Littérature - Poésie
Le jeudi 20 mai à 18 heures, dans le cadre des « Rendez-vous des Automn’halles », la médiathèque François-Mitterrand accueillera Olivier Martinelli pour « L’Enfant guerre », second volume de la saga du « Livre des Purs ».
Dans le respect des règles sanitaires en vigueur.Festival Les Automn'Halles
Soirée lecture au musée Paul Valéry
jeudi 27 mai à 18 h
Ce 1er mai 2021 sortie du livre "Jours de Cette" de François Mottier et Jean Brunelin aux Editions l'An Demain...
Sous-titre : Les lettres de Baptistin Vulliez, Vaudois établi à Cette dans le négoce des vins (1893 - 1913)
160 pages
ISBN : 979-10-92610-60-4
Prix : 18 euros
Pour en savoir plus :https://www.landemain.fr/regionalisme/sete-bassin-de-thau/jours-de-cette
Jeudi 20 mai, la médiathèque Mitterrand a reçu dans ses jardins l’écrivain Olivier Martinelli invité dans le cadre des Rendez-vous des Automn’Halles. Il présentait L’Enfant guerre, second tome de son diptyque Le Livre des Purs (éditions Leha).
Devant une soixantaine de personnes et sous un soleil radieux, l’adjointe municipale à la Culture chargée des Festivals et associations littéraires et théâtrales, Claude Muslin, a souligné le plaisir que les acteurs de la Culture ont à retrouver leur public après cette longue période de confinement et rappelé l’importance que revêtent à Sète ces manifestations. Puis, le Président des Automn’Halles, Laurent Cachard, après avoir remercié la directrice de la médiathèque et son équipe, a évoqué le prochain salon du livre de Sète qui aura lieu du 22 au 26 septembre prochain. L’interview pouvait commencer.
Olivier Martinelli a publié depuis le début des années 2000 une douzaine de romans et novellas, de nombreuses nouvelles et des romans policiers. Si le succès est venu avec La nuit ne dure pas (prix du salon du livre de Deauville 2012), il s’est confirmé en 2017 avec L’Homme de miel. Puis ce fut, en 2019, Mes nuits Apaches, illustrées par Topolino, une ode au rock, un style musical qui recueille les ferveurs de l’auteur.
En 2020, il bouscule encore une fois les genres et la rentrée littéraire de septembre avec le premier tome d’un diptyque classé epic fantasy, un genre dans lequel on ne l’attendait pas. Il explique : « Alors que je reprochais à mon fils Dan de lire trop de livres de fantasy, une littérature facile me semblait-il, il me mit au défi, “puisque c’est si facile”, d’en écrire un premier chapitre durant le temps de ses vacances de neige. »
L’écrivain se prend au jeu et c’est tout un monde qu’il crée. Des « méchants », les Palocks, attaquent le village tranquille où vivent en harmonie les Belecks et où Daan le héros de 17 ans découvre que son père n’a pas toujours été charpentier mais qu’il fut autrefois le roi des Krols. Beaucoup de batailles, c’est la loi du genre, dans le premier opus et de découverte en découverte, l’histoire et la cosmogonie du peuple krol dévoilées dans ce second tome. Un livre sacré subtilisé qu’il faut récupérer, des vierges enlevées qu’il s’agit de délivrer, des monstres peuplant un monde fantasmagorique… derrière tout cela, c’est une lutte contre l’obscurantisme qui se joue.
Récit initiatique ; personnages attachants (parfois même au sein des ennemis) ou terrifiants ; importance de la figure paternelle et découverte de ses faiblesses ; héros se confrontant au monde ; femmes guerrières chevronnées ; fratrie mise en avant… autant de thèmes qui confèrent au roman son intérêt. Les personnages ont de la chair, les animaux fantastiques déclenchent l’empathie lorsqu’ils sont blessés ou meurent au cours des batailles, on est saisi d’effroi devant les monstres qui aident les attaquants.
Bref, c’est une réussite portée par une écriture incisive, presque cinématographique. Olivier Martinelli confesse son admiration pour des auteurs comme John Fante (Demande à la poussière), Salinger (L’attrape-cœurs), Brautigan (Un privé à Babylone) ou encore le Céline du Voyage au bout de la nuit. Comme eux, il place l’écriture au service de l’histoire et non l’inverse. Il fait un parallèle avec la musique : les solos interminables de guitare, destinés à prouver la virtuosité du musicien, l’ennuient.
Étonnamment, Olivier Martinelli dit n’avoir jamais lu ou presque – il concède Tolkien et l’Iliade qu’il considère appartenir au genre – de Fantasy avant de se lancer dans l’écriture du Livre des Purs.
Y aura-t-il une suite ou du moins un autre roman dans la même veine ? Peut-être, mais pas immédiatement, Olivier Martinelli retourne pour le moment à un genre plus classique.
Le public a manifesté son plaisir à cette rencontre par des applaudissements nourris et s’est empressé de se diriger vers la table de La Nouvelle Librairie Sétoise pour une séance de dédicaces fort sympathique.
