Vigne

Les instants difficiles que les agriculteurs vivent lorsque les aléas climatiques détruisent les récoltes

Fabien Castelbou, vigneron coopérateur dans l'Hérault, nous raconte avec émotions les instants difficiles que les agriculteurs vivent lorsque les aléas climatiques détruisent les récoltes. Que ce soit la sècheresse, les incendies ou encore le gel, la nature a toujours le dernier mot. Mais, accompagné par sa coopérative, Fabien peut trouver des conseils, puiser sa force dans le collectif et profiter de cette force notamment pour compenser financièrement les mauvaises récoltes grâce à la politique "jeune" de sa coopérative.

Récolte inédite et difficile période pour les viticulteurs touchés mais debout


Ils sont touchés mais bien debout ! Les viticulteurs de la cave coopérative « Le Rosé de Bessan » sont actuellement en pleine période de vendanges.

Une cuvée 2021 assurément inédite à la suite de l’épisode de gel d’avril dernier et en pleine crise sanitaire perturbant le marché viticole. Au final, plus de la moitié des vignes bessanaises a été impacté par le gel. Moins de 30.000 hectolitres devraient être récoltés contre 60.000 hectolitres l’année précédente.

Il y a quelques jours, les conseillers départementaux, Marie-Christine Fabre de Roussac et Sébastien Frey, accompagnés du maire de Bessan, Stéphane Pépin-Bonet et de quelques élus municipaux, sont allés à la rencontre du président et de la directrice de la structure, respectivement David Civale et Delphine Berruezo. Une occasion de mieux appréhender la situation particulièrement difficile de ces vendanges et ses conséquences à venir.

Malgré ce contexte, les viticulteurs ne baissent pas les bras. Ils n’en ont ni l’envie ni les moyens. Le travail de la terre ne le permet pas. La cave se doit de rester dynamique, portée par ses derniers investissements et initiatives.

Le succès du caveau devrait se poursuivre, surtout si les Bessanais restent fidèles à la production.

Côté commercial, le site internet marchand de la cave permet aussi d’acheter du rosé de Bessan à l’autre bout de la France ou de la planète : www.lerosedebessan.shop.

 

Les vendanges pour les coopérateurs de Montagnac Domitienne.

Si pour les viticulteurs poussannais, le mardi 31 août marquait le départ officiel des vendanges 2021, la cave Montagnac Domitienne était tout de même ouverte depuis le 24 août.

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Le lundi 30 la cave Montagnac Domitienne est officiellement ouverte et, à partir des prélèvements, les parcelles de Poussan sont aussi concernées depuis cette fin août..

 Au mois d’août la vigne aurait pu suivre une développement correct, si les fortes chaleurs de cette dernière quinzaine n’avaient pas asséché les baies, ce qui, évidemment, dans une année déjà bien difficile pour la viticulture, n’a pas arrangé « les choses ».

Les viticulteurs coopérateurs pouvaient enfin se mettre en action… « Le degré était atteint pour différents cépages : 13° pour les Chardonnay et 11,5° pour les Sauvignon. Des degrés corrects. Mais avec la gelée noire de ce printemps, la quantité n’y est pas du tout. Si certaines parcelles ne seront même pas vendangées, pour les premières concernées, à Poussan,  l’on se situe entre 1 à 5 tonnes à l’hectare, alors qu’habituellement le rendement est de 10 à 15 tonnes à l’hectare… Un triste constat auquel nous nous attendions ». Précisent les viticulteurs.

 

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Pour ceux des Terroirs de la Voie Domitienne, depuis fin août, c’était bien lancé avec les Chardonnay mais depuis,  les Sauvignon et Chardonnay sont en cave, pris en main par des techniciens et les maîtres de chai.

Pour les cépages rouges, une partie des syrah et des Merlot sont maintenant rentrés et mis en cuve.

Début officiel des vendanges à Poussan pour les coopérateurs de Montagnac Domitienne.

Pour ces viticulteurs poussannais, ce mardi 31 août marquait le départ officiel des vendanges 2021.verDSC_0013 (12)

Depuis ce lundi 30 la cave des Terroirs de la Voie Domitienne est officiellement ouverte et, à partir des prélèvements, les parcelles de Poussan sont aussi concernées depuis ce mardi…

 Au mois d’août la vigne aurait pu suivre une développement correct, si les fortes chaleurs de cette dernière quinzaine n’avaient pas asséché les baies, ce qui, évidemment, dans une année déjà bien difficile pour la viticulture, n’a pas arrangé « les choses ».

