Hervé Di Rosa se fait connaître au début des années 1980 au sein du courant de la Figuration libre, puisant son inspiration dans la culture populaire, et notamment la bande dessinée. Il se consacre ensuite à un projet singulier : confier ses images à différents artisanats et techniques de par le monde (de Sofia à Lisbonne en passant par le Ghana, l’Éthiopie, le Vietnam, le Mexique, la Floride ou l’Andalousie). Parallèlement à son art, Di Rosa collectionne ce qu’il appelle les arts modestes, ces productions esthétiques faites en dehors du champ des beaux-arts. En 2000, il crée à Sète, ville dont il est originaire, un musée dédié à ces productions, le Musée international des arts modestes.
15€ / TR 12€
28 févr. - 26 août 2024
Réservation fortement recommandée
Musée, niveau 4, Galerie d'art graphique
Autour des œuvres entrées dans la collection, l’exposition « Hervé Di Rosa, le passe-mondes » réunit des pièces de l’époque de la Figuration libre, des objets d’art modeste et des peintures récentes afin de donner un aperçu d’ensemble de cet artiste à nul autre semblable............................
"Le nom d’Hervé Di Rosa évoque immédiatement les années 1980 et l’important moment de la Figuration libre. On a voulu y voir l’une des manifestations du postmodernisme et de la remise en cause de la logique des avant-gardes. On a aussi souvent considéré la Figuration libre comme la traduction française d’un retour à la peinture que d’autres tendances comme la Trans-avant-garde italienne ou les Nouveaux Fauves allemands manifestaient également. Di Rosa n’a jamais pensé ses peintures de l’époque de la Figuration libre dans cette perspective. Héritier du mouvement punk, il a plutôt envisagé sa pratique picturale des années 1980 comme l’expression d’une volonté dé-sublimatrice. Pour lui, la peinture figurative est alors aux beaux-arts ce que le rock est à la musique. C’est-à-dire un biais pour renouer non avec une histoire picturale qu’auraient interrompue le formalisme et le conceptualisme mais avec celle, complexe, qui, tout au long du 20e siècle, de Dada à CoBrA en passant par Jean Dubuffet, a marqué le refus de la légitimité des hiérarchies artistiques et de l’absolutisme du Grand Art."............... Michel Gauthier, Conservateur au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, commissaire de l'exposition
Tout savoir sur l'exposition : https://www.centrepompidou.fr/fr/magazine/article/herve-di-rosa-le-passe-mondes