Nouvelle vague de déchets sauvages à Montbazin
Les dépôts sauvages inflammables s’accentuent dans l’Agglo
A Montbazin, l’écologue Christian Puech, lance une nouvelle alerte. L’association « Témoins au bout du monde » qu’il dirige vient de déposer une plainte au Procureur pour atteinte à l’environnement ( n° de P.V. 00944-2021).
Depuis plus de 20 ans des déchets inflammables sont déversés tout autour du village mitoyen des garrigues et donc du Parc Natura 2000, au bas duquel les vignerons se battent pour produire un vin biologique. « C’est triste de voir les derniers cistes roses en fleurs que les grecs admiraient au milieu des déchets » La Véne qui se jette dans le bassin de Thau est toujours encombrée de déchets ou plastiques.
Christian Puech précise :
« L’été 2018 il y a eu plus d’incendies au nord du Bassin de Thau qu’en Amazonie en fonction des superficies considérées mettant en danger les biens et les personnes » avait comptabilisé l’explorateur Christian Puech. Pour la journée mondiale de nettoyage de la planète l’association n’avait pu enlever qu’un pour cent des déchets, Midi-Libre avait relayé cette l’action d’intérêt général. Maintenant c’est par camions à bennes que les déchets sont déversés.
Le nouveau maire fait ce qu’il peut et « Témoins au bout du monde » soutient son action. La brigade de l’environnement épingle bien sur certains monticules de déchets des panneaux informant qu’une enquête a été ouverte, sans résultat connu à ce jour. Les pouvoirs publics semblent dépassés ?
Avec le déconfinement en juin et juillet les gens vont consommer, les déchets inflammables vont augmenter alors qu’avec le réchauffement climatique la température peut monter au dessus de 46 degrés et les incendies risquent d’être terribles ..."
« Témoins au bout du monde » avait proposé des éléments de solution mais aucun n’a été retenu selon l’association et les déchets augmentent, cela pose question ? L’association avait proposé que la surveillance soit accentuée avec divers moyens y compris techniques et que l’accès des véhicules aux massifs forestiers soit limité par une barrière, comme cela se fait dans le Var .
« Témoins au bout du monde » avec une association partenaire pourrait s’occuper pour l’Agglo de l’enlèvement des déchets comme cela se fait par contrat dans certaines Métropoles."
Et Christian Puech rajoute :
"Il y a aussi un gros travail pédagogique à faire et surtout il y a un dialogue entre les cultures à ouvrir d’urgence. Nous sommes un pays multiculturel mais la discrimination et les préjugés sont encore très grands. Il ne faut incriminer ou stigmatiser personne et se garder d’être manichéen. La majorité des habitants et petites entreprises du village qui vivent dans la périphérie vont à la déchetterie ou brûlent eux-mêmes les déchets comme on peut le constater."
Et il conclut : "Ouvrir enfin un dialogue entre les cultures est donc indispensable pour le vivre ensemble. Ce dialogue entre les cultures est justement l’objet de « Témoins au bout du monde » que l’explorateur Christian Puech a entamé avec les peuples autochtones d’Amazonie. Et comme sa vision apartisane va du global au local, il y a probablement pour l’Agglo et la Région une opportunité pour avancer enfin sur ces problématiques insolubles depuis plus de 20 ans. « C’est triste de constater que les bons projets écologiques d’intérêt général intéressent rarement ceux qui ont le pouvoir »".