Ce mardi, les viticulteurs coopérateurs pouvaient enfin se mettre en action…

Pour ceux des Terroirs de la Voie Domitienne, à partir de ce 31 août, c’était bien lancé avec les Chardonnay puis viendront d’autres cépages en fonction des échantillons analysés. La veille, la cave située à Cournonsec, s’était occupée des Sauvignon blancs…

La vigne va encore essayer de donner le meilleur

vergiIMG_20210814_115102  Après l’épisode historique de gel qui a touché la France entière le 8 avril 2021 agriculteurs et viticulteurs ont tout fait pour essayer de penser les plaies de leurs plantes, arbres et bien-sûr des vignes.

Même de jeunes souches ayant souffert des épisodes de canicule, de la sécheresse, du gel… n’ont pas tenu le coup. Une souffrance pour de vignes qui subissent.

Toutefois, il faut savoir, que dans notre secteur, certaines parcelles ont été impactées par le gel plus fortement que d’autres, mais aussi que certains cépages ont été en 1ère ligne : en tête le Chardonnay, puis le Carignan et le Grenache. Certaines vignes  de Poussan, ne seront pas vendangées. Cela n’en vaut pas la peine…

Par contre des cépages tardifs ont tiré leur épingle du jeu, comme le Cabernet qui est à débourrement tardif…

Il est donc encore prématuré d’évaluer les pertes définitives pour les exploitations agricoles car chacune a sa spécificité en fonction de sa superficie et de sa situation géographique.

Quant aux conditions météorologiques de cet été sur le bassin de Thau, les quelques pluies ont été bénéfiques durant ce cycle de la vigne qui en a bien besoin.

Au stade de fin de véraison, la vigne poursuit son cycle de maturité et essaye de donner le meilleur d’elle-même.vergiIMG_20210814_115207

Après le 15 août auront lieu les premiers prélèvements pour suivre la maturité des raisins. Les résultats de ceux-ci permettront de déterminer la date de l’ouverture des vendanges dans le secteur de Poussan, à priori début septembre…

 

70 participants à la soirée de Montagnac Domitienne « Un Piano dans les Vignes »

Un moment magique, presque féérique pour les 70 participants à la soirée de Montagnac Domitienne « Un Piano dans les Vignes » qui a eu lieu Jeudi 29 Juillet, au cœur du magnifique Terroir des Terres Rouges ou s’épanouissent les parcelles de Picpoul, Cinsault, Syrah, Grenache ………..Peut être une image de une personne ou plus et plein air
 
Une rencontre jusqu'à la tombée de la nuit entre Jerome Medeville et son Piano Rouge, les gourmandises des frères Cavalier, Damien et Cédric, Traiteur l’Evidence et les vins … Querus Rosé, Syrah Rosé, Picpoul Terres rouges, Chapelle St Roch, Viognier et Grés Marins étaient chez eux …
Une fabuleuse soirée … Et déjà le lieu pour l’an prochain !

Le Département concilie emploi saisonnier et RSA

Département photo

Cette année, le Département reconduit l’expérimentation innovante qui vise à permettre d’associer le Revenu de Solidarité Active à taux plein et un revenu d’activité saisonnière. Cette expérimentation lancée d’août à octobre 2020 avait concerné plus de 50 allocataires du RSA, dont 45% de femmes.

Ce dispositif concerne les emplois saisonniers viticoles (aides aux vendanges et aux cavistes) sur la période du 1er août au 31 octobre 2021*. Le Département répond ainsi à un double objectif majeur :
 faciliter le retour à l’emploi des allocataires du RSA ;
 favoriser l’emploi local en soutenant les viticulteurs par le recrutement de personnels saisonniers.

Le Département, chef de file des solidarités, conduit ainsi des actions nouvelles visant à l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RSA.

