Sète

Escale à Sète 2026 - Fête des traditions maritimes

C’est mardi 20 mai à bord du bâtiment de la marine nationale « LOIRE » (Bâtiment de soutien et d’assistance) que les médias étaient invités par EAS (Escale à Sète) pour une conférence de presse et la présentation de l’affiche d’Escale à Sète qui se tiendra du 31 mars au 6 avril 2026.
 
A chaque édition, tous les deux ans le port de Sète accueille un rassemblement majeur du monde maritime. En 2024 ce festival en 6 jours a rassemblé 300 000 visiteurs, avec 15 M€ de retombées économiques pour le territoire. 15 pays représentés, 2000 participants du monde maritime 200 partenaires diplomatiques, institutionnels, économiques, culturels, militaires, scientifiques, éducatifs
 
Escale à Sète, sans le vouloir est devenue le plus grand événement du genre en méditerranée et a accompagné la création de plusieurs autres fêtes des gens de mer.
 
Nouveautés 2026 :
Les délégations sur le pont : L’Italie, l’Espagne, la Slovénie, La Roumanie, et pour la première fois la Mauritanie, le Japon, la Corse, bien entendu la Marine Nationale dans le cadre de l’anniversaire de ses 400 ans et avec une participation exceptionnelle. Quant à la DRASSM, pour fêter ses 60 ans elle sera présente avec son nouveau navire d’exploration de 46 m « Alfred Merlin » Pour la première fois également Le Phénix, Brick de 1929 restauré et réplique du XVIIIème siècle. Au total, plus de 120 bateaux, et 400 bénévoles pour vous aider sur place. On attend également 60 groupes de « Chants marins », mais il y aura aussi d’autres « bonnes surprises » d’ici l’ouverture de ce festival, nous vous tiendrons informés…
 
Georges Cantin
L'entrée d’Escale à Sète est gratuite
Toutes les photos de la conférence de presse :
 
La vidéo de la présentation sur YouTube :

Le Collectif Cabane fait son grand retour avec l'exposition "Décalage à Sète"

Après un premier passage remarqué, le collectif Cabane revient investir la Galerie Open Space à Sète du 28 mai au 8 juin 2025, avec la nouvelle exposition, aussi audacieuse que festive, Décalage à Sète. Du figuratif à l’abstrait, du mot à l’image, neuf artistes héraultais croisent leurs univers dans un joyeux désordre créatif.

Ici, chaque artiste a eu carte blanche pour exprimer sa vision, tout en dialoguant avec les autres, dans un espace ouvert à toutes les surprises. Peintres, street-artistes, illustrateurs, photographes, colleurs de mots et explorateurs visuels : tous font de cette exposition un terrain de jeu autant qu’un terrain d’expression.

Une exposition collective, un esprit Cabane

Parmi eux, Nouch Ma, artiste pluridisciplinaire, auteur et « art’ctiviste », décline une œuvre militante et généreuse, entre art brut et figuration libre. À ses côtés, Les Pauvrerbes, duo de colleurs de mots initié par la street-artiste Crying Sailor, bouscule nos certitudes langagières avec des dictons revisités, dans une veine poétique, absurde ou grinçante.

Max Dhum, voyageur insatiable, navigue entre peinture, photo, vidéo et tatouage, tandis que Anne, avec ses compositions épurées, trace une ligne sensible entre histoire, mythologie et émotion.

L’exposition accueille aussi les univers nomades et poétiques de Layâlî, les chroniques picturales de la vie intime de Louis Carcassonne, les paysages spirituels et crépusculaires de Léonard, les fresques vibrantes de Juliet Sainty alias Saintyllante, et bien d’autres surprises.

Un événement festif et interactif

Plus qu’une simple exposition, Cabane à Sète est une expérience immersive et collective. Vente aux enchères burlesque, performances de peinture en live, interventions de street-art, ateliers participatifs… Tout est fait pour que le public ne soit pas simple spectateur, mais acteur d’un moment artistique joyeusement décalé.

Loin des carcans institutionnels, Cabane revendique l’authenticité, l’humour, l’échange, et défend une approche ouverte et spontanée de la création. C’est aussi cela, leur vision du « décalage » : celle qui fait du pas de côté une manière de regarder le monde autrement, avec curiosité, liberté et tendresse.

