La pose de la première pierre de la future médiathèque de Balaruc-les-Bains Jeudi 14 septembre - à 11h

Les fouilles archéologiques du site de l’ancien espace associatif et école de musique de l’annexe du Pavillon Sévigné désormais achevées, Sète agglopôle méditerranée peut procéder aux travaux de construction de la nouvelle médiathèque intercommunale en lieu et place de la rue Romaine.

Il faut savoir que e terrain concerné par la construction de la nouvelle médiathèque se situe, à l’époque romaine, à proximité immédiate du littoral lagunaire et à quelques dizaines de mètres du complexe thermal antique ainsi que du sanctuaire de Neptune. En raison de sa richesse patrimoniale, la ville de Balaruc-les-Bains est placée par le Ministère de la Culture en « zone de présomption de prescription archéologique ». Aussi, suite à la mise en route du plan d’aménagement de la future médiathèque, la parcelle a fait l’objet d’un arrêté de prescription de diagnostic archéologique émis par le Service régional de l’Archéologie. Le diagnostic archéologique a été réalisé par le service Archéologie de SAM. Cette opération d’évaluation a confirmé la présence de nombreux vestiges antiques. Ces derniers correspondent principalement à des murs maçonnés, parfois massifs, qui témoignent de la présence d’au moins un édifice de grandes dimensions.

 

De plus, les couches liées à l’abandon de ce bâtiment contenaient des éléments décoratifs, tels que des fragments d’enduits peints (fresques murales) et de placages de marbre (pavement), qui indiquent qu’il a reçu un décor très soigné, voire luxueux. De fait, la construction de la nouvelle médiathèque impliquant la destruction au moins partielle de ces vestiges antiques, l’Etat (SRA – DRAC Occitanie) a demandé qu’ils fassent l’objet d’une étude complète préalablement au démarrage des travaux, dans le cadre d’une fouille archéologique préventive.

. Résultats préliminaires de la fouille Les fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges d’un vaste édifice de près de 500 m², s’inscrivant au cœur du centre monumental de la ville antique. Construit à l’époque de l’empereur Auguste, ce bâtiment servait à accueillir les personnes fréquentant les grands thermes publics tous proches.

Ces curistes de l’époque romaine pouvaient y être hébergés, se restaurer et se divertir, comme le révèlent les nombreux objets de la vie quotidienne retrouvés dans les différentes pièces : vaisselle en céramique pour la préparation et la consommation des aliments, lampes à huile, objets de parure (bagues, épingles à cheveux…) et de jeu (jetons et dés), amphores pour le transport et la conservation des denrées liquides (vin, huile…), etc Les façades nord et sud de ce bâtiment ont été mises au jour, dotées chacune d’un portique à colonnade qui s’ouvrait sur le littoral lagunaire (au sud) et le centre public (au nord). La totalité des structures bâties présente des orientations conformes à celles du reste du centre public monumental antique, notamment avec le sanctuaire de la divinité aquatique et le complexe thermal, situés à quelques mètres au nord-est de ce bâtiment.

Ce bâtiment d’accueil était doté d’une décoration intérieure, très luxueuse et remarquable. En effet, une vaste pièce équipée d’un sol maçonné comportant des incrustations de marbres et autres pierres décoratives, rarement attesté dans le contexte régional, a été mise au jour, alors que, conformément à ce qu’on connait dans les autres bâtiments de ce centre public, la plupart des espaces étaient dotés de sols en terre. Il a également livré de très nombreux fragments d’enduits muraux peints qui formaient des fresques extrêmement colorées.

Certaines parois présentaient également des ensembles figuratifs plus complexes, comme une représentation de la déesse Psyché ailée, provenant de l’aile sud-ouest du bâtiment. Ces éléments décoratifs, réalisés par des artisans spécialisés, révèlent un haut niveau de sophistication technique et témoignent de l’importance accordée à l’esthétique lors de la construction du bâtiment antique. Sur de nombreux fragments d’enduits peints on observe des graffiti. Il s’agit de textes en latin et en grec ainsi que des dessins, gravés sur les murs par les personnes de l’époque. Ces graffiti nous renseignent sur les pratiques d’hygiène et les rituels de purification liés aux thermes et surtout sur la grande passion des Romains pour les jeux des gladiateurs. Certains graffitis érotiques décrivent aussi des parties du corps sexualisées, offrant ainsi un aperçu de la vie intime des Romains il y a près de 2000 ans.

On retiendra également la découverte, dans le portique nord, d’une canalisation en plomb, très bien conservée. Alimentée par l’aqueduc provenant de la source d’Issanka, cette adduction permettait aux habitants de disposer de grandes quantités d’eau potable sous pression. Sur ces tuyaux, le nom d’un citoyen romain, Caius Porcius Primio, a été imprimé à trois reprises. Il s’agit certainement du propriétaire de l’atelier les ayant fabriqués, dont la localisation reste pour l’instant inconnue. En revanche, la provenance du métal utilisé pourra être déterminée par des analyses.

