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Le Contrat de Thau : Un premier bilan et un engagement renouvelé jusqu’en 2025
Coordonné par le SMBT, le Contrat de gestion intégrée et de transition écologique 2020-2025 (CGITE) a vocation à protéger les milieux et le bassin de Thau en agissant sur l’environnement, les activités portuaires, le soutien aux filières, la prévention des inondations ou encore l’alimentation en eau. Réunis ce 3 avril au Forum à Balaruc-le-Vieux, les membres du comité stratégique, présidé par Guillaume Raymond, sous-préfet de l’Hérault, et Yves Michel, président du Syndicat mixte de Thau, ont partagé le bilan des 14 fiches actions ayant bénéficié d’un soutien du Ministère de la transition écologique et solidaire en 2020. Les partenaires et les communes ont profité de cette réunion stratégique pour signer la 2ème convention du CGITE.
Un contrat de transition écologique ambitieux et innovant Le Contrat de transition écologique (CTE) de Thau a été signé le 11 février 2020. Il fait partie de la soixantaine de contrats lauréats de l’appel à projet du Ministère de la transition écologique et solidaire en 2019.
A l’époque, il a été particulièrement regardé par l’Etat car il portait notamment un projet ambitieux de panneaux photovoltaïques sur les tables conchylicoles, le fameux projet « Ostréinergie ». Si ce projet n’a finalement pas abouti, il demeure dans les réflexions de beaucoup d’acteurs autour de la lagune. Le Comité régional conchylicole a profité de la tenue du comité stratégique pour rappeler combien la modernisation des tables conchylicoles était une priorité de la profession. Le CTE affichait également des actions importantes et emblématiques, notamment la reconversion des friches industrielles, nombreuses sur le territoire, le développement d’une plateforme multimodale sur le port de Sète-Frontignan, portée par la Région Occitanie et l’EPR Port Sud de France, ou encore l’expérimentation d’une navette maritime sur la lagune sous maitrise d’ouvrage de Sète agglopôle méditerranée.
Tous ces projets ont bien vu le jour, et les membres du comité stratégique, réunis ce mercredi 3 avril au Forum, ont pu apprécier le bilan prometteur exposé par le Syndicat mixte du bassin de Thau, porteur du CTE. Ce panel d’actions contribue à la transformation écologique du territoire, un défi majeur au regard du changement climatique qui contraint particulièrement nos zones littorales. A l’honneur de ce comité, l’innovation et la participation citoyenne ont fait l’objet d’une présentation plus détaillée. En effet, les CTE avaient vocation à développer ces deux thématiques sur les territoires. Le Syndicat mixte du bassin de Thau s’est attelé à la tâche dès 2020. Il a travaillé à la construction de la plateforme d’innovation collaborative, le BlueThauLab, inaugurée en 2021 et qui participe depuis au développement économique du territoire en facilitant l’innovation technologique et l’innovation sociale. Aux côtés d’autres acteurs importants comme l’agence d’attractivité Blue ou la pépinière Flex, le BlueThauLab permet aux entreprises ou start-ups innovantes de trouver un soutien pour tester leurs procédés sur le territoire. A travers l’innovation sociale, le BlueThauLab implique aussi l’ensemble des usagers dans des démarches originales et créatives pour développer collectivement des solutions d’adaptation au changement climatique.
Ces living labs opèrent désormais sur notre territoire et permettent d’agiter les consciences ! François Commeinhes, Président de Sète agglopôle et Vice-Président du Syndicat mixte du bassin de Thau en charge de l’innovation, s’est félicité de l’émergence du BlueThauLab qui aborde l’innovation sous un angle neuf, en cohérence avec nos valeurs et les enjeux environnementaux du bassin de Thau et en partenariat avec toutes les structures qui participent aux côtés de Sète agglopôle à rendre notre économie plus durable, agile et collaborative. Les habitants étaient également à l’honneur dans ce comité puisque le Syndicat mixte du bassin de Thau a présenté les démarches citoyennes engagées depuis 2021 sur le thème de l’eau, grâce à l’important soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.
