Grande fresque collective sur l’Île de Thau avec le K-Live Young

Du 29 mai au 3 juin 2025, l’école Georges Brassens, en plein cœur du quartier de l’Île de Thau à Sète, a vu son mur principal s’animer d’une œuvre monumentale. Une partie du mur avait déjà été peinte lors de l’édition précédente, mais cette année, la fresque collective s’est encore enrichie, donnant lieu à une création haute en couleurs, née de la rencontre entre quatre jeunes artistes d’Occitanie. Une initiative vibrante portée par le K-LIVE Young, branche émergente du festival K-LIVE.

Depuis 2022, le K-LIVE Young offre à de jeunes talents régionaux un espace d’expression grandeur nature. Cette année, ce sont Luzeye, Elasko, Meta et Amélie qui ont été invités à réaliser une fresque à huit mains.

“Le K-LIVE Young, c’est le tremplin jeune artiste du festival”, explique Morgan Llopis, coordinateur du projet. “Il a été créé en connexion avec le K-LIVE Kids pour apporter la technique et une vision artistique. Depuis plus de 4 ans, on invite quatre artistes de la région à faire une fresque pendant toute la semaine du festival.

Un travail collaboratif mené sur plusieurs jours, mêlant créations sur le mur et ateliers pédagogiques qui se sont déroulés sur trois jours, du mardi 1er juin au jeudi 3 juin, dans un esprit de transmission, d’échange et d’ouverture.

Une fresque vivante, entre insectes, visages et énergies mêlées

La fresque réalisée à l’école Georges Brassens est composée de plusieurs univers entremêlés, reflétant les personnalités des artistes et leur capacité à co-construire. L’œuvre prend la forme d’un grand ruban visuel qui traverse le mur, liant entre elles des figures humaines, des créatures imaginaires, des animaux, des formes végétales et marines… et de gigantesques insectes colorés.

Ces derniers sont l’œuvre de Luzeye, artiste autodidacte, qui a choisi de dessiner une écrevisse et un escargot. “J’aime bien représenter des espèces qu’on n’aime pas trop, comme les insectes ou petits animaux qu’on croise souvent sans y prêter attention. Les mettre en grand sur les murs, ça leur donne une autre dimension,” explique-t-elle. C’est une manière de leur rendre une beauté poétique.

À ses côtés, Elasko, artiste basé à Nîmes, a choisi de peindre un visage de femme entouré de fleurs, dans un style affirmé et symbolique. Il raconte : “On est dans un endroit qui manque de couleur. Le message, c’est l’amour et la paix. C’est ça qu’on a besoin aujourd’hui dans ce monde.”

Le dialogue entre les œuvres est fluide : les couleurs circulent d’un dessin à l’autre, des motifs s’entrelacent, créant une composition organique et cohérente. Le mur devient un terrain de jeu partagé, où chaque univers se déploie tout en faisant place à celui des autres.

Les enfants, cœur battant du projet

Durant trois jours, plus de 100 enfants issus du quartier et plus largement de Sète ont participé aux ateliers de pochoirs, peinture collective et personnalisation de t-shirts dans le cadre du K-LIVE Kids. Le mur, déjà en construction, est devenu un terrain d’expérimentation et de joie.

On leur propose un grand tissu pour peindre, des pochoirs, on ramène tout le matériel. Et ils adorent ça. À la fin, même les animateurs ou les parents prennent une bombe et font un petit quelque chose,” raconte Elasko.

Des retours positifs qui font chaud au cœur

On a la chance d’échanger régulièrement avec les enfants et leurs familles. On entend souvent des phrases, parfois au détour d’une conversation, comme ‘Ah, c’est génial de mettre de la couleur dans mon quartier.’ Ce sont parfois des adolescents de 13-14 ans qui disent ça", confie Morgan Llopis. “On est très bien accueillis, on est là pour ramener un moment de couleur, de joie, de partage. C’est vraiment l’idée principale du festival,” ajoute-t-il.

Une inauguration ouverte et festive

Jeudi 5 juin à 18h30, la fresque a été inaugurée en musique, avec un moment festif ouvert à tous. Au programme : présentation du projet, échanges avec les artistes, DJ set et ambiance de quartier conviviale.

Cette fresque, visible depuis la rue Jean Mermoz, n’est pas seulement une œuvre d’art public. C’est un témoignage vivant de ce que peut être la création collective : un espace de liberté, d’écoute, de beauté partagée. Et surtout, un geste d’amour pour ce quartier.

Lieu : École Georges Brassens – 25 rue Jean Mermoz, Île de Thau (Sète)

Juliette Amey