Des trains alimentés par l’énergie de leur freinage aux trains propulsés à l’hydrogène ou par batteries électriques… La Région Occitanie est la seule de France à expérimenter sur son territoire les trois technologies les plus prometteuses des futurs trains verts.
L’Occitanie ne laisse pas passer le train de la transition écologique. Pionnière en matière d’innovation et de transports décarbonés, la Région est la seule aujourd’hui à expérimenter les trois technologies les plus prometteuses de verdissement des trains régionaux. Objectif : continuer à améliorer son empreinte carbone et tester toutes les solutions possibles pour s’adapter au mieux, tant aux besoins des territoires qu’aux infrastructures existantes.
Encore un coup de frein sur l’empreinte carbone
Parce qu’il est moins polluant, moins cher et plus sûr, le train est la meilleure alternative à la voiture. La Région mène donc une politique volontariste pour le rendre plus attractif. Et cette stratégie paie : depuis 2019, 25 000 nouveaux usagers ont fait le choix de voyager chaque jour en train liO, soit une hausse de 44%.
Le premier projet mené concerne le train hybride. Alimenté par ligne électrique, moteur diesel et batteries rechargeables, son premier prototype français, un Regiolis tri-mode, a été testé avec succès en 2023. Durant trois mois il a parcouru les lignes Toulouse-Mazamet, Toulouse-Rodez et Toulouse-Auch. Disposant d’une autonomie de 1 000 km, il recharge ses batteries en récupérant également l’énergie produite au freinage, ce qui permet une économie d’énergie et des émissions de 10 à 20%. Autre avantage : il est moins bruyant.
Et pour améliorer encore le bilan carbone de cette expérimentation, le train hybride a circulé durant un mois avec un biocarburant 100% renouvelable à base d’huiles usagées [1] afin de remplacer le diesel.
Des trains hybrides, mais aussi des trains à batteries et à hydrogène
Le deuxième projet expérimenté par la Région sur la ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi dans le Gard est le train à batteries. Ce train 100 % électrique, également alimenté par caténaire, nécessite de modifier une rame AGC électrique-diesel, en remplaçant ses moteurs thermiques par des batteries lithium-ion. Parmi ses avantages figurent aussi la récupération de l’énergie au freinage afin de recharger les batteries et d’assurer la traction en autonomie sur 80 km. Très performant, le train à batteries devrait permettre de réduire de 85% les émissions de CO2 par rapport au diesel. Il sera mis en service sur le réseau régional en 2025.
Enfin, troisième projet là aussi précurseur en France : le train propulsé à l’hydrogène et à l’électricité. Les essais démarreront dès 2026 sur la ligne Montréjeau-Luchon dans laquelle la Région investit massivement. La Région prend en charge les travaux nécessaires à sa réouverture, qui ont débuté en novembre 2023, et finance les trois rames à hydrogène, un investissement de 52 millions d’euros engagé en partenariat avec l’ADEME et l’État. La motorisation de ces trains sera assurée par le site Alstom de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Les trains utiliseront de l’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à partir d’électricité d’origine renouvelable.
En Occitanie, des autocars à hydrogène
En parallèle, la Région a engagé avec l’entreprise tarnaise SAFRA une expérimentation inédite de transformation de 15 autocars diesel en autocars électriques avec pile à combustible alimenté par de l’hydrogène. L’opération consiste donc à transformer des cars diesel en véhicules zéro émission, tout en leur donnant une seconde vie et une autonomie de 500 km.
[1] biocarburant de type HVO à base d’huiles usagées (huiles de fritures…) hydrotraitées afin de fabriquer un carburant de synthèse aux caractéristiques proches de celles du gazole