Démarche

• Les bénéficiaires du RSA ont un droit ouvert et reprennent une activité saisonnière viticole de vendange avec un contrat de travail saisonnier. Ils adressent leurs bulletins de salaires aux services du Département par mail à l’adresse suivante Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Pour tout complément d’information : 06.48.72.52.76 de 9h-12h et 14h-17h
• Les bénéficiaires déclarent l’ensemble des ressources et des changements d’activités lors de la déclaration trimestrielle des ressources, sans impact sur le montant du RSA pour les emplois viticoles.
• Les employeurs sont invités à adresser leurs offres d’emplois saisonniers par mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour une diffusion aux Services Départementaux Insertion et aux opérateurs conventionnés. Les adhérents au GEIQ OC’Agri ont la possibilité de se rapprocher directement du GEIQ pour une communication des besoins - Pour tout complément d’information : 04.67.67.77.90
(*Sont exclues les activités agricoles et les activités temporaires proposées par des agences d’intérim).

« Le référentiel social aide à remettre les gens en selle, à régler leurs difficultés, à leur permettre d’accéder à un accompagnement, avec une progression dans le parcours vers l’emploi durable. Nos actions sont majoritairement dirigées vers l’insertion par l’emploi.
Nous soutenons également les viticulteurs, acteurs majeurs de l’économie héraultaise. Ils façonnent l’Hérault et participent à sa notoriété. Il est primordial d’être à leurs côtés et d’anticiper l’avenir en facilitant le recours à l’emploi saisonnier local. » Claudine Vassas-Mejri, Vice-présidente déléguée aux politiques d’insertion et à l’économie solidaire

Suite à l'épisode de gel du 7 au 8 avril

L'épisode de gel du 7 au 8 avril a été très important sur l'ensemble du département et a affecté la quasi-totalité des productions agricoles.
La Mutualité Sociale Agricole met en place une enveloppe exceptionnelle permettant la prise en charge d’une partie des cotisations sociales des exploitants et employeurs de main-d’œuvre impactés.
Date limite de dépôt du dossier : 8 octobre 2021. Retrouvez toutes les informations utiles sur https://languedoc.msa.fr/lfy/soutien/episode-de-gelPeut être un gros plan de nature

Gelée noire : avec le Département quel bilan pour l'agriculture héraultaise ?

Dans l’Hérault, les agriculteurs et les viticulteurs ont été durement frappés par la gelée noire du 7 avril dernier. L’heure est au bilan et à la solidarité.

Ce mois d’avril a été cruel pour les cultures françaises, épisode que le ministre de l’agriculture a qualifié de « plus grosse catastrophe agronomique du siècle ». Arbres fruitiers, céréales, cultures fourragères, asperges, olives… ont été très fortement impactés. Plus de 75 % du territoire ont été touchés par ces températures froides. Sur certaines parcelles, les pertes vont jusqu’à 100%. Pour les viticulteurs déjà fortement touchés par la crise économique due à l’épidémie de la COVID, c’est un nouveau coup dur : 2021 sera une des plus petites années en terme de rendements.
« Les vignerons sont habitués aux coups durs. Mais là, nous enchaînons catastrophe sur catastrophe », déplore Roger Martin, président de l’AOC Saint-Chinian et de la cave coopérative Les Coteaux de Rieutort.


Impact économique et social

La situation est d’autant plus dramatique que seules 16 % des surfaces héraultaises sont assurées contre le gel. En outre, faute de stock, les acheteurs risquent d’aller s’approvisionner ailleurs.
De fait, un grand nombre d’agriculteurs ne pourront pas faire face à leurs besoins en trésorerie et aux frais d’exploitation, ni aux échéances bancaires et au paiement de leurs charges. Des mesures concrètes sont annoncées pour soutenir une filière agricole qui représente le 2e PIB de l’Hérault. Par ailleurs, deux demandes ont été adressées :

-l’une au premier ministre, pour solliciter un plan de sauvetage de l’économie agricole
-l’autre au préfet, afin qu’il autorise la création d’un fonds départemental qui pourrait être abondé par les collectivités.

Les Héraultais peuvent eux aussi témoigner leur solidarité aux agriculteurs, en continuant de consommer local.

Aujourd’hui, le but est de permettre aux agriculteurs de mieux anticiper les phénomènes climatiques pour en atténuer les effets par la mise en place, plusieurs jours à l’avance, de pratiques adaptées. Les dommages sur les cultures seraient ainsi réduits notamment face aux températures enregistrées par les stations météorologiques du Département frôlant les -5 degré sur le territoire.