Le réseau d’acteurs et de citoyens engagés dans la transition écologique, qui a été initié dans le cadre du contrat, participe à diverses actions importantes telles que la désimperméabilisation, les économies d’eau ou la restauration des cours d’eau. Les membres du comité ont particulièrement apprécié la vidéo projetée ce mercredi sur l’expérience citoyenne à Pinet où des enfants ont été « embarqués » par l’équipe du Syndicat mixte pour des actions en faveur du cours d’eau du Soupié à Pinet. Un exemple d’action citoyenne salué par le maire Nicolas Isern qui s’est félicité que désormais les habitants de Pinet lui parlent des cours d’eau, peu visibles et jusque-là presque inconnus ! Les différentes vidéos de ces expériences citoyennes sont visibles sur la chaine Youtube du SMBT
Les contrats de Thau : une démarche fédératrice, protectrice des milieux et des activités. Très tôt, les contrats mis en place sur Thau ont eu vocation à protéger les activités traditionnelles présentes sur la lagune. Les 3 premiers contrats de 1990 à 2009 visaient la remise à niveau des systèmes d’assainissement, considérés comme vieillissants et à l’origine des crises sanitaires. Les sommes mobilisées sur 20 ans ont dépassé 135 millions d’euros. Grâce à ces efforts, on a pu observer une réelle amélioration de la qualité de l’eau de la lagune de Thau. Toutefois, la survenance encore régulière de crises microbiologiques, virales ou phytoplanctoniques, aux conséquences sociales majeures, a obligé l’Etat, les collectivités et les partenaires financiers à concevoir des programmes d’actions plus ambitieux
C’est en partie ce qui a guidé l’élaboration du 4ème contrat de Thau, le Contrat de gestion intégrée du territoire de Thau (CGITT 2012-2018). L’intégration des gestions est apparue particulièrement nécessaire sur le territoire de Thau. En effet, c’est un territoire aux enjeux forts avec une agriculture terrestre très présente, des filières halieutiques reconnues dès 1995 par l’Etat comme vocations prioritaires de la lagune de Thau (cultures marines et pêche).
Le territoire est également soumis à une artificialisation des sols et l’augmentation des pressions sur les ressources et les milieux : rejets d'eaux usées, ruissellements pluviaux, consommation d’eau potable, destructions de zones humides, etc. Un nouveau contrat de gestion intégrée a démarré en 2020 pour 6 ans. Le CGITE* comme le précédent vise à coordonner l’action publique à l’échelle du bassin versant de la lagune de Thau. C’est un programme de 59 fiches actions regroupant plus de 500 actions sur les thématiques d’aménagement résilient et durable, d’économie innovante et de gestion environnementale équilibrée qui tient compte de la biodiversité, des milieux, des usages et des activités. Parmi ces 59 fiches actions, 14 ont été « labellisées » CTE par le ministère et ont fait l’objet d’un bilan le 3 avril dernier. Le bilan global du CGITE sera réalisé courant 2024 et disponible début 2025
LE CONTRAT ET LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DE BASSIN VERSANT EN CHIFFRES...
Un contrat de bassin versant
sur 4 agglomérations, 27
communes*
3 études stratégiques sur les
cours d’eau, les zones humides
et la ressource en eau
1 réseau d’observation
lagunaire
1 outil d’avertissement du
risque inondation et
submersion marine
1 navette lagunaire
1 plateforme d’innovation
centrée sur les usages
1 réseau citoyen engagé dans
des actions en faveur de
l’environnement
14 ha de friches industrielles
réhabilitées
« Ce contrat est le résultat d’une large concertation démarrée en 2019 qui a permis de fédérer tous les acteurs du territoire. Il est représentatif de ce qui se passe depuis 30 ans sur notre bassin versant de Thau : une prise de conscience collective du lien très fort entre la préservation des milieux et les métiers de la pêche et la conchyliculture. Ce contrat place l’innovation au centre des réflexions et de l’action. Sont également à l’honneur l’agriculture et l’alimentation, avec des citoyens plus engagés pour travailler à un développement de territoire solidaire et durable ». Yves Michel, Président du SMBT
Ces substances chimiques, omniprésentes dans notre quotidien et quasiment indestructibles, sont pointées du doigt pour leurs effets nocifs sur l'être humain. La France, et plus largement l'Union européenne, lancent des initiatives pour mieux les encadrer, voire les interdire.
