

Maillons essentiels de la chaîne alimentaire dans l’océan, les sardines comptent parmi les poissons les plus pêchés au monde. Mais depuis le milieu des années 2000, pêcheurs et scientifiques constatent une forte diminution de la taille et du poids des individus sur nos côtes. En Méditerranée, leur taille est passée de 15 à 11 cm en moyenne, leur poids de 30 g à 10 g, et les sardines de plus de deux ans ont disparu. Ces sardines plus petites et plus jeunes sont très peu valorisables commercialement. Les recherches menées par l’Ifremer ont montré que ce n’était ni la pêche, ni les prédateurs naturels (thon ou dauphin), ni un virus qui en étaient la cause, mais leur alimentation. Le plancton est moins nourrissant, ce qui vient d’être confirmé par les résultats du projet scientifique Mona Lisa.

La quantité de micro-algues dans le golfe du Lion a globalement baissé de 15%

Les scientifiques ont d’abord pu analyser toutes les données qui pourraient expliquer une baisse de qualité du plancton dans le golfe du Lion. « Les images par satellite montrent clairement une baisse de la quantité de micro-algues au milieu des années 2000, allant jusqu’à 15%. C’est-à-dire au moment où on commençait à observer la baisse de taille des sardines », explique Jean-Marc Fromentin, chercheur à l’Ifremer à Sète (34). Cette diminution de la production de plancton pourrait aussi s’accompagner d’un changement de leur taille : les cellules planctoniques seraient plus petites et moins énergétiques pour les poissons qui les consomment, comme la sardine ou l’anchois.

 En Méditerranée, la taille des sardines est passée de 15 cm à 11 cm en moyenne en dix ans

Ces modifications résulteraient de changements environnementaux régionaux importants, se traduisant par une baisse des nutriments apportés par le Rhône, des modifications de la circulation atmosphérique et océanique, et une augmentation globale de la température de 0,5°C en 30 ans en moyenne en lien avec le changement climatique. Poisson, Argent, Sardine, Aquatique

L’effet d’une nourriture de petite taille testé en bassin

En complément de ce suivi sur le milieu naturel, les scientifiques ont pu mener une expérimentation inédite par son ampleur, en milieu contrôlé. 450 sardines âgées d’un an, capturées en mer avec l’aide des pêcheurs professionnels, ont été acclimatées pendant sept mois dans huit bassins à la station expérimentale Ifremer de Palavas-les-Flots (34). Objectif : tester l’effet de la taille et de la quantité de nourriture sur la survie, la croissance et les réserves des poissons. Les sardines ont ainsi été réparties en quatre groupes avec des aliments de petite ou grande taille, en petite ou grande quantité selon les bassins.

 Les sardines ont été réparties en 8 bassins pour tester l'effet de leur alimentation sur leur croissance© Ifremer

« Nous avons été surpris par l’effet très important de la taille de l’aliment, raconte Claire Saraux, anciennement chercheuse à l’Ifremer et maintenant au CNRS. Une sardine recevant des aliments de petite taille doit en avoir une double portion pour grandir comme une sardine avec des aliments de grande taille. »

En effet, avec des aliments de petite taille, la sardine consomme ses proies en mode « filtration » au travers de ses branchies, ce qui implique une nage soutenue pendant une assez longue période de temps. Avec des aliments de grande taille, la sardine gobe ses proies une par une, ce qui requiert un temps de nage soutenue bien moins long et donc une moindre dépense d’énergie.

Les sardines nourries en grande quantité avec des aliments de plus grande taille ont retrouvé une taille similaire à celles pêchées avant 2008. La démonstration sur la responsabilité de l’alimentation est ainsi bouclée.

À propos
Le projet Mona Lisa (Recherches sur les fortes MOrtalités NAturelles et Les Indicateurs pour la gestion des stocks de Sardines et d’Anchois de Méditerranée) a débuté en 2016. Il a été piloté par l’Ifremer, en partenariat avec l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie – Laboratoire d’océanographie de Villefranche sur Mer) et l’AMOP (Association méditerranéenne des organisations de producteurs). Le projet a été financé par le FEAMP (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) et par FFP (France filière pêche).