Un milliard d’euros d’aides pour les agriculteurs victimes du gel.

Un fond de solidarité s’ajoutera à toutes les aides déjà versées et sera mis en place en fonction des "pertes réelles" subies et qui seront déclarées par les producteurs dans les mois à venir. Plusieurs mesures sont en discussion. Parmi elles, se trouvent le report et l’exonération de cotisations sociales, mais aussi des dégrèvements de taxe foncière sur le non bâti (TFNB). Les dispositifs existants en termes d’activité partielle seront également mobilisés pour les agriculteurs touchés

Cette, 1913 : le destin vinicole de la ville-port.

L'activité économique de Sète, avant la première guerre mondiale, dépend en grande partie du liquide célébré par Dionysos (Bacchus), le vin. Après 1892, le port en est devenu importateur et l'économie de la ville tourne surtout autour de cette activité. Activité qui met la ville en contact avec de lointains pays.

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Selon la brochure du syndicat d'initiative éditée en 1913, 19 pays sont représentés à Sète à cette date. Si nous ignorons quelles affaires pouvaient traiter les représentants de l'Uruguay et du Vénézuela, grâce à l'Histoire de Sète (Privat 1988) nous savons que Sète importait des nitrates du Chili, nécessaire à l'industrie chimique pour l'agriculture. Il est probable que l'on importait des céréales d'Argentine et l'on vendait vin, futailles et produits chimiques au Brésil. Argentine et Brésil sont desservis par la Société générale de Transport maritimes qui leur apporte du charbon anglais et français. Sète exporte les charbons de Carmaux, La Grand Combe, Decazeville.

On envoie aussi au Brésil du sel et probablement les vins liquoreux du Languedoc. Pour la liaison avec les pays d'Asie, il existait les paquebots de la "ligne du tour du monde" par la Compagnie des Chargeurs réunis, représentée à Sète par MM. W. Bazin et E. Laune. Elle desservait Colombo, Bangkok, Saïgon, Haïphong, Tourane. Et la compagnie marseillaise de navigation à vapeur, Fraissinet et Compagnie, desservait Marseille, Nice, la Corse, l'Italie, la Grèce, la Turquie, le Danube et la côte occidentale de l'Afrique.

 

Mais il est des sociétés plus discrètes qui assurent un trafic plus rémunérateur, celui du vin. J. Marmies, succeseur de J. Lavabre, importe toujours du muscat de Samos (malgré les tarifs douaniers de 1892), des vins d'Espagne (malgré le même motif) tels que Malaga, Xerès. Et des vins d'Algérie. Telles sont aussi les activités de la société de César Souchon et celle d'Axel Busk (Sète-Algérie, parallèlement à Sète-Baltique). Car les importations de vins d'Algérie ont pris leur essor depuis les années 1880 et la crise du phylloxera. Elles sont passées, de 65 000 hl en moyenne de 1873 à 1888, à 649 000 hl en moyenne de 1899 à 1914. Grâce à un tarif préférentiel de la Compagnie de chemin de fer du PLM, le vin est revendu en France, en particulier dans la région parisienne. En effet, tandis que le phylloxera détruisait le vignoble, la demande se maintenait. Et le négoce sétois s'est tourné vers l'Algérie, surtout après la mise en place de tarifs douaniers limitant le trafic avec l'Espagne et l'Italie. Les relations se poursuivent avec ces deux pays où, à part du vin, on va chercher du minerai de fer (essai de sidérurgie de Thau par la société Schneider). Plusieurs agences commerciales continuent le commerce du vin, dont celle de Pedro Pi Suñer, 6 quai de Bosc, qui importe Madère, Malaga, muscats.

 

Ainsi, après une reconversion due à l'application de tarifs douaniers protectionnistes, le vin en 1913 contribue à la fortune de Cette. Par son commerce et les activités qu'il peut engendrer qui font de la ville-port une place économique active.

 

Hervé Le Blanche

Dans les vignes bessanaises pour constater les dégâts considérables du gel

David Civale, président de la cave coopérative « Le Rosé de Bessan », ne peut que constater les dégâts considérables après le récent épisode de gel survenu dans le vignoble bessanais. Marie-Christine Fabre de Roussac et Sébastien Frey, conseillers départementaux, Stéphane Pépin-Bonet, maire de Bessan, et ses élus Marie-Laure Lledos et Joan Soliva, ce dernier étant lui-même viticulteur bio, se sont rendus au chevet des vignes fortement impactées.

