Ce samedi 25 novembre 2023, à l’occasion de la journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des enfants, la Ville de Sète a marqué son implication dans le soutien des victimes et annonce de nouvelles actions inscrites dans le temps : avec une marché préventive pour les femmes au départ de la mairie et la plantation d’un arbre, lecture de poème et minute de silence en hommage aux victimes de féminicide et finalisation de la plantation du Ginkgo biloba.
Une marche préventive, la 1re d’une série
Cette 1ère marche préventive pour les femmes a débuté à 10h départ de la mairie de Sète. Des marches préventives seront organisées tous les mardis en partenariat avec le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance et la Préfecture de l’Hérault, dans l’objectif de faire diminuer le sentiment d’insécurité, de rompre l’isolement des femmes. Il s’agit de leur permettre de s’approprier la ville le soir dans des conditions de quiétude (certaines femmes se privent d’activités le soir par crainte des agressions).
Cette 1ère marche a fait étape dans différents lieux symboliques :
- Le parc Simone Veil en hommage à cette femme d’Etat, grande défenseuse de la cause des femmes
- Le Cyber espace, lieu dédié en 2006 à la condition féminine
- L’espace Victor Meyer où se tiendront les « rendez-vous entre nous » à partir de février 2024
Un symbole de résilience : plantation d’un Ginkgo biloba
Ce Ginkgo biloba a été planté à l’Espace Victor Meyer, lieu où les forums trimestriels « Rendez-vous entre nous » organisés par la Ville de Sète se tiendront à partir de février 2024. Ces forums donneront la parole à tous et permettront de se rencontrer, d’échanger et de partager sur des thématiques proposées ou choisies par et pour les femmes (emploi, culture, sport …).
Le Ginkgo biloba est l’arbre sacré de l’Orient, symbole d’unité et de paradoxes, d’espoir, d’éternité et de longue vie. Sa force de vie est immense. Sa résilience impressionnante : l’arbre qui existe depuis plus de 300 millions d’années a d’ailleurs survécu à la bombe atomique d’Hiroshima, alors que toute autre forme de vie alentour avait été détruite. Le 6 août 1945 eut lieu l’explosion atomique d’Hiroshima. La végétation autour de l’épicentre fut étudiée au mois de septembre de la même année. Un ginkgo situé près d’un temple détruit situé à un kilomètre de l’épicentre fut le premier végétal à bourgeonner au printemps de l’année suivante.
Des mots pour exprimer les maux : lecture d’un poème
La Ville de Sète a choisi de rendre hommage aux femmes victimes de féminicides par la lecture d’un poème écrit par une femme, Josyane De Jesus-Bergey. Ces mots, comme un acte de paix, évoquent la liberté. Ils sont gravés sur une plaque commémorative.
Au bout de ce temps de ce jour qui s’échappe s’éloigne
Je te dis je te parle de cette vie de débris
Ne fais pas semblant d’être là la parole n’a plus lieu d’être
Je suis enfin moi
Libre !
Poème de Josyane De Jesus-Bergey, extrait de Taire le temps, 2012
Qui est Josyane De Jesus-Bergey ?
Très attachée, ainsi qu’elle le précise, à cet aller vers l’autre que justifie le poème, Josyane De Jesus-Bergey est une poète franco-portugaise. Retraitée de la fonction publique, elle est née et vit à La Rochelle. Elle écrit depuis l’enfance, poésie, contes, essais, chansons. Très active dans le domaine associatif littéraire dans sa ville, elle organise des rencontres poétiques, dirige des ateliers d’écriture, donne des conférences dans diverses structures. Traduite en arabe, espagnol, italien, portugais, roumain, turc, elle est invitée à de nombreuses rencontres et festivals tant en France qu’à l’étranger.
Elle est l’auteur d’une vingtaine de recueils de poésie parmi lesquels figurent ces dernières années :
- Sans Paroles ou si peu de dire (préface de G. Blua. Éd. Maïa, 2021)
- Tout à côté le mouvement des jours (à Mahmoud Darwich in memoriam), (préface de Téric Boucebci. Éd. Alcyone, 2021)
- La déconstruction du vide (préface de Max Alhau. Éd. Jacques André, 2019)
- Alipio (édition bilingue français/portugais, préface de Nuno Judice. Éd. Vagamundo, 2016). Prix Heather Dohaullo.
Présente dans de nombreuses anthologies dans le monde ou dans des ouvrages tels que La culture française à la dérive de Gérard Blua (Éd. Maïa, 2021), elle est également l’auteur de plusieurs livres d’artiste publiés notamment dans la collection du Livre pauvre de Daniel Leuwers.
Elle fait partie de l’équipe des poètes-animateurs du Festival VOIX VIVES, de Méditerranée en Méditerranée de Sète.
Les ponts éclairés en orange et distribution de rubans blancs
Les ponts seront éclairés en orange entre le 25 et le 30 novembre. Cette couleur symbolise un avenir meilleur, sans violence. Des rubans blancs, symbole international de l’engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes ont été distribués à tous les participants.