Mobilisation du monde viticole ce samedi 25 novembre à Narbonne : la présidente Carole Delga adresse une lettre de soutien à la profession

L’ensemble de la filière viticole se réunit demain, samedi 25 novembre, à Narbonne pour défendre la viticulture régionale, l’agriculture, et au-delà l’activité dans les territoires ruraux. A la veille de ce grand rassemblement, la présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée Carole Delga a tenu à adresser aux organisations professionnelles agricoles et viticoles de l’Aude et de la région une lettre de soutien.

Vignoble, Autumn Nature, Nauture

Veuillez trouver ci-joint et ci-dessous l’intégralité de la lettre de Carole Delga :

 

 

« Vous serez rassemblés très nombreux samedi à Narbonne pour défendre la viticulture régionale, l’agriculture et au-delà l’activité dans les territoires ruraux. Je ne pourrai malheureusement pas être présente mais je serai des vôtres par mon soutien et par la présence massive d’élus régionaux de la majorité.

 

Je parcours au quotidien le territoire de notre région et je vois bien qu’ici, dans l’Aude comme dans beaucoup d’autres territoires ruraux, monte une forme de désespoir qui mène au repli et à l’isolement. En tant que Présidente de la Région, je suis avec vous, déterminée et combative car il n’y a pas de fatalité.

 

Depuis le début de mon mandat en 2016, le budget de l’agriculture a été triplé. Malgré certaines difficultés administratives liées à des évolutions nationales technocratiques, nous portons une volonté forte de poursuivre notre soutien aux filières et aux agriculteurs. Et nos grandes régions représentent une chance car elles ont permis d’unir des filières et d’augmenter nos moyens d’intervention.

 

Je considère l’agriculture et notamment la viticulture comme un secteur économique et patrimonial essentiel de notre région, un secteur d’activité vital pour nos territoires. Fortement touchée par le changement climatique et les aléas de marchés, la viticulture régionale souffre. Elle ne souffre pas de manière homogène sur l’ensemble du territoire et il faut savoir reconnaitre que dans certains territoires la filière est aujourd’hui menacée de disparition.

 

Plus largement, c’est l’agriculture méditerranéenne qui est menacée à la fois par la libéralisation des échanges qui se poursuit et aussi par l’application de normes et règlements qui ne prennent pas en compte ses spécificités. Je propose donc aux professionnels d’entamer un travail dans le cadre de la future réforme de la PAC pour faire reconnaitre par l’Europe les spécificités du modèle agricole méditerranéen tant pour la viticulture que pour l’élevage et les autres filières mais aussi la pèche. Car la réponse est forcément européenne alors que certains sont tentés par le repli national. Mon objectif est de faire reconnaitre les apports de l’agriculture en tant que traditions vivantes, de poids économique et de savoir-faire mais aussi en matière environnementale et de sécurité civile (lutte contre les inondations et les incendies).

 

Si le dérèglement climatique rapide est aujourd’hui la cause de nombreux aléas, l’économie dérégulée et les distorsions de concurrence accentuent les difficultés. J’appelle donc solennellement les acteurs économiques de la mise en marché des vins de la Région à un sursaut de patriotisme régional. Comme je l’ai déjà indiqué, je souhaite que le modèle de contractualisation pluriannuelle se généralise pour assainir les relations entre producteurs et metteurs en marché. En tout état de cause, la Région conditionnera ses aides aux entreprises à la mise en place de ce cadre contractuel comme elle l’a fait lors du plan de relance viticole post Covid et Taxes Trump.

 

Si le cadre européen nous protège, il doit aussi être amélioré pour garantir l’égalité de traitement entre les agriculteurs et viticulteurs de tous les pays européens. En cela, le gouvernement français doit passer des paroles aux actes, comme l’a fait la Région Occitanie, en refusant toute surtransposition de règles européennes. C’est le choix que j’ai porté en matière d’hydraulique agricole. Un choix qui consiste à n’appliquer que la réglementation européenne en matière d’économies d’eau sans rajouter de règles régionales. Pour rappel, ce sont près de 115 millions d’euros investis par la Région et l’Europe pour le développement de l’irrigation entre 2015 et 2023.

 

D’autres revendications portées par la filière à l’occasion de la manifestation de ce jour concernent la politique régionale. Nous finalisons un travail sur le contrat de filière viticole régional. L’objet de ce contrat sera bien de préparer l’avenir de la filière et de répondre collectivement à ces revendications. Je veux redire ici ma disponibilité pour avancer encore plus sur l’installation. La région Occitanie étant la seule à financer une aide à la plantation pour les jeunes agriculteurs. Nous devons aussi accentuer l’accompagnement sur le changement climatique, le soutien à l’export et la promotion… Dans un esprit de dialogue et de responsabilité comme nous l’avons toujours fait.

 

Une réunion de travail lors du SITEVI de Montpellier mercredi permettra de consolider notre partenariat dans un esprit de dialogue et de responsabilité, comme nous l’avons toujours fait.

A vos côtés, à votre écoute, déterminée pour bâtir en confiance notre avenir commun. »