Décryptage du point épidémiologique du 15 avril

L’épidémie diminue-t-elle ? Observe-t-on un impact favorable des mesures de freinage ?

Des indicateurs qui se stabilisent à un niveau élevé et une tension hospitalière toujours forte

Publié chaque semaine, le point épidémiologique relatif à la surveillance de la COVID-19 présente une analyse détaillée des indicateurs mis en place par Santé publique France et son réseau de partenaires pour suivre l’évolution de l’épidémie et orienter les décisions publiques.

 
 

En semaine 14 (du 05 au 11 avril 2021), les indicateurs épidémiologiques se maintenaient à un niveau très élevé, avec une stabilisation de la majorité des indicateurs. Un ralentissement de la circulation virale est observé en particulier dans les départements où des mesures de restrictions renforcées avaient été mises en oeuvre les 20 et 27 mars 2021. Néanmoins, la tension hospitalière se poursuit sur l’ensemble du territoire métropolitain et la mortalité est toujours en hausse, évolution attendue du fait de l’intensité de l’épidémie ces dernières semaines. Les régions les plus touchées en semaine 14 étaient l’Île-de-France, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans ce contexte, l’adhésion aux mesures de prévention individuelles, le respect des mesures de freinage collectives ainsi que l’accélération de la vaccination restent des enjeux majeurs pour faire face au niveau de circulation encore très élevé du virus.

L’épidémie se stabilise à l’échelon national

Au niveau national, 230 770 nouveaux cas ont été confirmés, soit près de 33 000 cas en moyenne chaque jour. Du fait de la forte baisse de l’activité de dépistage (-31%) en lien avec le lundi férié de la S14, l’évolution des données entre les semaines 13 et 14 n’était pas interprétable. Des analyses complémentaires ont donc été réalisées pour prendre en compte l’effet0n à leurs patients non à risque

Au 13 avril 2021 :

    • 11 366 175 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 et 3 982 264 personnes ont reçu deux doses, soit respectivement 16,9% et 5,9% de la population en France
    • 98,1% des résidents d’Ehpad ou d’USLD ont reçu une première dose de vaccin, 75,1% ont reçu deux doses.
  • 1 512 639 professionnels de santé ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 en France et 648 124 en ont reçu deux. Il est ainsi estimé que 68,0% des professionnels de santé ont reçu une première dose de vaccin contre la COVID-19 et 29,2% en ont reçu deux

1 500 professionnels de santé libéraux ont été questionnés sur la vaccination lors d’une enquête qui s’est tenue entre le 17 et le 29 mars : 57% ont rapporté avoir reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19, avec la proportion la plus élevée parmi les médecins généralistes (80%). Parmi ceux qui n’avaient pas encore reçu de première dose de vaccin, 78% ont indiqué avoir l’intention de se faire vacciner certainement ou probablement ; 93% ont déclaré qu’ils recommanderaient certainement ou probablement à leurs patients non à risque de forme grave de COVID-19 (personnes de moins de 50 ans sans comorbidités) de se faire vacciner le moment venu.

Selon les données de l’étude Coviprev, la vaccination semble s’accompagner d’un relâchement des mesures barrières alors qu’il est important de les maintenir. Il reste essentiel que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais. L’utilisation des outils numériques (TousAntiCovid) est recommandée pour renforcer les mesures de suivi des contacts et d’isolement rapide.