Parce que la culture doit être accessible au plus grand nombre, l’Espace Georges Brassens a initié une action inclusive.
Hier après-midi, une quinzaine de jeunes entre 3 et 20 ans en situation de handicap, et plus précisément neuro-atypiques, entourés de leurs parents et de bénévoles formés, ont été accueillis dans un Espace Brassens qui leur était totalement dédié. C’est lors d’une rencontre entre la médiatrice des lieux, Cécile Capitanio, et la responsable de l’association héraultaise très active Handi-actions cap34, que l’idée novatrice est née, avec une volonté de faire découvrir un patrimoine important du territoire.
Pour des personnes en situation de handicap physique diverses possibilités d’accès à la culture ou au sport sont déjà aménagées depuis longtemps, mais pour des personnes neuro-atypiques, ce n’est pas encore une évidence. Des troubles de l’attention ou du comportement qui peuvent être déclenchés par un trop plein d’informations sensorielles. La solution : adapter la structure accueillante, comme, par exemple, baisser légèrement l’intensité des lumières, réduire le volume de la musique. Et c’est ce qu’ont fait les équipes de l’Espace Brassens.
Et elles sont allées plus loin encore en proposant sur tout le parcours de la visite des ateliers arts plastiques, des animations avec petits instruments de musique sur des tapis au sol et des coin détente pour un temps de pause si besoin. Une façon aussi pour les enfants de s’approprier les lieux, de comprendre l’univers musical et se sentir en sécurité, sans être jugés. Et comme tout ça creuse, l’Espace Brassens et les bénévoles de l’association ont offert et partagé un copieux goûter.
Cette visite spéciale est une première pour l’Espace mais aussi pour l’association. L’intention était de voir si le lieu pouvait s’adapter techniquement à ce public sensible, et si les enfants seraient réceptifs pour pouvoir ensuite atteindre le véritable objectif qui est d’ouvrir l’Espace à tous les publics en même temps, de façon inclusive.
Et ça fonctionne ! Des enfants démonstratifs, participatifs, qui vont d’une pièce à une autre, libres et parfois curieux. “Les enfants adorent parce qu’il y a des gros mots”, avoue la représentante de Handi-actions cap34.
Sans nul doute que le grand Georges doit sourire quelque part.