Lieu : Galerie Open Space, 8 rue Garenne (Sète)

Dates : Du 28 mai au 8 juin 2025, de 10h à 20h (Entrée libre).

Le vernissage a lieu samedi 31 mai 2025 à 18h.

(Affiche Collectif Cabane)

25e édition de la Fête mondiale du jeu, samedi 17 mai

La Fête mondiale du jeu revient pour sa 25e édition ce samedi 17 mai, de 14h à 19h, aux jardins de la Pierrerie à Sète. Un événement festif et gratuit, placé cette année sous le signe des arts, et ouvert à tous les âges.

Organisée par les trois ludothèques du CCAS de Sète, en partenariat avec la Cité Éducative, cette journée vise à mettre en valeur le jeu comme vecteur de lien social, de créativité et de partage intergénérationnel.

Un rendez-vous à ne pas manquer pour célébrer le plaisir de jouer ensemble !

(Affiche Ville de Sète)

Succès confirmé pour la 2ᵉ édition du Festival de Théâtre Amateur de Sète

Le rideau est tombé sur la deuxième édition du Festival de Théâtre Amateur de Sète, qui s’est tenue le week-end du 10 mai au Conservatoire Intercommunal de Sète Agglopôle Méditerranée, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Parrainée pour la deuxième année consécutive par le comédien Christian Vadim, cette manifestation culturelle a su attirer un public curieux et passionné, venu applaudir le talent de troupes amateurs locales et régionales.

Durant trois jours, quatre pièces ont été présentées, illustrant la richesse et la diversité du théâtre amateur. Au-delà des représentations, le festival a offert des moments d’échange et de réflexion, notamment grâce à une table ronde sur le thème : « Le théâtre d’engagement de loisir, de désir, le théâtre dans tous ses états », organisée par la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d’Animation  (comité Hérault). Une belle occasion pour les artistes et le public de questionner le sens de la pratique théâtrale aujourd’hui.

Autre temps fort du festival, la rencontre avec Christian Vadim, comédien de renom au parcours riche au théâtre comme à l’écran. Installé sur la scène de l’auditorium Maurice Ravel, l’acteur s’est prêté avec générosité au jeu des questions-réponses avec les spectateurs, partageant souvenirs de scène, anecdotes et réflexions sur son métier.

Les plus jeunes n’étaient pas en reste grâce à un atelier enfants/parents, animé par Luc Sidobre, comédien et metteur en scène. Un moment de création complice entre générations, pour découvrir ensemble les joies de l’expression théâtrale.

Deux prix pour récompenser la créativité

Cette édition a vu la remise de deux distinctions majeures, saluant la qualité artistique des compagnies en lice :

- Le Prix Spécial du Jury a été attribué à la compagnie Théâtre Solaire pour sa pièce Le Hola. Le prix a été remis par Claude Muslin, adjointe au maire déléguée aux festivals et aux associations littéraires et théâtrales de la Ville de Sète, ainsi que par Ginès Abellan, président de la FNCTA comité Hérault. En récompense, la troupe aura le plaisir de jouer sur les planches de La Passerelle le samedi 20 septembre.

- Le Grand Prix du Festival, qui consacre la meilleure compagnie du festival, a été décerné à la compagnie L’Ellipse pour sa création Pierre après Pierre. Le prix a été remis par Sandrine Mini, directrice du Théâtre Molière de Sète et présidente du jury, accompagnée de Christian Vadim (parrain du festival). La troupe lauréate se produira au prestigieux Théâtre Molière ce dimanche 18 mai à 16h.

Un festival porteur de sens et d’avenir

Avec cette deuxième édition, le Festival de Théâtre Amateur de Sète confirme son rôle essentiel dans la valorisation du théâtre de passion, de partage et de création. Porté par une organisation engagée et des artistes passionnés, l’événement s’impose comme un rendez-vous culturel incontournable pour les amateurs d’émotions scéniques et de théâtre vivant.

(Photo par Ville de Sète)

Une nouvelle adresse gourmande à Sète : La Boite à Nougat

Sète accueille une nouvelle boutique qui crée un lien inattendu avec Montélimar. La Boîte à Nougat s'installe en plein cœur de la ville pour faire découvrir un savoir-faire authentique venu de la vallée du Rhône.

Située rue du 11 Novembre, en plein centre-ville, La Boîte à Nougat s'est discrètement intégrée au paysage sétois. Avec sa belle devanture claire et épurée, elle tient les passants et les invite à découvrir un produit emblématique, travaillé avec soin depuis des générations dans les ateliers de Montélimar.

