Douceur et sécheresse sur les Pyrénées-Orientales.

Selon Météo France

En ce début d’année le département des Pyrénées-Orientales connaît des températures élevées pour la saison sans précipitations notables. Après deux années chaudes et sèches, cela n’améliore pas la sécheresse des sols qui se trouve dans une situation digne d’une fin août.

Le Canigou, Pyrénées, Montagnes, Paysage

Les Pyrénées-Orientales connaissent cette semaine une chaleur inédite à cette période de l’année. Dimanche 4 février, le mercure a atteint 27,5 °C à Céret, puis 26,1 °C lundi, son cinquième jour de chaleur de l’année (on parle de « jour de chaleur » quand la température maximale est supérieure ou égale à 25 °C).
La température a atteint 25,6 °C à Perpignan le 4 février, là aussi un premier « jour de chaleur » qui arrive dès le début février. En première décade de février, la barre des 25 °C avait déjà été dépassée une fois en 2020, ainsi que lors du record mensuel du 5 février 1933 qui tient toujours (26,5 °C, mais avec des conditions de mesure probablement bien différentes). 
Les journées « de douceur » (un « jour de douceur » est caractérisé par une température maximale atteignant ou dépassant les 20 °C) sont déjà à un niveau record depuis le début 2024 avec 6 jours à Perpignan (du 1er janvier au 5 février) contre 4 (précédent record) en 1955, 2013 ou 2020. 

Une sécheresse des sols digne d’une fin août

Dans les Pyrénées-Orientales, les sols sont très secs. L'indice d'humidité atteint un niveau record pour la saison, avec des valeurs normalement observées fin août.
Sur le Roussillon, les Fenouillèdes, les Albères et les vallées pyrénéennes, le sol est extrêmement sec.

En moyenne sur les Pyrénées-Orientales, la saison de recharge en cours (septembre à janvier) montre un déficit de 61% (153 mm contre 395 mm, à titre de comparaison, 2023 avait reçu 241 mm sur la saison de recharge de sept à mars).