Nouvel inversac sur la source de la Vise

Redouté depuis le printemps compte tenu des tensions sur la ressource en eau, un nouveau phénomène d’inversac s’est produit dans la nuit du 17 au 18 octobre, sur la source de la Vise, point le plus profond de la lagune de Thau.


L’inversac est une intrusion d’eaux saumâtres dans un aquifère. Sur le bassin de Thau, il se produit via la source sous-marine de la Vise, située à 28 mètres de profondeur au large de la presqu’île de Balaruc-les-Bains. L’abaissement de niveau de l’eau dans l’aquifère permet à l’eau en provenance de la lagune de pénétrer à l’intérieur.
La source de la Vise est reliée à l’aquifère du pli Ouest qui alimente la lagune de Thau en eau douce et abrite également les eaux thermales exploitées par les thermes de
Balaruc-les-Bains. Sous l’égide des autorités de tutelle, les Thermes ont, dans la foulée de ce phénomène, mis en place un dispositif de vigilance avec le renforcement des prélèvements sur les forages d’exploitation pour analyse et contrôle, par le laboratoire d’autocontrôle, de la qualité des eaux thermales.
Dès mercredi 18 octobre, les Balarucois qui avaient été impactés lors du précédent inversac, ont été informés par les services de la Ville.
Une commission de crise s’est réunie en mairie de Balaruc-les-Bains avec les parties prenantes et les experts compétents pour évaluer les risques et placer la source sous haute surveillance. L’urgence à étudier une solution technique qui permette de pallier les entrées d’eaux saumâtres dans cette ressource stratégique pour le territoire a été rappelée par tous les acteurs en présence, et notamment par le maire Gérard Canovas et le vice-président du SMBT et président de la Commission Locale de l’Eau Michel Garcia.
Un programme technique expérimental d’équipement de la source est actuellement en cours de montage en partenariat avec le BRGM.
Pour rappel, l’aquifère du pli Ouest a fait l’objet d’un programme de recherches. Lancé en 2017 sous le pilotage du BRGM, le programme Dem’eaux Thau, co-financé par la Ville de Balaruc-les-Bains, visait à mieux connaître le fonctionnement du karst pli Ouest et de mettre en place un outil de gestion des eaux souterraines intégrant l’impact des prélèvements mais aussi des changements globaux comme le dérèglement climatique.
La Ville va déposer une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle. Les personnes impactées par ces inondations doivent, en parallèle des démarches à faire auprès de leur assurance, se faire connaître auprès de la Mairie (Service de la Direction Générale).