Bien que ces deux villes semblent opposées, elles partagent une culture commune de la gourmandise et de l'accueil.

Montélimar, célèbre pour son nougat, perpétue une tradition artisanale basée sur la qualité des ingrédients et la précision des gestes.

Sète, ville méditerranéenne, cultive son amour des bons produits et des échanges humains. C'est entre ces deux identités qu'une passerelle naturelle s'est créée, portée par cette boutique sympathique et accueillante.

À l'intérieur, un bel espace bien agencé et surtout, du nougat décliné sous toutes ses formes et en plusieurs saveurs. À la coupe ou en sachets, aux saveurs classiques ou revisitées comme citron, fruits rouges ou caramel beurre salé, l'offre s'adapte à toutes les envies, du petit plaisir à offrir jusqu'au coffret raffiné. Chaque produit est confectionné de manière artisanale, à partir de matières premières sélectionnées avec exigence : amandes, pistaches, miel, pain azyme, vanille naturelle.

Ouverte tous les jours de 9h30 à 18h30, La Boîte à Nougat est plus qu'un simple point de vente. C'est un espace de transmission, un lieu où l'on prend le temps de parler du produit, de le goûter, de comprendre ce qui fait la richesse d'un savoir-faire ancestral.

La boutique saura trouver son  public autant avec les sétois que les nombreux touristes de passage. Bonne dégustation !

la boite à nougat

Paul Valéry, au crépuscule : la lumière d’un esprit libre dans l’ombre de la guerre

Depuis 5 mai jusqu'au 11 octobre 2025, le musée Paul Valéry de Sète dévoile une exposition exceptionnelle : Paul Valéry, au crépuscule (1939–1945), consacrée aux dernières années de vie d’un écrivain majeur, à la fois figure intellectuelle de la nation et homme bouleversé par les drames de son temps.

                                                                                 

Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, Paul Valéry a 68 ans. Loin de s’effacer, sa voix demeure forte et singulière. Sollicité par Jean Giraudoux, il prononce à la radio un discours nuancé où il distingue le peuple allemand de son tyran, une prise de position courageuse, qui lui vaut quelques critiques. Valéry, fidèle à ce qu’il appelle « la cause de l’esprit », refuse tout compromis avec le régime de Vichy. « Un peuple asservi ne réagit pas comme un peuple libre », rappelait-il.

Son opposition se manifeste dans les actes : il s’oppose à l’Académie française lorsqu’elle souhaite féliciter Pétain, et rend un vibrant hommage à Henri Bergson en 1941, saluant en lui une figure majeure de la pensée alors même que le philosophe est ignoré par la presse de Vichy en raison de ses origines juives.

Mais si le penseur résiste, l’homme souffre. Réfugié à Dinard avec sa femme, inquiet pour ses enfants mobilisés et sa fille enceinte, Valéry révèle une immense vulnérabilité dans ses lettres. Certaines sont d’une humanité poignante, comme ce mot d’Agathe, laissé au crayon sur une table, l’implorant de la rejoindre.

La dernière muse : Jeanne Loviton, passion et désillusion

À partir de 1938, Jeanne Loviton, éditrice et écrivaine sous le nom de Jean Voilier, devient la muse de Valéry. Leur relation, passionnée et tourmentée, insuffle à l’auteur une énergie créatrice inattendue. Il lui adresse poèmes érotiques et lettres brûlantes, aujourd’hui réunis sous le titre Corona. Comme « un coup de hache », vivra-t-il leur rupture en 1945, lorsque Jeanne épousera Jean Denoël, éditeur compromis dans la Collaboration.

Cette blessure s’ajoute à la maladie. Affaibli, Valéry s’éteint le 20 juillet 1945, quelques semaines après avoir vu la France libérée.

Un engagement esthétique et intellectuel jusqu’au bout

Dans ses dernières années, Valéry mêle texte et image avec une intensité rare. Il illustre ses propres ouvrages, Mélange (1939), L’Album de Monsieur Teste (réédité en 1945 avec ses eaux-fortes) et traduit les Bucoliques de Virgile dans une démarche où la fidélité au texte rencontre une recherche de beauté formelle.

