Création du GIP « Transitions » en Occitanie

 

En Occitanie, l’État, l’agence de l’eau Adour-Garonne et la Région Occitanie ont décidé de mettre en commun leurs moyens pour créer un groupement d’intérêt public, le GIP « Transitions », afin d’accélérer les processus de transition de l’agriculture. Ce GIP rayonnera sur l’ensemble de la région et sera installé sur le Lycée agricole d’Auzeville.

 

Le Premier ministre, lors de son discours de conclusion du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique le 1 février 2022, a cité le GIP « Transitions », comme levier et vecteur d’innovation ainsi que pour sa capacité à contribuer à accélérer la transition agroécologique.

 

Suite à l’arrêté du préfet de région du 7 février 2022 approuvant sa création, la première assemblée générale, présidée par Florent Guhl, Directeur régional de de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, représentant Étienne Guyot, s’est tenue le 9 février 2022, en présence notamment de Vincent Labarthe, vice-président de la Région Occitanie délégué à l’Agriculture et à l’Enseignement agricole, représentant la présidente Carole Delga

 

Le GIP « Transitions » est conçu comme une structure agile, de petite taille (moins de 10 agents) qui s’inscrit dans une conception de l’action publique de proximité au service des usagers, plus particulièrement des exploitants agricoles, et des territoires. Il appuiera les acteurs de l’agriculture dans le déploiement de méthodes de travail fondées sur la co-expertise au service de grands enjeux pour nos territoires : durabilité de l’agriculture, gestion de l’eau, réduction d’usage des produits phytosanitaires, adaptation au changement climatique, préservation de la biodiversité…

 

Le caractère public de ses institutions fondatrices et la volonté d’ouverture à une gouvernance plurielle permettront d’agir au service d’une d’agriculture durable.

 

Il a également pour objectif d’accélérer les différentes transitions agricoles en Occitanie en étant un catalyseur de projets.

 

Les partenaires fondateurs du GIP s’engagent via :

         la mise à disposition d’agents (à hauteur de 2 ETP par le ministère de l’Agriculture qui participera également au financement à hauteur de 50 000 € par an),

         un accompagnement financier de la Région Occitanie (qui apporte 90 000 euros et accueille le GIP dans ses locaux)

         un financement de l’agence de l’eau Adour-Garonne ( à hauteur de 250 000 euros).

Il est prévu que L’INRAE, la chambre régionale d’agriculture d’Occitanie, et la Coopération agricole puissent intégrer rapidement le « GIP Transitions ».

 

Le GIP « Transitions » s’inscrira dans une gouvernance très ouverte et agira en partenariat avec une grande diversité de structures et d’acteurs, car la complexité des transitions à opérer et les défis qui doivent être relevés nécessitent d’agir collectivement pour faire émerger et diffuser des propositions éprouvées sur le terrain.

Ce GIP pourra être notamment mobilisé en appui à la maîtrise d’ouvrage dans le cadre des Projets de Territoires de Gestion de la Ressource en Eau (PTGE), tant sur la conception de démarches que sur des expertises techniques, et le lien avec d’autres démarches territoriales, comme les comme les Plans d’Action Territoriaux (PAT) qui permettent de reconquérir la qualité de l'eau.

 

« Le GIP Transitions apportera des innovations dans les approches et les méthodes, et des solutions concrètes pour mettre en œuvre les objectifs du Varenne agricole de l’eau dans le contexte du changement climatique que nous vivons, ou encore déployer en Occitanie des méthodes pour limiter l’usage des phytosanitaires. Ses méthodes de travail privilégieront l’implication des acteurs de terrain en co-expertise. Il a pour mission de contribuer à faciliter les échanges et une mise en commun des travaux d’acteurs d’horizons différents »
Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie.

« Le rôle de transfert de références techniques, que le GIP Transitions sera amener à jouer, est majeur pour la réussite de la transition agroécologique. Ce besoin a été collectivement identifié par les décideurs des filières et des opérateurs économiques agricoles du Grand Sud-Ouest, qui se sont réunis en novembre dernier lors du colloque Eau et Agricultures qui a réuni plus de 1 000 participants. » a souligné Guillaume Choisy, directeur général de l’agence de l’eau Adour-Garonne.

« La Région Occitanie souhaite miser sur l’innovation pour relever et gagner le défi de la relocalisation alimentaire et de la transition agroécologique, indispensables à l’adaptation de notre modèle agricole aux mutations climatiques. Avec ce Groupement d’Intérêt Public, outil unique en France, nous formons un pack avec les acteurs du territoire, mettons en commun nos moyens d’actions pour développer un modèle de production plus durable. Cette démarche s’inscrit dans l’ensemble des actions que nous portons à travers notre Pacte vert régional, avec notamment la généralisation prochaine des Contrats agriculture durable, pour répondre à la volonté des habitants de consommer plus de produits locaux et de qualité, à la nécessité de préserver nos ressources naturelles et de permettre à nos agriculteurs de vivre dignement de leur métier. », a déclaré Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.