Selon les premières estimations, 80 à 100 % de la plaine et 50 à 70 % des côteaux ont été impactés sur les différents tènements de la commune, tous cépages confondus.

La situation est véritablement catastrophique et laisse présager des difficultés à venir pour les coopérateurs. Si chaque année, la cave coopérative produit environ 60.000 hectolitres de différents produits, la récolte 2021 devrait avoisiner au mieux 20.000 hectolitres. Pas suffisant pour le seul caveau de vente.

La solidarité nationale est désormais attendue et les élus locaux et départementaux présents n’ont pas manqué de souligner qu’ils avaient déjà engagé des actions visant à soutenir la filière viticole, et au-delà les maraichers et autres producteurs agricoles du territoire. Au même titre que les parlementaires, ils sollicitent avec insistance le gouvernement pour que des mesures adaptées soient prises sans délai face à cette situation à la fois désastreuse et inédite.

Les vignerons de Montagnac-Domitienne fortement impactés par la gelée noire

souchIMG_20210420_174532Les gelées printanières, comme celles que la France a subi ces derniers jours, "arrivent" assez couramment. Mais elles peuvent causer d'importants dégâts, notamment en arboriculture ou en viticulture, selon la période à laquelle elles se produisent et selon les cultures, avec des pertes partielles de plus de 50 % des récoltes.

C'est au printemps que les épisodes de gels sont les plus dangereux car à cette période les cultures sont à un stade plus avancé...

"Les seuils de sensibilité au gel vont varier selon les cultures considérées, les variétés, mais aussi leur stade de développement. À titre d'exemple, certaines cultures peuvent très bien résister aux fortes gelées de janvier-février parce qu'elles sont en dormance/repos végétatif, mais subir des dégâts lors d'épisodes de gel beaucoup plus légers, en termes de température mesurée, une fois en phase de débourrement et lorsque les bourgeons sont alors bien plus fragiles."Selon FranceInfo.

Hors, au mois de mars les température sont montées assez haut sur toute la France ce qui a accéléré la phase de sortie des bourgeons.

Certains s'attendaient à des gelées blanches, d'autres pensaient passer à travers,  mais peu d'agriculteurs auraient imaginé une gelée "Noire" aussi intense sur tout le territoire français.

Il semble suivant Météo France que  deux coulées d’air polaire arctique se soient succédées durant la première quinzaine d’avril (les 5, 6 puis les 11, 12 avril) en entretenant une ambiance bien fraîche sur le pays. Ces masses d’air polaires ont permis ensuite aux gelées de se multiplier sur la France en raison d’un air plutôt sec favorisant des nuits dégagées avec un fort refroidissement par rayonnement nocturne. Les gelées ont eu lieu pratiquement partout atteignant parfois des niveaux record et n’ont globalement épargné que certaines portions du littoral ouest (Mer du nord, Manche , Atlantique) et surtout méditerranéen.

Sauf durant la nuit du 7 au 8 avril  2021 sur l'Hérault où des températures sont descendues au-dessous de -5°.

Les agriculteurs connaissent bien ce fléau et, pour certains, sont assurés et/ou équipés pour lutter contre les températures négatives sur leurs parcelles.


"On parle de lutte indirecte quand l'agriculteur met en place des stratégies d'évitement et pratiques culturales pour ne pas confronter ses cultures aux gelées pendant les phases où elles sont le plus sensibles (décalage des semis, adaptations des variétés, …). Cette technique n’est pas toujours applicable dans les vergers et pour les vignes notamment.
La lutte directe consiste à déployer des moyens de protection, de brassage de l'air, de chauffage, ou d'aspersion des cultures..."

Oui, mais ces techniques sont assez onéreuses et dans le secteur qui nous concerne, les revenus ne sont pas suffisants pour envisager chez les viticulteurs des dépenses pour le gel. De toute façon, les températures étaient bien trop basses et à 6 h AM, ce fut une gelée noire, avec des petites feuilles, des bourgeons et des petites poussent qui furent brûlées par le froid, et donc qui ont noirci. Si la gelée blanche est moins agressive (gelée de rayonnement), cette gelée noire a même impacté des parcelles pourtant réputées à l'abri...(-4;-5°)

Pour les secteurs qui concernent la Cave Montagnac-Domitienne, Frédéric Clérissi, Technicien "Amont" de la structure nous précise que  85% des parcelles viticoles ont été touchées et au niveau des bourgeons pratiquement entre 90 et 100%...