Notons que, outre l’adjointe à la Culture déjà citée, étaient présentes dans le public, Jocelyne Gizardin, adjointe au Pôle ville solidaire chargée de l’action sociale et la conseillère municipale Horrira Bouraoui.
Jocelyne Fonlupt-Kilic
Photos ©Jeanne Davy
"Réunies autour d’une grande tablée à la ferme des Chênes blancs, plusieurs générations d’une même famille se remémorent les souvenirs du temps où le patriarche Jules dirigeait encore la propriété."
"Cet homme de terroir aujourd’hui disparu, a transmis à ses proches les valeurs de la terre, en démontrant l’importance de la nature et de son agriculture. Bonheurs de jeunesse, grandes chambrées, parties de pêche ou de chasse : les cousins se rappellent tous ces moments de partage et souhaitent les transmettre à leur descendance, à l’occasion de ces réunions de famille."
"Riche de ces racines authentiques puisées dans cette ferme, Lucien va pourtant faire de belles et grandes études spécialisées dans les négociations internationales, et devenir haut fonctionnaire au quai d’Orsay. De confidence en confidence, il dévoile ses rencontres dans ce haut lieu de pouvoir, certaines de ses missions sensibles, ses voyages diplomatiques à l’étranger et propulse le lecteur dans l’univers mystérieux du secret-défense et celui de la science."
Roman : Code ISBN 979-10-203-4002-3 – Format : 15 x 21 cm – 366 pages – Prix de vente : 26,00 €
Contact presse et libraires :
Roman
Commandes libraires : Hachette Distribution (Dilicom), commandes fermes
Éditions Baudelaire
Né en 1946 à Sète, Yvan Buonomo est père de cinq enfants et huit fois grand-père.
Le BEPC en poche, il rejoint l’atelier artisanal de plomberie de son père. Ayant commencé le rugby en 1961, il remporte son premier Brennus avec L’A.S. Béziers, dix ans plus tard.
Il en gagne cinq et est sélectionné plusieurs fois en équipe de France.
Dans le monde professionnel, il crée sa société dont il devient le chef d’entreprise, jusqu’à sa retraite.
Son autre passion, l’écriture en vers, le poursuit continuellement. Il adhère à un cercle philosophique dans lequel il rédige de très nombreuses poésies et des textes symboliques en alexandrins.
Cet humble humaniste épicurien, bâtisseur de pierres par plaisir, est l’auteur d’un premier ouvrage : À la
recherche du rugby perdu… (2019). Les autres mains de Dieu est son premier roman.
Au fil des pages :
"Les premières lueurs se sont glissées lentement à travers les fines feuillures des contrevents de sa chambre, pour napper maintenant d’une faible clarté les quatre murs blancs. Heureux de voir apparaître le soleil pâle de l’hiver, Lucien soulève d’un large geste ses grosses couvertures en laine et son volumineux édredon, puis il sort lentement de son lit. Il est déjà plus de huit heures.
L’habitude de se lever dans ces lieux avec le jour naissant remonte du temps de son enfance, quand il venait y passer toutes ses vacances scolaires. L’été, les tâches commençaient très tôt et tous les adolescents étaient obligés d’aider les parents à soigner la volaille, garder le bétail ou participer, selon leur âge et leur capacité physique, aux multiples autres travaux des champs. Il était difficile pendant l’été de faire, même très rarement, une grasse matinée. En bon petit-fils, pensionnaire saisonnier voulant gagner son gîte et son couvert, Lucien suivait toujours de façon inconditionnelle ses cousins, il n’était jamais le dernier à se mettre à l’ouvrage."
" En repensant à cela, il a l’impression d’avoir mauvaise conscience pour avoir ce matin flemmardé. Son grand-père disait « Le fermier se lève avec le soleil et se couche avec les étoiles » mais nous sommes en hiver, alors l’ancestrale règle des lieux est quand même aujourd’hui respectée dans cette maison où ont vécu ses aïeux, Marie et Jules Escournet, et où est née toute leur nombreuse descendance, dont sa mère qui fût la cadette de la famille. Quand il évoque son adolescence, il dit : — C’est l’endroit où j’ai vécu les plus beaux moments de ma jeunesse pendant tout le temps où j’ai eu la chance de venir y séjourner. [...]"
Jeudi 13 mai : atelier-balade ( sur inscription)
Vendredi 14 mai : atelier-balade (sur inscription)
rue Alsace-Lorraine / Sète
0467 74 43 21
Paul Valéry - 150e anniversaire de sa naissance 11 - Valéry et la poésie
Réalisation et post production :
Agence Réflexion[s] https://www.agence-reflexions.fr
Copyright : Musée Paul Valéry – Sète https://www.museepaulvalery-sete.fr
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- Le 1er « Rendez-vous des Automn’Halles » de l’année aura lieu le jeudi 20 mai 2021 à 18 heures dans les jardins de la médiathèque François-Mitterrand, boulevard Danielle-Casanova, à Sète.