Sette, juillet 1791 : un nouvel ordre s'instaure.

Sette, juillet 1791 : un nouvel ordre s'instaure.

 

Après l'écroulement de l'Ancien Régime politique et social, l'Assemblée constituante s'est efforcée de bâtir un nouvel ordre plus juste, plus démocratique. Comme le montre le registre des délibérations municipales de cette époque, bien des aspects de la vie du pays, du point de vue économique et social, furent réorganisés, y compris le secteur de la pêche.

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L'Assemblée constituante n'avait pas attendu la promulgation de la Constitution (3 septembre 1791) pour agir, même dans des secteurs essentiels à la vie du pays. C'est ainsi que dès février 1790, la France fut organisée en départements, districts, cantons. Comme dans ces circonscriptions il n'y avait pas de représentant du pouvoir central, c'est par le consul du district de Montpellier et par son procureur syndic (secrétaire général) Cambacérès que Sette prenait connaissance des lois et décrets nouveaux. Le 12 juillet 1791, la municipalité de Sette reçoit un paquet du district de Montpellier dont il sera fait l'inventaire quatre jours plus tard : ce sont les copies de vingt quatre lois et décrets pris par la Constituante en vue de réorganiser la société. Sont évoqués les baux des messageries, l'organisation des Ponts et Chaussées.

Après la Constitution civile du clergé, on se soucie de "la conservation des évêques". Dans l'ordre économique, on décrète la libre circulation du numéraire dans tout le royaume. Ainsi s'unifiait le grand marché intérieur de la France. Après la fuite du roi, on en appelle à la vigilance. On organise même le statut "des caporaux et tambours des régiments suisses" !

 Le domaine maritime n'est pas oublié. L'Assemblée constituante ordonne d'appliquer à Sette les règlements du port de Marseille. Règlements basés sur l'article 4 des ordonnances de décembre 1778 et les lois du 12 décembre 1790 et 6 janvier/15 avril 1791. Ce corpus réglementaire aménageait la prudhommie de Marseille où les prudhommes (hommes sages et avisés) étaient élus. Ainsi, déclare la municipalité de Sette, doit-on procéder dans une circonscription regroupant la ville-port, Frontignan, Mèze, Bouzigues, mais aussi Mauguio, Marsillargues, Vauvert, Aigues-Mortes.

Sont concernés les pêcheurs en mer (y compris les Catalans résidents) et en étang, propriétaires de leur barque pouvant embarquer au moins trois hommes. Alors, la communauté des pêcheurs est convoquée à l'église des Pénitents. Le maire expose à l'assemblée le but de la réunion. Et l'on passe à l'élection du prudhomme major et de quatre prudhommes. Après deux tours de scrutin, Gourmandin et Augustin Pontic sont en lice pour le poste de prudhomme major. Pontic l'emportera par 45 voix contre 43 à Gourmandin. Celui-ci sera élu second prudhomme. Puis, Louis Richard est élu troisième prudhomme et Etienne Molinié sera le quatrième.

 

Ainsi s'éclaire un point de l'histoire de Sète : la première élection des prudhommes. Et on peut évoquer, après 1789, une reconstruction démocratique de ce qui est encore le royaume de France.

Hervé Le Blanche

Photo : HLB

La ministre de la Mer en ouverture des Assises de la pêche et des produits de la mer 2021

LE RENDEZ-VOUS DES DÉCIDEURS DE LA FILIÈRE PÊCHE ET DES PRODUITS DE LA MER

Organisées depuis 2010, les Assises de la Pêche et des Produits de la Mer sont devenues le principal rendez-vous annuel des décideurs publics et privés de la filière Pêche et Produits de la Mer.

Cette année, l'événement s'articulera autour de 8 grandes thématiques ainsi que d'une matinée dédiée au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) avec FranceAgriMer.

DÉCOUVREZ LE PROGRAMME COMPLET

Découvrez le savoir-faire des pêcheurs d’Occitanie

 

L’Occitanie est la première région d’aquaculture et de pêche côté français. De la mer à l’assiette, les professionnels œuvrent pour vous délivrer le meilleur de la Méditerranée. Découvrez leurs métiers et leur savoir-faire en images !

