Les vagues-submersion

Les submersions marines peuvent affecter l'ensemble du littoral de métropole, y compris en Méditerranée où la marée est de faible amplitude. À la différence d'autres phénomènes météorologiques dangereux, comme le vent fort, le phénomène de vagues-submersion est très localisé.

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Les dangers liés aux vagues-submersion

Les submersions touchent surtout les zones basses proches du littoral. Les inondations dues aux submersions marines peuvent cependant atteindre une hauteur d'eau de plusieurs mètres et envahir le littoral sur plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres.

Les voies de communication, les habitations, les zones d'activités sont susceptibles d'être inondées et endommagées en quelques heures, voire moins. Les jetées, digues et autres infrastructures côtières peuvent être franchies, fragilisées ou endommagées. À proximité des estuaires, l'écoulement des cours d'eau peut également être ralenti, voire stoppé, ce qui génère des débordements. Les dégâts peuvent être aggravés en cas de violentes rafales de vent, de fortes pluies, de crues concomitantes ou de ruptures de digues.

Pour rester informés, consultez la carte de vigilance météorologique.

Leur formation : une combinaison de plusieurs phénomènes dangereux

Les vagues-submersion affectent des portions vulnérables du littoral dans un contexte météorologique et hydrographique très particulier.

Elles sont liées à une élévation extrême du niveau de la mer due à la combinaison de plusieurs phénomènes :

  • l'intensité de la marée (niveau marin dû principalement aux phénomènes astronomiques et à la configuration géographique) : plus le coefficient est fort, plus le niveau de la mer à marée haute est élevé ;

  • le passage d'une tempête, produisant une surélévation du niveau marin (appelée surcote) selon trois processus principaux : les vagues liées à la forte houle qui contribuent à augmenter la hauteur d'eau ; le vent qui exerce des frottements à la surface de l'eau, ce qui génère une modification des courants et du niveau de la mer (accumulation d'eau à l'approche du littoral) ; la diminution de la pression atmosphérique (le poids de l'air décroît à la surface de la mer et, mécaniquement, le niveau de la mer monte). Une diminution de la pression atmosphérique d'un hectopascal (hPa) équivaut approximativement à une élévation d'un centimètre de la hauteur d'eau. Exemple : une dépression de 980 hPa (soit une différence de 35 hPa par rapport à la pression atmosphérique moyenne de 1015 hPa) génère une surélévation d'environ 35 cm ;

  • le déferlement des vagues à la côte s'ajoute à ces différents phénomènes : il se traduit par une projection violente de masses d'eau.

 

Schéma d'un phénomène de vagues-submersion au passage d'une tempête. © Météo-France.