Selon France Info
L'Assemblée nationale a adopté jeudi 4 avril une proposition de loi écologiste visant à restreindre les PFAS, ces "polluants éternels" que l'on retrouve notamment dans les ustensiles de cuisine, les vêtements ou les emballages alimentaires. Mais que dit l'Union européenne sur l'usage de ces substances chimiques ? Il n'y a pas une réglementation européenne unique mais plusieurs textes qui encadrent les PFAS. Pas facile de s'y retrouver d'autant qu'ils ne couvrent pas tout à fait les mêmes choses.
Quand on parle de PFAS, on désigne une famille de 10 000 à 14 000 composés chimiques, selon les estimations. Parmi eux, deux sont particulièrement connus car répandus : le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane). L'UE a déjà légiféré sur ces substances.................
Le Syndicat mixte du bassin de Thau lance l’opération THAU ALABRI à destination des propriétaires d’un logement ou d’une entreprise situé(e) en zone inondable. Particuliers, commerçants, artisans, chefs d’entreprise peuvent bénéficier d’un accompagnement complet pour adapter leur bien face aux inondations.
Les récentes études menées par la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) de Thau ont mis en lumière les risques importants d’inondations auxquels sont exposés le territoire et ses habitants, avec des impacts sur l’économie locale. Les analyses révèlent les conséquences des phénomènes de pluies intenses et de coups de mer, susceptibles de causer des dommages notables aux infrastructures publiques, aux bâtiments résidentiels et commerciaux, au secteur agricole, et de manière plus générale, à l’activité économique sur le Bassin de Thau.
Les résultats de l’étude indiquent que près de 10 000 habitations et 800 entreprises seraient en première ligne face à un évènement décennal (caractérisé par une probabilité de 10 % de se produire chaque année). Le scénario s’aggrave encore pour un évènement centennal, avec 15 000 habitations et 2 000 entreprises potentiellement menacées.
Bien que la majorité des bâtiments concernés soient exposés à un risque faible ou modéré, avec des projections d’inondation inférieures à 50 cm, plusieurs centaines pourraient se retrouver sous plus d’un mètre d’eau, soulignant la gravité des menaces en cas de crue majeure.
La typologie des dégâts analysés révèle que les dommages aux habitats constituent une part majeure des risques, représentant entre 24 % et 48 % des dégâts totaux estimés selon les communes. Cette prédominance des dommages liés au secteur résidentiel a motivé les pouvoirs publics à prendre des mesures proactives pour adapter le bâti.
Ces chiffres soulignent l’urgence et la nécessité d’une action coordonnée entre les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens pour renforcer la résilience du territoire face aux risques d’inondation.
Pour rappel, le bassin de Thau est soumis à trois types d’aléas :
Dès l’élaboration de la SLGRI, ces 3 aléas ont été pris en compte dans les études réalisées.
Le Programme d’Études Préalables (PEP) au Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) qui a été élaboré et validé par les services de l’État à l’automne 2022 se donne pour objectif de réduire la vulnérabilité du territoire à ces risques. Vingt-six actions portées par 7 maîtres d’ouvrage ont été retenues puis labellisées par l’État pour une mise en œuvre dès 2023 et jusqu’à fin 2024. Cette labélisation a permis ainsi au territoire de Thau de pouvoir être aidé par le Fond d’état dit Barnier afin de mettre en œuvre ces actions. Le Fond Barnier est un fond assurantielle piloté par le ministère de l’environnement pour engager des politiques publiques nationales à locales, structurelles et conjoncturelles, vis-à-vis des risques naturels (inondation, sècheresse, glissement de terrain séisme, etc.).
Parmi les actions inscrites et portées par le SMBT, on peut citer la pose de repères de crue et des diagnostics de vulnérabilité des habitations particulières.