Sa pièce inachevée, Mon Faust, entamée dans un élan quasi fiévreux, révèle un homme qui doute, qui interroge l’obsession de l’esprit au détriment de l’amour. L’exposition dévoile des épreuves rares, des dessins, et ce projet habité par une tension intérieure entre idéal intellectuel et réalité émotionnelle.

Respirer à nouveau : Valéry et la Libération

L’un des documents les plus émouvants présentés dans l’exposition est une lettre adressée à sa fille Agathe en août 1944, dans laquelle Valéry raconte la Libération de Paris. Ce moment fait naître deux textes puissants : Respirer (publié dans Le Figaro) et Un rien d’événement, témoins d’un espoir retrouvé. « La vie ne chante plus », avait-il écrit en 1939. En 1944, il écrivait enfin : « Respirer ».

Un hommage national, un héritage vivant

Le 27 juillet 1945, Paul Valéry reçoit un hommage national. Son cercueil, exposé à Paris sur l’esplanade du Trocadéro, est salué par le général de Gaulle, des ministres, des académiciens et des soldats. Il est ensuite inhumé dans sa ville natale Sète, au cimetière marin, lieu qu’il avait lui-même célébré dans l’un de ses poèmes les plus célèbres.

Le musée présente des documents inédits : discours officiels, plan du cortège funèbre, lettres bouleversantes. L’exposition montre à quel point Valéry, souvent figé dans une image d’académicien austère, était aussi un homme vibrant, inquiet, aimant, passionné.

Un parcours sensible et savamment orchestré

Conçue par Stéphane Tarroux, directeur du musée Paul Valéry, l’exposition propose une mise en scène immersive : extraits sonores, correspondances manuscrites, vidéos inédites, ouvrages rares. Pour la première fois, certaines pièces, comme les gravures de L’Album de Monsieur Teste ou la traduction illustrée des Bucoliques, sont montrées au public après des décennies d’oubli. « Nous voulions faire entendre toutes les voix de Valéry », explique le directeur, « l’homme public et le père inquiet, le poète amoureux et l’intellectuel engagé. »

 Infos pratiques

- Exposition jusqu’au 11 octobre 2025

- Musée Paul Valéry – 148 rue François Desnoyer, Sète

Paul Valéry, au crépuscule, est bien plus qu’une exposition biographique. C’est un hommage à la lumière d’un homme restée intacte au cœur de la nuit, une plongée dans les derniers feux d’un esprit libre et profondément humain.

Juliette Amey 

Ouverture de la Maison du Vélo et de la Mobilité Active

Avec l’ouverture officielle de la Maison du Vélo et de la Mobilité Active (MVMA), la Ville de Sète franchit une nouvelle étape décisive dans sa transition écologique. Située au 21 rue Honoré-Euzet, en plein cœur de ville, cette nouvelle structure incarne une volonté forte : rendre les mobilités douces plus accessibles, plus visibles et plus concrètes pour tous les habitants.

Depuis plusieurs années, Sète s’engage résolument pour une mobilité plus durable, au croisement du bien-être, de l’écologie et de la qualité de vie. Entre 2019 et 2024, plus de 6,4 km de pistes cyclables et voies vertes ont vu le jour, portant le réseau cyclable à 15 km. Ce développement d’infrastructures va désormais de pair avec un accompagnement de proximité, au plus près des usagers, grâce à la MVMA.

Un lieu ressource, pratique et convivial

En activité depuis trois semaines, la Maison du Vélo a déjà séduit près d’une centaine de visiteurs, locaux ou de passage. Elle propose une palette de services gratuits et utiles :

  • des conseils sur les itinéraires cyclables ou les balades locales,

  • un atelier de réparation et une station d’entretien,

  • des informations sur les aides à l’achat ou à la location de vélos,

  • et des rendez-vous conviviaux, comme les “Coffee-Riders”, qui permettent de partager expériences et bonnes pratiques entre cyclistes autour d’un café.

Au-delà de son aspect pratique, ce lieu est aussi un espace de sensibilisation. Il met en lumière les atouts du vélo et de la marche pour la santé, l’environnement et le lien social. Un symbole de la ville de demain : plus fluide, plus verte et plus humaine.

Un projet soutenu et structurant

La Maison du Vélo est soutenue par l’ADEME dans le cadre du programme national Avélo 3, qui accompagne les collectivités dans leur stratégie vélo. C’est un investissement sur l’avenir, en cohérence avec les engagements écologiques de Sète, et un signal clair pour accélérer le changement des habitudes de déplacement.