"Cela va impliquer une perte de récolte évaluée pour la cave Montagnac-Domitienne à 110 /115  000  HL, soit les 2/3 d'une récolte moyenne. (170 000 HL)"

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Toutefois, il semble qu'il reste un peu de potentiel pour 2021, avec une seconde sortie de la végétation qui ne devrait pas être trop fructifère, mais pour évaluer celle-ci il faudra attendre fin avril.

Question assurances il faut savoir que seulement 16% des exploitations agricoles seraient assurées dans l'Hérault. Pour toutes les autres les mois à venir seront très compliqués et fonction des décisions à venir de l'ETAT. Celles qui sont assurées auront des indemnités (franchise de 30%), sachant qu'en général les exploitants ont souscrits des contrats socles, financés à 60% par l'Europe  pour le gel, la grêle, les événements climatiques...

Pour l'instant, mis à part de "ne pas tomber les bouts,morts", il faut attendre, assurer une bonne protection de ce qui va pousser pour que les souches ne souffrent pas trop cette année en se préservant pour 2022. Eventuellement, en mai, au moment de la floraison les viticulteurs pourront utiliser des stimulateurs de croissance.

Et du côté financier chacun va gérer comme il peut :

 

Le Premier Ministre lors de sa venue à Montagnac, à la cave coopérative a annoncé une série de mesures qui représentent une mobilisation estimée à près de 1 milliard d’euros. Au programme : exonération des cotisations sociales et patronales, dégrèvement de la TFNB, recours possible au chômage partiel, accès exceptionnel au régime des calamités agricoles pour les viticulteurs, etc.

La Fédération Française des Assurances a annoncé le 15 avril 2021 des mesures pour les agriculteurs assurés, et notamment un étalement des cotisations, et le versement rapide des indemnisations. Les assureurs préconisent également une réforme du régime des couvertures des risques agricoles.
La Région, le Département,les Agglos et les communes se sont mobilisés et s'adapteront aux décisions finales prises par le Gouvernement.
Car il faut savoir que même si le système de calamités agricole sa été enclenché, en principe, pour la vigne cela ne concerne pas la récolte mais uniquement les souches... Car les viticulteurs peuvent assurer leurs vignes, tandis que (par exemple) les arboriculteurs ne peuvent assurer leurs cultures.souchIMG_20210420_175746
 
Qu'en sera-t-il du fonds de solidarité ? C'est le Gouvernement qui est aux commandes pour peut-être l'ouvrir exceptionnellement cette fois en sachant qu'il y a un problème d'éthique, les aides devant être distribuées d'une façon égalitaire...
 
Et si 1 milliard a été proposé par le 1er Ministre, à Montagnac, l'on estime pour la viticulture française des pertes à hauteur de 3 milliards et pour l'agriculture française, entre 4 et 5 milliards
Les dernières mesures prises par le Gouvernement :
 
(Rien d'officiel à priori, mais il serait envisagé outre, les mesures citées plus haut, de faire rentrer la viticulture en "calamités agricoles" avec un déplafonnement à 40%, et la mise en place du Fonds de solidarité ? A suivre et à vérifier...
 
Toutefois, il ne faut pas éluder la multiplication de ces gelées qui avec les modifications du climat risquent d'être récurrentes...
Pour le long terme des idées apparaissent comme, pour les assurances, le fait que tous les vignerons assurent leurs vignes pour que les primes puissent ainsi être moins onéreuses ?... Cela suffira-t-il ?
 
Et pour ne pas faciliter les choses, la sécheresse pourrait être de la partie en 2021.
Les terroirs de l'Hérault sont déjà en déficit hydrique. Si pour cette année, suite à la gelée noire, il y aura peu de charge en raisins, les modifications météorologiques liées aux changements climatiques sont à prendre en compte pour que dans notre région le monde viticole puisse se projeter dans un avenir meilleur...

 

 

Le mois d'Avril à l'Abbaye de Valmagne

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