Ainsi, le SMBT porte le dispositif THAU ALABRI, visant à offrir un service public dédié à tous ceux confrontés à des enjeux d’inondation sur notre territoire. Cette démarche a pour objectif d’accompagner les habitants dans la réduction des risques et des dommages liés aux inondations.
Le dispositif est en place depuis le 1er mars. Les demandeurs sont accompagnés à chaque étape du programme THAU ALABRI.
La première étape consiste à réaliser un diagnostic individuel et gratuit pour identifier les équipements susceptibles d’être endommagés par la montée du niveau d’eau causé par les inondations.
Le diagnostic est entièrement pris en charge par l’Etat (50 %), la Région Occitanie (20 %), le Département de l’Hérault (10 %) et le SMBT (20 %).
À l’issue de ce rendez-vous, un rapport détaillé et confidentiel est adressé au demandeur avec les solutions possibles pour adapter le bien étudié.
Certaines mesures, parfois simples, permettent de limiter considérablement les dégâts causés par une inondation : batardeaux en travers des ouvertures, clapet anti-retour sur l’évacuation des eaux usées, mise hors d’eau des équipements électriques, etc.
Ce service public porté par le SMBT permettra d’accompagner les administrés en zone inondables (particuliers ou entreprises) avec l’aide d’un professionnel qui leur fournira l’ensemble des éléments techniques et des conseils pour améliorer la résilience de leur bien mobilier et immobilier.
Avec ce dispositif, il s’agit de protéger les personnes, limiter les dommages sur les biens et enfin assurer le retour à la normale le plus rapidement en cas d’inondation ainsi que d’améliorer la résilience et la continuité de l’activité économique.
Rappelons que de nombreuses habitations sont aussi le siège de petite entreprise ou professions libérales.
C’est pourquoi les coûts liés aux solutions préconisées dans le diagnostic THAU ALABRI peuvent être subventionnés.
Pour les particuliers, les aides peuvent aller jusqu’à 80 % du montant des travaux engagés. Pour les commerçants, artisans, chefs d’entreprises de moins de 20 salariés, un subventionnement est possible à hauteur de 40 %. La prise en charge étant dans les deux cas assurée par l’Etat (sans condition de revenus).
Pour faciliter les démarches, le bureau d’études OSGAPI mandaté par le SMBT accompagne les demandeurs de la réalisation des travaux aux demandes de financement.
Je suis concerné(é) !
Le bassin de Thau fait partie des 122 Territoires à Risque Important (TRI) d’inondation, recensés au plan national. Mieux connaître, anticiper et limiter les risques d’inondation, par ruissellement, débordement ou submersion, tel est l’objectif de la SLGRI (Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation) que pilote le SMBT depuis 2017. Elle intègre 25 communes situées sur le bassin versant de la lagune de Thau et de l’étang d’Ingril (Agde, Aumelas, Aumes, Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Castelnau-de-Guers, Cournonsec, Cournonterral, Florensac, Fabrègues, Frontignan, Gigean, Loupian, Marseillan, Mèze, Montagnac, Montbazin, Pinet, Pomerols, Poussan, Saint-Pons-deMauchiens, Sète, Vic-la-Gardiole et Villeveyrac).
La démarche vise à identifier précisément les zones les plus sensibles, à entreprendre et à prioriser les travaux de protection et d’adaptation nécessaires.
Dans le sillage de ces études, fort utiles dans la gestion du risque sur le bassin versant de Thau et d’Ingril, l’élaboration d’une démarche de PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) a été lancée en 2021.
Orchestré par le SMBT, porteur de la démarche avec les services de la DDTM, la première phase de la démarche a consisté à élaborer un Programme d’études préalables (PEP), avant d’envisager des actions de mitigation et de prévention des risques dans le cadre du PAPI.
