Samu en grève, intérimaires absents, fermetures de services et de lits... Et si la crise de l'hôpital cet été était pire que l'an dernier ?

De la Manche à la Méditerranée, le constat est le même partout : la crise de l'hôpital n'a pas disparu cet été, elle s'est aggravée. Et les solutions temporaires, comme la régulation de l'accès aux urgences, ne font que révéler d'autres problèmes d'un système de santé épuisé.

 

Matériel Médical, Médecine, Laboratoire

Selon France INFO :

Elle était à la Une de tous les journaux l'an dernier : la crise de l'hôpital. Manque de personnel, fermetures de lit, régulation des urgences, fonctionnement en mode dégradé... Ces problèmes n'ont pas disparu en douze mois, ils se sont aggravés. "Cet été se caractérise davantage par un manque de praticiens hospitaliers. On a du mal à remplir les tableaux de service", constate Frédérik Marie, le directeur de deux hôpitaux normands à Saint-Lô et Coutance.

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Selon Frédérik Marie, la loi RIST est pour beaucoup dans ces difficultés. Depuis avril, cette loi encadre le salaire des médecins intérimaires, plafoné désormais à 1 390 euros brut par garde de 24 heures. Si les établissements de santé s'accordent à dire qu'elle était nécessaire, tous voient à quel point elle a généré des difficultés, aux urgences, dans les services d'anesthésie, de chirurgie... avec parfois jusqu'à 30% d'intérimaires en moins pour remplir les tableaux de service et prendre le relai des titulaires en congé. "On a quand même des intérimaires qui ont répondu, mais dans une proportion moindre que les autres années, reconnaît le directeur normand. Concrètement, sur Saint-Lô, ça représente une vingtaine de lits de médecine en moins, et une autre une vingtaine de lits, de chirurgie cette fois, en moins par rapport à la même époque les autres années."

Appeler le 15 avant d'aller aux urgences, une solution... à condition qu'il y ait assez de monde pour répondre

Face aux problèmes à l'hôpital, outre les fermetures de lit, l'Agence régionale de santé de Normandie a commencé à réguler l'afflux de patients.

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