Le bilan touristique de la saison 2023 pour ARCHIPEL DE THAU DESTINATION MÉDITERRANÉE a été présenté ce mercredi 04 octobre 2023 au bureau d'information touristique de Sète.
En présence de François Commeinhes, président de Sète Agglopôle Méditerranée et de l’Office de tourisme intercommunal, de Kelvine Gouvernayre et de Kelly Bevan, respectivement vice-présidente représentant les élus et les socio-professionnels ainsi que des invités représentatifs du secteur du tourisme sur le bassin de Thau un bilan précis a été communiqué..
Si 2020 et 2021 ont été marquées par des restrictions sanitaires, 2022 a permis à tous de profiter pleinement des vacances et du temps de loisirs, ce qui l’a propulsée comme l’année de tous les records. Avec un niveau de nuitées égal à celui d’avant crise, ce sont surtout les excursionnistes, c’est-à-dire les visiteurs à la journée, qui ont très fortement progressé en 2022 reflétant le besoin d’évasion et le sentiment de liberté retrouvée.
2023, une saison particulière qui reflète l’évolution de notre société La crainte des vagues de chaleur et des conséquences du changement climatique, les contraintes budgétaires provoquées par l’inflation, la fin du « rattrapage Covid » qui avait poussé les visiteurs et les locaux à de nombreuses sorties en 2022, expliquent un sentiment mitigé pour ce bilan de saison.
Avec près de 6,9 millions de visiteurs à la journée, le territoire accuse de janvier à mi-septembre une baisse de 26,8 % par rapport à 2022 et de 39 % pour les seuls mois de juillet et août. Néanmoins, ce nombre reste toujours bien supérieur à celui de 2019, année de référence avant covid (+17 %). POURQUOI UNE TELLE ÉVOLUTION ? - La fin de « l’effet Covid » caractérisé par une forte hausse des visiteurs à la journée en 2021 et 2022 (+50 % environ chaque année), générant dans certains lieux du territoire une fréquentation intense dégradant l’expérience des visiteurs et celle des habitants. - Des dépenses touristiques moins importantes du fait de l’inflation. Les touristes ont été particulièrement attentifs à leur budget cette année, notamment ceux de juillet et août.
Avec un peu plus de 8 millions de nuitées réalisées, du 1er janvier au 15 septembre, soit une progression de 10,2 %, l’Archipel de Thau confirme son attractivité. Le printemps a été marqué par un bon démarrage de saison grâce à des vacances dynamiques et à des ponts du 1er et 8 mai favorables. De mi-mai à fin juin, la fréquentation a été comparable à celle réalisée en 2022. Les mois de juillet et août ont connu une croissance du nombre de nuitées. Néanmoins, le taux d’occupation des hébergements marchands a légèrement reculé au profit des hébergements non-marchands (résidences secondaires, amis, famille etc.).
"L’augmentation des séjours au début du printemps, les prévisions favorables pour l’automne et la baisse des excursionnistes en cœur d’été contribuent à une meilleure répartition de la fréquentation dans le temps. Depuis plusieurs années, l’Office de tourisme œuvre pour étaler davantage la saison touristique. Juillet a particulièrement accusé le coup de cette double peine puisque 58 % des professionnels estimaient leur activité en baisse par rapport à juillet 2022 (qui pour rappel avait été très élevé). Août a profité cette année de 5 semaines entières de vacances qui ont permis de bénéficier d’une activité touristique globalement satisfaisante. 70% des professionnels ont ainsi estimé leur activité identique ou supérieure en août 2022." Précisait François Commeinhes.
UN PLUS GRAND RECOURS AUX LOGEMENTS NON-MARCHANDS
Poussés par des contraintes budgétaires, les séjours chez des parents, amis ou en résidences secondaires semblent avoir été particulièrement appréciés cet été expliquant en partie le léger recul des taux d’occupation des hébergements marchands. C’est dans les meublés de particuliers, notamment en cœur de saison, que l’on constate le plus fort recul (-5,7 points).
LES PRESTATAIRES D’ACTIVITÉ DAVANTAGE IMPACTÉS
Même si les réservations et annulations de dernière minute ont été plus importantes cette année, globalement les hébergeurs et les restaurateurs tirent plutôt bien leur épingle du jeu. Les prestataires d’activités ont vécu plus durement cette contraction d’activité comparé à 2022 et sont les moins satisfaits de leur saison
6. Origine de clientèlesOrigine de clientèles Classiquement, les principales clientèles touristiques françaises sont originaires des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Ile de France, PACA et Grand Est. Le top des 5 des départements d’origine des touristes en séjour sont : 1 - Rhône 2 - Isère 3 - Haute Garonne 4 - Bouches-du-Rhône 5 - Paris
LE RETOUR AFFIRMÉ DES CLIENTÈLES ÉTRANGÈRES DYNAMISE LA CROISSANCE
Cette saison est marquée par le retour franc des clientèles étrangères, essentiellement européennes : allemande, espagnole, suisse, néerlandaise et anglaise. Les Anglais, en très net recul depuis le Brexit et la crise sanitaire, sont largement revenus en 2023 et la clientèle suisse, auprès de laquelle l’Office de tourisme organise chaque année une campagne de promotion, est devenue la 3e clientèle européenne. La répartition Français/étrangers retrouve elle aussi une structuration complètement comparable à « l’avant-Covid » avec 30 % d’étrangers en séjour et en visite dans l’Archipel de Thau.
"Ce sont les nuitées des étrangers qui connaissent la plus forte progression : +20 % depuis janvier contre + 7 % pour les séjours des nationaux. Cette augmentation des nuitées étrangères est encore plus forte en juillet et août où elle atteint 25 % (contre 7 % pour les Français qui ont aussi repris leurs habitudes de voyage à l’étranger). Pendant les 2 mois d’été, le territoire a accueilli en moyenne 107 000 personnes par jour, soit 85 % de sa population permanente. Répartie de janvier à fin août, la moyenne de population supplémentaire est de 58 000 personnes par jour, équivalant à près de la moitié des habitants de l’Archipel de Thau."