11 et 12 Mai 2024 | Thau et Frontignan |
Dans le cadre des Sentinelles de la Mer Occitanie et du programme « ALIEN Occitanie » les Amis de BioObs organisent deux journées de sensibilisation, connaissance et reconnaissance en plongée des Espèces Non Indigènes (ENI) surveillées. Les 11 et 12 Mai 2024 à Thau et Frontignan, de 8h30 à 17h La participation est libre (frais de matériel à prévoir pour le dimanche). → Amenez, si possible, un appareil photo, en témoignage de vos observations. Les après-midi, en salle (Locaux du CPIE BT, 60 boulevard Victor Hugo - 34110 Frontignan accueil dès 11h), de 14h à 17h, exposé espèces, présentation de BioObs et bilan BioObs en commun. Amener son ordinateur. |
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Contact : |
Depuis 2021, le Syndicat mixte du bassin de Thau est engagé dans une démarche participative autour des enjeux de l’eau avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. En novembre 2022, il a été sélectionné et accompagné par le Fonds MNT pour son projet de participation citoyenne sur les cours d’eau auprès d’un public d’adultes et d’enfants au travers de sorties et d’ateliers collaboratifs.
Pour le Fonds MNT, accompagner le SMBT, cela signifiait donner des moyens à des équipes de service public pour agir et augmenter l’implication des usagers vis-à-vis de leur environnement, patrimoine vivant, afin qu’ils construisent avec ce dernier une relation plus durable et engagée. Pour le SMBT, c’était l’occasion de rêvée de prendre du recul et de se recentrer sur ses objectifs, ses enjeux et les publics visés.
Le bassin versant de la lagune est caractérisé par des cours d’eau intermittents, peu visibles par les habitants car rarement en eau, mais qui sont fréquentés par des usagers (chasseurs, agriculteurs, riverains…), souvent peu conscients des grands enjeux de ces milieux aquatiques fragiles, tels que la biodiversité, la continuité hydraulique, l’inondation ou encore la place dans le paysage. En tant que structure gestionnaire de rivière, le Syndicat mixte du bassin de Thau a constaté un déficit d’intérêt du grand public pour ces cours d’eau, qui mène in fine à leur invisibilité et à leur dégradation.
Des opérations de mobilisation citoyenne avaient déjà commencé avant la prise de contact avec le Fonds MNT dans les communes de Montbazin et de Pinet. Au programme : activation du jeune public sous forme d’enquête scientifique policière, promenades avec les habitants dans le cours d’eau, rencontres d’usagers « éclairés », restitution sous forme d’exposition… Une réussite pour les participants mais une démarche chronophage et des habitants encore trop peu mobilisés.
Le Syndicat mixte du bassin de Thau désirait mettre en débat sa méthodologie et ses outils pour gagner en efficacité et travailler leur réplicabilité. L’accompagnement du Fonds MNT a permis de bénéficier d’un œil neuf sur les actions menées, qui étaient riches mais composites : travaux d’exposition réalisés avec les enfants, vidéos, interviews, photographies, etc. Il s’agissait de réorganiser et de structurer les contenus, de concevoir une ligne directrice, avec pourquoi pas, des temps de recherche-action. Capitaliser sur la démarche expérimentale menée dans les communes de Montbazin et de Pinet était l’occasion d’en tirer une méthode et des outils destinés aux autres communes du territoire.
L’entretien des cours d’eau relève d’une démarche assez technique (« gestion de procédures », « rédaction de cahiers des charges », « coordination de prestations », etc.). Ainsi, l’objectif était aussi d’améliorer la relation avec les usagers et de construire des actions de terrain de façon concertée et ouverte.
Le Fonds MNT souhaite appuyer sa démarche d’accompagnement des structures par la réalisation de vidéos sur les projets. De quoi donner envie et communiquer, faire du lien sur les projets du service public. Le SMBT s’est volontiers prêté au jeu.
Quelques extraits « chronologiques » choisis dans la vidéo relatant l’expérience :
L'agenda de la LPO Occitanie pour le mois d'avril 2024
Agenda
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Depuis début mars 2024 dernier, un Éfinor Waste Cleaner 66 a en charge pour l'EPR le nettoyage des canaux de Sète pour ôter les polluants solides et liquides.