- Avec pour invité Olivier Martinelli qui présentera « L’enfant Guerre » second tome de son roman de fantasy « Le Livre des Purs » (Leha éditions).
- Dans le respect des normes sanitaires en vigueur.
Avec L’Enfant Guerre, on retrouve avec plaisir les personnages du Roi des Krols, premier tome de l’épopée de high fantasy qui en compte deux réunis sous le titre Le Livre des Purs. Et en premier lieu Daan le Rouge qu’on avait laissé en bien mauvaise posture à la tête de son armée des Cheveux Courts. Les clans, Belecks, Fradins, Vélins…, tout comme les Palocks aux six doigts, sont naturellement présents dans cet opus aux batailles sanglantes – c’est la loi du genre – moins nombreuses cependant que dans le premier volume. On fait aussi mieux connaissance avec les terribles Canis, et c’est comme une lueur d’humanité qui se mettrait à briller. Enfin, la cosmogonie des Krols est détaillée et le Livre des Purs prend une nouvelle dimension. Pas question d’en révéler plus ici.
Au-delà de la maîtrise des codes du genre, l’auteur trouve son inspiration dans les drames qui agitent notre époque. Ainsi, à propos du mot « paradoxe », Daan se souvient d’une conversation entre ses parents. Son père expliquait : « Le paradoxe, c’est ce peuple capable de toutes les atrocités et tout aussi capable de créer les beautés les plus extravagantes. » Et, de petites touches discrètes en petites touches esquissées, ce n’est pas la seule évocation, ni la seule réflexion, en référence à notre société.
Prenant plaisir à balader son lecteur jusqu’au bout, Olivier Martinelli termine la saga sur une énorme surprise…
À propos des Automn’Halles Les informations sont à retrouver sur le site du Festival :
https://www.festivaldulivredesete.com/
et sur la page Facebook @festivallesautomnhalles
Vastes, hostiles, longtemps mystérieuses, les étendues marines ont, au cours des siècles, alimenté l'imaginaire humain. Depuis la plus haute antiquité, deux légendes en particulier ont agité les imaginations, stimulé les rêveries. L'une d'elles peut rendre poétique certains états de l'élément marin, mais la logique et l'observation semblent avoir eu raison de l'autre.
En effet, aujourd'hui dans le langage courant, l'expression "serpent de mer" renvoie à un fait souvent annoncé, mais jamais concrétisé. Pourtant, le serpent de mer a tenu une place de choix dans l'imaginaire marin. Dans l'antiquité, il était raconté que le navire des Argonautes voguant vers la Colchide aperçu une jeune fille enchaînée au dessus des flots. Hésione, tel était son nom, était la fille de Laomédon. Celui-ci avait offensé Poséidon, le souverain des étendues marines qui, pour se venger, avait envoyé sur les côtes un énorme serpent dévorant femmes et enfants. Dans la légende grecque, le héros Héracles tua le monstre. Mais le serpent de mer reparut au XVI è siècle sous la plume de l'évêque d'Upsal, métropolite de Suède, Olaus Magnus grand conteur d'histoires merveilleuses. Il situait près de Bergenn l'antre du monstre. Et, pour convaincre les sceptiques, le capitaine du navire britannique Daedalus rend compte à l'Amirauté que le 6 août 1848, à 5 heures de l'après-midi, par 24°44' de latitude sud et 9°22' de longitude est, il a pu observer une créature marine filant à plus de 10 milles à l'heure "coupant la route du navire sans crainte ni peur".
Son corps aurait mesuré près de 20 mètres de long pour une circonférence de 20 cm. Le capitaine britannique rêvait-il ? Le Guide de la mer mystérieuse (éd. Tchou, E.M.O.M., 1970) ne souligne pas le fait que les dimensions sont données suivant le système métrique, ce qui jette un doute sur l'authenticité du document. A l'heure de l'exploration des plus profondes abysses, on ne rêve plus d'un gigantesque reptile marin. Mais on peut continuer à être intrigué par la légende de l'alcyon. Pour les poètes et certains savants de l'antiquité, c'est un nom générique d'oiseau de mer qu'il soit mouette, goéland ou pétrel. D'autres lui donnent l'apparence du martin pêcheur ou même du cygne. Mais tous indiquaient que l'alcyon édifiait son nid en mer. Zeus, voyant ce nid sans cesse détruit par les vents et les vagues instaura une période de calme continu, 7 jours avant et 7 jours après le solstice d'hiver, afin que l'alcyon nidifie et élève sa couvée en paix. Le nid de l'alcyon fut un thème mythologique fameux dans la littérature grecque antique, décrit même par Aristote.
A l'heure des satellites et du numérique, personne n'a localisé de serpent de mer. Les calmes alcyoniens sont dus, lorsqu'ils ont lieu, aux positions des masses d'air. Mais par un temps peu venté et une mer paisible en janvier, en Méditerranée, on peut rêver à une intervention surnaturelle.
Hervé le Blanche