Maison du Vélo et de la Mobilité Active (entrée libre)

- 21 rue Honoré-Euzet, Sète

- Ouverte le lundi (14h-17h30), du mardi au samedi (9h30-12h30 / 14h-17h30)

(Photo Ville de Sète)

Hélène Cazes : de l'éclat du béton à la lumière de l'eau

Originaire de Sète, Hélène Cazes est une artiste pluridisciplinaire de 58 ans. Photographe, sculptrice, performeuse, elle expose actuellement Water Vision, une série photographique née dans le prolongement de son travail sur la démolition des Halles Laissac à Montpellier. Rencontre avec une femme qui fait de chaque chaos un point de renaissance.

« J'ai toujours eu une âme d'artiste. » Chez Hélène Cazes, l’art a germé très tôt, porté par un environnement familial sensible à la beauté. Sa mère l’inscrit dès l’enfance au conservatoire de Sète pour y apprendre le piano et la danse. « Les premiers arts que j'ai pratiqués sont le piano au conservatoire de Sète duquel j'ai eu un premier prix et la danse dans une académie.»

La photographie, elle y entre un peu par hasard, via un petit Kodak confié par ses grands-parents qui aimaient être pris en photo pendant les sorties et tablées familiales. Puis plus tard, elle commence à s'acheter des appareils jetables pour photographier ses camarades, ses séjours de colonies de vacances.

L’appel artistique, longtemps différé

Le parcours d’Hélène Cazes n’a rien de linéaire. Jeune fille au pair à Londres, hôtesse de l’air, mère de famille… elle a longtemps laissé l’art en filigrane.
« J'ai eu plusieurs métiers. Je suis partie à Londres à 20 ans. Il y a eu des synchronicités. Je suis arrivée dans une famille en tant que jeune fille au pair, où il y avait un photographe français et une maquilleuse professionnelle. Et au même moment, un autre photographe anglais me repérait pour être modèle de mode. C'était un paradoxe. » Puis, pendant ses années de voyages, son capteur d'images ne la quitte jamais. « La première chose que je mettais dans mes bagages, c'était mon appareil photo. »

Le chaos comme matrice

« C’est dans l’errance que j’ai retrouvé mon chemin. » En 2018, elle démissionne d’un emploi alimentaire, traverse une période de flottement, et tombe par hasard sur la démolition de l’ancienne piscine de l'EAI du parc Montcalm, à Montpellier. Un choc visuel et existentiel.
« J'étais fascinée par ces pelles mécaniques, ces mâchoires qui soulevaient la tôle et le béton dans les airs au milieu des arbres centenaires. Un flot d'apparition aux tableaux surréalistes. Les matériaux dansaient dans le ciel avec la légèreté des plumes. »

Puis vient la démolition du parking des Halles Laissac. Hélène s’y faufile de façon clandestine, sans autorisation grâce à des complices. Elle s'immerge dans ce chantier et s’y révèle. « Je peux dire que je suis née en tant qu'artiste à cette période-là. » Ce chantier devient le point de départ de son œuvre fondatrice : L’art du chaos, processus de naissance inversée.

Une vision esthétique de la démolition

Ce qui fascine Hélène, ce sont les fragments, les éclats, les interstices qui laissent passer la lumière. « La fragmentation éclaire les zones d'ombre, libère des espaces. Pour ma part, la démolition est une régénération. » Elle expose ses premières images du chantier au Gazette Café, puis la mairie de Montpellier lui confie la mission de documenter la reconstruction des Halles. Deux de ses visuels sont imprimés sur des palissades de chantier. « C'était ma première exposition dans l’espace public ! »

                       

Mais Hélène va au-delà des captations photographiques. Elle danse, sculpte, performe, chante. « Je me suis dit : mais comment transcender le chaos ?! » Sa réponse est « Par la danse ! Le mouvement de la vie ! S'extirper du Chaos par la danse, faire dialoguer les arts », c'est son message. Elle réalise la scénographie d'une performance, décide de peindre son corps pour « Interpréter la danse du Chaos » en collaborant avec une body-painter (peinture corporelle), un artiste-scénariste pour filmer et faire le montage de sa performance en un court métrage pendant lequel elle joue une musique d'improvisation au piano dans la rue. « Cette création m'est apparue comme une fulgurance quand j'étais en voiture, l'évidence de rassembler les arts en une création intuitive. Il n'y avait rien de prémédité. Je me suis reliée à l'instant présent, à l'essentiel pour créer. » 