Le Waste Cleaner 66 est un navire multi-service de dépollution doté d’une technologie unique et innovante pour la collecte des déchets flottants solides et liquides incluant les hydrocarbures.
Avec une technologie du double flux, il permet conjointement l’évacuation des eaux claires et le stockage des eaux polluées par les hydrocarbures / huiles avec le ramassage des déchets solides (entre autres plastiques), collecte des déchets liquides (hydrocarbures, rejets d’égouts,eaux grises / noires en option), méduses et plantes (option faucarde).
D'un poids léger, transportable par la route sur une remorque adaptée et avec un unique point de levage pour faciliter sa manutention, c'est un navire polyvalent multi-services
Le huitième inversac sur la source marine de la Vise, dans l'étang de Thau, non loin de Balaruc-les-Bains, a pris fin pour un certain temps, le jeudi 4 avril, grâce aux dernières précipitations de fin mars conjuguées à celles des dernières semaines, mais aussi grâce à une pression atmosphérique plus forte et une tendance des vents venant du nord. Il s'était enclenché du 17 eu 18 octobre 2023. Il aura duré 6 mois
Fin mars il était toujours présent malgré les fortes pluies. Les précipitations importantes sur le territoire de Thau durant ce mois de mars 2024 avaient laissé penser que l’inversac déclenché en octobre 2023 pouvait prendre fin. Hélas, après deux petits jours d’espoir, les eaux lagunaires s’engouffraient à nouveau dans la source de la Vise et la salinisaient.
Sur Sète, c’est 89 mm de cumul total au mois de mars qui avaient alors été recensés (les normales étant à 39.7 mm). Ces pluies avaient été bénéfiques à la recharge du Pli ouest. En effet, la résurgence de la source alimentait à nouveau le ruisseau de la Vène, et la source d’Issanka avait vu ses niveaux remonter jusqu’aux seuils d’un remplissage optimal.
Sur Balaruc-les-Bains, les niveaux piézométriques de la nappe d’eau douce se sont alors élevés jusqu’à 3.7 mNGF* sur le piézomètre de référence (P4-Balm). Concernant la source sous-marine de la Vise, les précipitations enregistrées les 28 et 29 mars, avaient permis aux eaux souterraines de recouler normalement vers la lagune, avec toutefois un très faible débit de 20 litres/.
Ce n'était alors pas suffisant pour durer.
Pendant ces deux jours, la différence de niveau entre le karst et la lagune était suffisante pour faire couler la source de la Vise, mais trop faiblement. A partir du 30 mars, les niveaux piézométriques ont commencé à redescendre. Au même moment, la forte tempête en mer augmentait les niveaux de la lagune au-dessus de la cote 0.52 mNGF*. Cette situation conjuguée fut rédhibitoire pour la source de la vise puisque le débit s’est de nouveau inversé, pour atteindre 100 l/s en intrusion.
Ces équilibres hydrauliques déterminés à l’échelle de quelques centimètres rendent en effet le phénomène d’inversac extrêmement sensible aux aléas de variations du niveau de la mer. Après les grosses pluies, une renverse de vent (par un régime de Tramontane) aurait pu permettre d’abaisser les niveaux de la lagune de Thau et ainsi favoriser un retour à la normale et permettre un arrêt durable de l’inversac.
Le processus s’était déroulé en deux étapes :
L’inversac s’est arrêté pendant deux jours le 28 et 29 mars avec la source qui coulait à un débit de 20 l/s. Le niveau piézométrique de l’aquifère était au point de référence (P4-Balm) à 3.25 m au-dessus le niveau de l’étang.
A partir du 30 mars, l’inversac a repris avec des débits d’intrusion de 101 l/s, Cette fois-ci, la différence entre le niveau de l’aquifère et de celui de la lagune était insuffisante (inférieur à 3 m à cause du vent du sud). Malgré des conditions de recharge de l’aquifère favorables, les niveaux hauts de la lagune liés à la tempête du week-end des 30 et 31 mars ont empêché que l’inversac s’arrête de façon pérenne.
