Le discours écrit et prononcé par M. Lopez Liguori à l’occasion de ses vœux parlementaires 2024.

 Le discours écrit et prononcé par M. Lopez Liguori à l’occasion de ses vœux parlementaires 2024, en ville de Sète.

"Chers amis dont certains viennent de très loin,

 Bienvenue à la salle Georges Brassens de Sète !

 Georges Brassens, enfant du pays, esprit libre, celui qui suivait les chemins qui ne mènent pas à Rome, qui chantait la camaraderie des Copains d’Abord, et l’amour de sa terre natale sur la plage de Sète. Nous sommes aujourd’hui sous son patronage.

 Chers amis, je souhaite à chacun d’entre vous une merveilleuse année 2024. Je vous souhaite le bonheur, la santé, la réussite, de pouvoir demeurer auprès de votre famille, de vos proches, de tous ceux qui comptent pour vous.

 Et je tiens à vous dire merci. Merci d’être si nombreux ici afin de partager ce moment d’amitié et de convivialité après la coupure de Noël. Cela me touche et m’honore. Je tenais à remettre au goût du jour la tradition des vœux parlementaires, puisque mon prédécesseur n’en a jamais fait. L’an dernier, nous avions fait cela au Moulin des évêques à Agde. Nous avions prévu 200 personnes, nous avons été finalement 500.

 Cette année, nous faisons ça à Sète, et nous sommes aujourd’hui plus de 700.

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Je voudrais commencer par vous raconter une histoire.

 Celle de mon arrière arrière grand-mère Séraphine de Cresenso arrivée à Sète dans les années 20 avec des tonneaux de poissons en salaisons à vendre sur le marché de Sète.

Celle de mon grand-père, Thomas Liguori, pêcheur qui est arrivé, ici, dans son bateau, depuis l’autre côté de la Méditerranée.

Les débuts ont été rudes pour lui, comme pour tous ses compatriotes chassés d’Algérie par la guerre. Ils se sont retrouvés à Sète sans toit sur la tête.

Il y a eu ce hangar rue Lazare Carnot à deux pas de ma permanence parlementaire. Où ils ont habité un premier temps et où il hébergea de nombreux pécheurs pieds noirs.

 Ils se sont serrés les coudes, ont reconstruit leur vie ensemble, en prenant soin les uns des autres.

Puis un jour tragique, ou mon grand père est mort dans un accident de pêche au large de Sète.

 Cette histoire familiale, c’est celle de beaucoup de Sétois.

 

Aujourd’hui, je suis immensément fier de me tenir devant vous, moi le descendant de pêcheur italien, que vous avez choisi pour être votre représentant.

 J’espère rendre un jour à Sète et à ce territoire autant que cette ville a donné aux miens.

 Souhaiter les vœux pour la nouvelle année est une tradition en politique. C’est l’occasion de faire le bilan de l’année passée, et de réfléchir à nos aspirations pour l’année à venir.

 Car oui, mes amis, un élu doit régulièrement rendre des comptes à ceux qui l’ont choisi pour les représenter.

C’est d’abord cela la démocratie : vous donner la garantie que l’on dit ce que l’on fait, et que l’on fait ce que l’on dit.

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Et soir, je voudrais formuler un vœu d’espérance pour l’avenir.

 Alors oui, j’en conviens, le contexte national ne prête pas à sourire. Mais nous ne devons pas sombrer dans le fatalisme.

 Vous connaissez mes valeurs, mes convictions, les idées que je défends, les constats que je pose.

 Comme vous, je me fais une haute idée de la politique et la France ne souffre pas de trop de politique mais au contraire de son absence.

 Ce qui mine notre pays, c’est l’absence de vision, de volonté, c’est le renoncement.

 

Cet abandon, vous êtes nombreux à le ressentir douloureusement dans la vie de tous les jours.

 

Et nous ne sommes pas des autruches.

 

Nous voyons bien que depuis bien des années déjà, notre pays se tiers-mondise, que son identité s’abîme, que son image internationale se dégrade.

 Nous voyons bien que les services les plus élémentaires périclitent, voire qu’ils disparaissent dans nos territoires éloignés des métropoles.

 Nous voyons bien que des gens meurent dans les couloirs des hôpitaux faute de pouvoir être pris en charge à temps, du fait d’un personnel médical en sous-effectif.

Nous voyons bien que les maternités ferment en ruralité, et que nos campagnes se désertifient.