 

babacCapture d’écran 2023-09-14 151827

 

Ainsi, François Commeinhes, Président de Sète agglopôle méditerranée, Maire de Sète,
Gérard Canovas, Vice-Président délégué à la politique du logement, Maire de Balaruc-les-Bains, Christophe Durand, Vice-Président délégué au rayonnement culturel et à la lecture publique, Maire de Mireval et Thierry Baëza, Vice-Président délégué aux grands travaux et équipements structurants, Maire de Mèze,

 

 ont posé  la première pierre de la future médiathèque, le  jeudi 14 septembre,  rue Romaine, à Balaruc-les-Bains.

 

Intégrée au réseau des médiathèques de Sète agglopôle méditerranée depuis janvier 2017, la médiathèque de Balaruc-les-Bains va renaître de ses cendres. Une médiathèque flambant neuve verra le jour d’ici 18 mois (5 M€). Implantée sur le même lieu que l’ancienne bibliothèque, à savoir le pavillon Sévigné, la nouvelle médiathèque conservera des éléments d’architecture ancienne, afin de respecter l’identité du lieu. Le bâtiment de 1.000 m² permettra d’offrir à tous une structure adaptée à une médiathèque moderne. Sont prévus au rez-de-chaussée une salle d’exposition, un hall d’accueil, un espace pour la petite enfance avec une salle dédiée à l’accueil des bébés, un salon de presse et magazines avec un accès à la presse en ligne, ainsi qu’une terrasse de lecture.

 barverCapture d’écran 2023-09-14 160352

À l’étage : un espace ressource avec les collections de livres et de DVD pour la jeunesse, les adolescents et les adultes, une salle bandes dessinées, une salle de jeux, des ordinateurs pour la consultation avec photocopieur/imprimante/scanner, une salle de formation et une terrasse de lecture. S’inscrire dans la ville et dans le territoire Implantée dans l’annexe du Pavillon Sévigné, la nouvelle médiathèque se situe donc à proximité du centre-ville, de l’Office de tourisme, du théâtre de Verdure et du groupe scolaire George Sand-Petit Prince. Elle proposera de nouveaux horaires, plus étendus, plus adaptés, qui tiendront compte de l’ensemble de la population, avec des créneaux pour les écoles et assistantes maternelles, ainsi que des déplacements dans les crèches. L’établissement se rapprochera des associations pour des projets communs et sera également à l’écoute des attentes des actifs comme de celles des retraités ou des curistes.

La collaboration déjà initiée avec les services de la ville de Balaruc-les-Bains permet de se projeter vers des animations réfléchies ensemble, avec également des collaborations avec le Théâtre balarucois ou le Piano-Tiroir. La mise en réseau de cette médiathèque avec les cinq autres du territoire permettra également aux habitants des communes environnantes de bénéficier de ses services. babacCapture d’écran 2023-09-14 151723

Lieu intergénérationnel de vie et d’animations Véritable lieu de vie, d’échanges, d’accueil, les usagers pourront y venir emprunter un livre, lire un magazine, participer à un atelier informatique mais aussi regarder un spectacle, écouter un auteur ou un concert… C’est ce qui fait la richesse et l’animation des médiathèques aujourd’hui. Mais une médiathèque offre aussi des espaces de lecture tranquille, de travail seul ou en groupe.

 

 

Au-delà du positionnement lecture publique et culturel du réseau des médiathèques de SAM, un aspect est important, celui de la mixité des publics, possible grâce à une attention toute particulière portée aux activités favorisant l’intergénérationnel :

des pauses jeux, des ateliers informatiques, des ateliers créatifs…

C’est dans cet esprit qu'évoluera ce nouvel outil culturel implanté à Balaruc-les-Bains, en s’inscrivant totalement dans le réseau des médiathèques déjà très actif par la diversité de ses offres et l’implication de ses équipes.

 

Du côté financements de cet équipement : 5.081.816 HT

- DRAC : 1.878.698 €

- Région : 750.000 €

- Sète agglopôle méditerranée : 2.453.118 €

Budget annuel du réseau des médiathèques : - Fonctionnement : 370.000 € - Investissement : 125.000 €

Le « réseau de lecture publique » de Sète agglopôle méditerranée, c’est (chiffres 2022) :

Le réseau de lecture publique comprend 6 médiathèques communautaires sur 5 communes : les médiathèques Malraux et Mitterrand à Sète, la médiathèque Montaigne à Frontignan, la médiathèque de Balaruc, la médiathèque La Fabrique à Marseillan, la médiathèque de Mèze.

Ce qui représente : - 96 agents - 13.009 abonnés - 508.311 prêts

- Une navette bi-hebdomadaire 

Au total : 

5.000 m² d’espaces publics

64 ordinateurs à disposition du public

4 salles de formation

3 salles de jeux de société dont une ludothèque (Médiathèque Montaigne-Frontignan) 

3 salles de jeux vidéo 

2 pianos (Médiathèques Mitterrand et Montaigne)

La médiathèque de Balaruc permettra de desservir la population de la commune, mais aussi les communes de Balaruc-le-Vieux et Gigean, avec des services étendus et de nouveaux horaires élargis. L’abonnement est partiellement gratuit, partiellement payant :

- 13 € pour un adulte, - 6.50 € pour les vacanciers (abonnement limité à 3 mois),

- Gratuit pour les mineurs, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires de minima sociaux, les associations et colle