Water Vision : de l'éclat du béton à l'éclat de l'eau

La série Water Vision naît dans le prolongement du chaos, dans la fragmentation du béton à l'éclat aquatique. « L’eau est mon élément. Sa fluidité me remet d’aplomb. C’est ma dopamine. » Elle photographie la mer méditerranée, les reflets, les bleus. Son langage esthétique se déploie comme souvent dans le mouvement de la matière. « Avec la photographie, je vais dans le monde. La terre me ramène au-dedans. Je suis dans l'espace qui relie les deux. L a terre et la photographie sont pour moi comme deux souffles artistiques complémentaires. »

Son travail aquatique est organique, il parle de la matrice du monde et de celle dans laquelle l'humanité prend naissance. Pour Hélène, l'eau est sacrée ! D'ailleurs, WATER VISION a été exposé en tout premier lieu au Prieuré de Pont-Saint-Esprit en 2023 pour les Journées Européennes du Patrimoine. Une évidence ! « Je pense que l’eau qui entoure notre Terre est la mère de la planète. Malgré moi, les captations de «WATER VISION» incarnent l’humanité ainsi que des formes animales qui constitue notre Terre. Pour Hélène, dans l’éclat des matières qui libère les espaces, c’est là que tout reprend vie ! Et pour moi, c’est un message d’espoir pour l’humanité. »

Aujourd’hui, elle imagine une grande exposition immersive où L’Art du chaos et Water Vision pourraient dialoguer ensemble. « Ces deux projets sont intrinsèquement liés, reliés aux vision de fulgurance ! »Elle rêve d’un lieu qui pourrait accueillir ses 2 démarches artistiques dans leur densité.

Une artiste née dans l'éclat du béton

Hélène Cazes est pour ainsi dire « autodidacte ». Elle suit quelques cours du soir en photographie à l’école d’Arles et se forme à Bruxelles au coulage de porcelaine pour la sculpture. Mais avant toute chose elle expérimente sur le vif, dans la rue, dans les chantiers, dans l’instinct. « Je photographie pour capturer le monde et l'instant. » C’est par cette approche et dans cette liberté qu’est née une œuvre profondément cohérente. Une œuvre qui dit la violence du monde, mais aussi sa vitalité et sa beauté possible. « Dans l’éclat des matières, il y a de la joie. Même si j’ai photographié la démolition, je me suis aperçue qu’un chaos de démolition était vivant comme les fulgurances de WATER VISION ! »

Informations pratiques sur l'exposition Water vision (entrée libre)

- Lieu : Caves Notre Dame, 2 rue Frédéric Mistral, 34200 Sète

(Photo et vidéo ©Hélène Cazes)

Juliette Amey

Un gala international de boxe pieds-poings au sommet, le 21 juin au Complexe du Lido

Sète accueillera, le samedi 21 juin 2025, un événement sportif de grande envergure : le gala international de boxe pieds-poings XPLOSIF Sète, organisé par le club local XPLOSIF-7, avec le soutien de la Ville, de la FFKMDA et de l’ISKA. Ce rendez-vous, devenu incontournable pour les amateurs de sports de combat, proposera une soirée spectaculaire, marquée par un championnat du monde.

Pour la cinquième fois en quatre ans, Sète vibrera au rythme de la boxe pieds-poings. L’édition 2024 avait attiré près de 1 000 spectateurs au Complexe du Lido. L’édition 2025 monte en puissance avec un programme riche : treize combats dont six professionnels, et trois titres majeurs en jeu, un championnat de France, un championnat d’Europe, et un championnat du monde ISKA. « C’est un moment important pour nous. C’est la clôture d’un travail d’équipe. La ville est résolument sportive », a souligné Hervé Marquès, adjoint au sport, lors de la conférence de presse de présentation.

Clément Adrover en quête du titre mondial

Le point d’orgue de la soirée sera le combat pour le titre mondial ISKA dans la catégorie des moins de 60 kg, opposant Clément Adrover, champion d’Europe 2024, à Angelos Martinos, un combattant grec expérimenté du prestigieux circuit japonais K-1. « Le 21, soyez prêts. Je me prépare très dur pour ce combat. Ça va être une belle soirée », a lancé Clément Adrover, visiblement déterminé, lors de son intervention.