Avec plus de 4 000 emplois, la pêche et la conchyliculture occupent une place importante dans l’économie du littoral

Bordée par 220 kilomètres de littoral, l’Occitanie concentre près de 80% de la flotte méditerranéenne française grâce à ses 4 ports de pêche principaux. Les filières pêche et conchylicoles (spécialisées dans l’élevage des coquillages) occupent une place importante dans l’économie maritime régionale. Plus de 4 000 professionnels de la mer travaillent sur les exploitations ou à bord de leurs embarcations.

LA PECHERIE THON ROUGE DE LIGNE , CERIFIEE MSC !

DES PECHEURS ARTISANS COTIERS ENGAGES POUR LA PREMIÈRE PÊCHERIE DE THON ROUGE CERTIFIÉE MSC EN MEDITERRANEE FRANCAISE

 

La SA.THO.AN et l’Association VALPEM (Association pour la Valorisation des Produits de la Pêche en Méditerranée) oeuvrent main dans la main pour le développement d’activités durables de pêche pour les générations futures.

Depuis 2017, la pêcherie de thon rouge (Thunnus thynnus) habilitée à la marque collective THON ROUGE DE LIGNE PÊCHE ARTISANALE, s’est engagée dans un projet d’éco-certification. L’objectif était de faire reconnaître les bonnes pratiques de pêche et de gestion de la pêcherie définies  comme exigences dans le règlement d’usage de la marque (suivi des quotas, enregistrement des captures, traçabilité des produits, sélectivité des engins, évitement des captures accidentelles, partenariats scientifiques,…), par l’obtention d’une certification reconnue attestant ces bonnes pratiques.

Parmi les référentiels disponibles, le label Marine Stewardship Council (MSC) est apparu tout à fait adéquat. Basé sur le code de conduite pour une pêche responsable de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ce label, de plus en plus connu des consommateurs, a pour objectif de promouvoir une gestion durable des stocks de poissons, en garantissant l’utilisation de modes de pêche responsables par les pêcheries qui s’engagent à :

  • Assurer la pérennité des stocks de poissons dans leurs zones de pêche en évitant toute surexploitation
  • Réduire l’impact de leur activité sur les écosystèmes marins
  • Avoir un système de gestion efficace permettant de respecter toutes les réglementations en vigueur aux niveaux local, national, et international, et de s’adapter au plus vite à leurs évolutions.

Cette démarche de certification MSC concerne aujourd’hui 23 des 55 navires adhérents à la SATHOAN détenteurs d’une autorisation européenne de pêche au thon rouge (tous habilités par la marque Collective « Thon Rouge de Ligne »). Il s’agit de petits navires côtiers pêchant exclusivement aux métiers de l’hameçon (ligne, traîne, palangre) dans le golfe du Lion, les eaux corses ou au nord des Baléares. Le poisson est commercialisé en frais sur les marchés de consommation régionaux et nationaux.

Ainsi, cette pêcherie artisanale est la toute première pêcherie française de thon rouge certifiée par l’écolabel MSC. C’est aussi, la deuxième pêcherie de thon rouge éco-certifiée MSC au monde après la pêcherie palangrière japonaise Usufuku Honten.

Cette reconnaissance de la durabilité de la pêcherie est le fruit du travail d’équipe de toute une filière (pêcheurs, mareyeurs, poissonniers) et des efforts individuels constants et partagés entre tous ces acteurs.

Il n’aurait pu être mené sans les soutiens de l’Association interprofessionnelle France Filière Pêche, de la Région Occitanie et du Département de l’Hérault, qui auront donc permis au cours des six dernières années le déploiement de partenariats et d’actions scientifiques avec l’IFREMER sans précédent sur la pêcherie méditerranéenne de thon rouge.

Le communiqué de SATHOAN : ICI

La présentation de la pêcherie : ICI

La liste des navires certifiés : ICI

Le communiqué du MSC : ICI

Le dossier de certification : ICI