Le huitième inversac sur la source marine de la Vise, située à 28 mètres de profondeur dans la lagune de Thau, non loin de Balaruc-les-Bains, semble donc avoir pris fin pour un certain temps grâce aux dernières précipitations de fin mars et à celles des dernières semaines associées, mais aussi grâce à une pression atmosphérique plus forte et une tendance des vents venant du nord.
Un programme expérimental sur la source souterraine de la Vise est en cours de montage pour proposer une solution de protection durable contre l’inversac..
LE SAVIEZ-VOUS ?
FACE A LA SECHERESSE QUI TOUCHE NOTRE TERRITOIRE ET DEVANT LE RISQUE D’INVERSAC, DE NOMBREUSES REUNIONS SE SONT DEROULEES DES LE MOIS DE JUIN 2023 POUR DEBATTRE DES STRATEGIES A DEPLOYER. A L’ISSUE DE CES DIFFERENTES REUNIONS, LES PARTENAIRES ONT DECIDE LE MONTAGE D’UN PROGRAMME EXPERIMENTAL SUR LA SOURCE DE LA VISE VISANT A LIMITER LES INTRUSIONS D’EAU SALINES EN CONDITIONS D’INVERSAC. CE PROGRAMME A PU ETRE CONSTRUIT SUR LA BASE DES RESULTATS ET EXPERTISES HYDROGEOLOGIQUES APPORTES PAR LE BRGM (BUREAU DE RECHERCHE DE GEOLOGIE MINIERE, ETABLISSEMENT SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE PUBLIC), ET AUX DONNEES COLLECTEES PAR LE SMBT (SYNDICAT MIXTE DU BASSIN DE THAU) SUR LA PLATEFORME DEM’EAUX THAU DESORMAIS ADMINISTREE PAR LE SMBT.
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2024-03-29/AS
Vendredi 29 mars, le projet GuardIAn, porté par le SMBT et le centre Rivages Pro Tech de SUEZ, en partenariat avec la ville de Frontignan la Peyrade, a été inauguré au poste de secours de La Bergerie à Frontignan Plage.
Un outil pour mieux prévenir les risques
Dédié à l’observation et à la surveillance du littoral, le dispositif GardIAn, qui combine captation vidéo des vagues et traitement mathématique d’images, a pour objectif de mieux prévenir l’impact des tempêtes sur le littoral.
Déployé par le Syndicat mixte du bassin de Thau avec le concours du centre Rivages Pro Tech de Suez et la ville de Frontignan la Peyrade, GardIAn embarque une intelligence artificielle qui va lui permettre un apprentissage des vagues et du sous-sol marin.
Concrètement, le projet consiste en l’installation d'un mat muni d’une caméra qui enregistre les mouvements de vagues et de fonds sableux pendant 2 ans (2 hivers), durée pendant laquelle le système (l’IA) apprend. Il sera alors en capacité de mieux prévenir les épisodes de tempête.
Au-delà de la collecte de données permettant d'affiner la prévision des tempêtes et donc la réduction des dégâts associés, le dispositif recèle une vocation pédagogique grâce à l'implantation de panneaux de sensibilisation sur le site, où pourront également être conduites des animations ponctuelles pour faire connaître le projet.
Les habitants au cœur du projet
C’est à l’occasion de la réunion plénière du Comité habitants La Plage, le 22 juin 2023, que le projet GardIAn : l'IA au service du littoral avait été présenté à la population.
Cet outil territorial, pensé avec et pour les habitants, s’inscrit dans une réflexion globale sur la perception des risques côtiers et sur les stratégies de protection territoriales et politiques publiques à venir.
Après une première expérimentation lancée à Marseillan il y plus de deux ans, une seconde implantation a été effectuée à Frontignan plage, avec la volonté d'impliquer davantage les habitants dans le suivi de l'évolution du littoral.
Un lieu d’implantation adapté
Début juillet 2023, une visite sur avait permis d’identifier le poste de secours de la Bergerie comme le meilleur lieu d’implantation pour ce projet.
Installé depuis mi-février, le dispositif GuardIAn veille désormais sur le littoral frontignanais.