Le combat est prévu sur cinq rounds de trois minutes chacun, avec une minute de repos entre les rounds. Le coup d’envoi du combat principal est programmé aux alentours de 23h15.

Un projet sportif porté par l'île Singulière

Labellisée « Ville Active & Sportive », Sète met un point d’honneur à faire vivre une politique sportive ambitieuse, fondée sur la mixité des pratiques, l’inclusion sociale et la montée en gamme des événements organisés. « Quand vous avez un adjoint dédié au sport de combat et un DGS qui pratique lui-même l’activité, vous êtes tombés dans un terreau fertile. Il ne restait plus qu’à planter la graine… de champions », a résumé Hervé Marquès.

Avec plus de 140 associations sportives locales et 12 000 pratiquants, la Ville revendique sa position de "terre de sport", capable d’accueillir des compétitions de haut niveau tout en accompagnant les clubs amateurs dans leur développement.

Un plateau sportif relevé, piloté par le club XPLOSIF-7

Le club organisateur, XPLOSIF-7, fondé il y a seulement trois ans, ne cesse de faire parler de lui. Avec ses 160 licenciés, son pôle compétition en plein essor et des figures montantes comme Noa Pugnaire, Noémie Canva ou le jeune Léo Aversa, 11 ans, le club sétois incarne une dynamique nouvelle. « On va faire le gala en deux parties : une série de six ou sept combats amateurs, puis la partie professionnelle avec trois combats pros classiques, suivis de trois combats pour les ceintures », a détaillé Davy Belvisi, président du club.

Au programme :

  • Un championnat de France dans la catégorie des moins de 75 kg

  • Un championnat d’Europe en moins de 67 kg, entre Anthony Velay (Lavérune) et le Finlandais Nico Cargotos

  • Le championnat du monde ISKA des moins de 60 kg, entre Clément Adrover et Angelos Martinos

« C’est un sport exigeant et ingrat, qui demande énormément de sacrifices et d’investissement. Il faut une force mentale hors du commun. Tous les boxeurs méritent notre admiration », a insisté Alain Armenio, adjoint aux sports de combat.

En plus des combats, l’événement proposera une mise en scène immersive avec animations, photobooth et espaces interactifs. Le gala, prévu pour accueillir jusqu’à 1 000 spectateurs, débutera dès 18h. « L’idée, c’est de faire vibrer le public, d’inspirer la jeunesse, et de montrer ce qu’est vraiment le très haut niveau. Le public est une part essentielle de l’énergie de cette soirée », conclut Davy Belvisi.

Informations pratiques du Gala XPLOSIF Sète 2025

- Date : Samedi 21 juin 2025 à 18h

- Lieu : Complexe du Lido, Sète

Pou prendre votre billet, cliquez ici.

Juliette Amey 

(Photo de gauche à droite : Sylvain Dominguez (pôle ville sportive de Sète), Alain Arménio, Hervé Marquès (élus municipaux), accompagnés de Davy Belvisi (président du club Xplosif 7) et de Clément Adrover (champion d’Europe K1 ISKA 2024))

Soirée magique à venir : Flox et Danakil au théâtre de la mer

Fan de reggae ? Le 31 mai prochain, le célèbre Théâtre de la Mer à Sète résonnera des rythmes reggae avec Danakil et Flox, pour une soirée musicale exceptionnelle en bord de Méditerranée. Entre les sons racines et les textes engagés de Danakil, et le style électro-reggae innovant de Flox, préparez-vous à une expérience musicale mémorable sous le ciel étoilé.

Flox, pionnier du nu reggae, revient sur scène avec son 7ème dernier album « Square ». Connu pour sa maîtrise technique, ce surdoué joue de tous les instruments, compose et mixe lui-même ses morceaux. Grâce à son dispositif de contrôleurs MIDI personnalisé, il offre un spectacle électro-reggae immersif et plein d'énergie : « Il faut maîtriser tous les outils pour délivrer ce que l’on veut », répète-t-il depuis longtemps.

Préparez-vous pour une fusion musicale unique entre les racines reggae authentiques de Danakil et les rythmes électro-reggae envoûtants de Flox

Pour plus d’informations, contactez l’Office de Tourisme de Sète au 📞 04 99 04 71 71.

Flox

image de l'office de tourisme de Sète