 Nous voyons bien que les prix de l’énergie, de la nourriture, de l’essence s’envolent et que boucler ses fins de mois devient de plus en plus difficile.

 Nous voyons bien que les classes dans les écoles sont surpeuplées, l’autorité des enseignant, mise à bas, la transmission des savoirs, compromise.

 Une école qui est aussi la cible de l’entrisme islamiste. 2023 a été marquée par l’attentat islamiste qui a coûté la vie du professeur Bernard à Arras. Trois ans après l’assassinat de son confrère Samuel Paty, rien n’avait donc changé. En s’attaquant à nos professeurs, les islamistes savent ce qu’ils font. Ils s’attaquent à notre jeunesse, et l’avenir de notre Nation.

 

Ce fondamentalisme islamiste s’infiltre partout, et menace notre mode de vie.

Quand les femmes ne peuvent plus sortir habillées comme elles veulent, quand nos symboles culturels comme les crèches de Noël sont attaqués, quand l’Histoire de France est systématiquement dénigrée, c’est notre civilisation qui est prise d’assaut. Et à travers elle, ce que nous sommes.

 L’insécurité culturelle va de pair avec l’insécurité physique. Sans renforcement moral et matériel de nos forces de l’ordre, nous sommes condamnés à revivre encore et encore les attentats et les émeutes urbaines que nous avons connues l’été dernier.

 J’ai d’ailleurs une pensée particulière pour nos gendarmes et nos policiers qui sont en première ligne et qui font un travail extraordinaire -> mot pour le commissaire Saby s’il est là

Ils accomplissent leur tâche avec abnégation et sens du devoir. Sans eux la situation serait hors de contrôle depuis bien longtemps. Vous pouvez les applaudir pour cela

Mais face à ce constat abandon que je viens de vous dresser, je veux vous donner un message d’espoir.

 

Il y a plus d’un an, vous avez choisi d’envoyer 88 députés Rassemblement National à l’Assemblée. Vous avez choisi de nous laisser une chance. Vous nous avez choisi pour vous représenter et constituer la première force d’opposition a la Macronie.

 Et parce que nous nous côtoyons régulièrement, je sais que vous ne regrettez pas votre choix.

 Sans nous, il n’y aurait pas eu de renforcement du projet de loi de lutte contre l’immigration illégale.

Sans nous, il n’y aurait pas eu l’abrogation de l'obligation vaccinale pour les soignants.

Sans nous, il n’y aurait pas eu l’adoption des tarifs règlementés de l'électricité pour nos petites et moyennes entreprises.

Sans nous, l’aide d'urgence pour les victimes de violences conjugales n’aurait pas été votée.

 

La vérité, c’est qu’aujourd’hui plus aucun texte ne peut être adopté ou rejeté sans notre concours. Le prétendu cordon sanitaire n’existe plus. Vous avez brisé le plafond de verre.

 Vous avez aussi élu des députés profondément ancrés sur le territoire, qui se battent pour vos intérêts locaux.

 Si vous suivez mon actualité parlementaire, vous savez que j’ai à cœur de porter nos sujets locaux dans le débat nationales.

 

Pour vous défendre, je suis monté au créneau :

 Pour demander l’indemnisation des vignerons frappés par la sécheresse.

Pour pousser à l’extension du réseau d’irrigation des vignes, qui est encore réparti trop inégalement.

 Pour défendre nos pêcheurs assommés par les règlementations européenne. Souvenez-vous, il y a moins de 20 ans, en 2000, nous avions plus de 50 chalutiers dans le port de Sète. Aujourd’hui, il ne nous en reste qu’une poignée. Moins de 7 chalutiers pour faire vivre notre criée, nos mareyeurs, nos poissonniers.  Et je vous l’affirme, a ce rythme, si rien n’est fait, la Criée fermera.

 C’est terrible pour notre souveraineté alimentaire, mais c’est aussi tout un pan de notre culture sétoise qui disparaitra.

 Il y aussi le combat pour l’accès au logement. Je veux que nos jeunes puissent avoir le droit de vivre là où ils sont nés. Pour cela, il faut réglementer Aibnb, qui fait grimper artificiellement les prix de l’immobilier dans toutes nos villes du sud, comme à Sète ou Marseillan.

 

Il n’est pas admissible que notre jeunesse se voit obligée de quitter la terre qui l’a vue naître à cause de la voracité d’une entreprise américaine.

 Par ailleurs, vous le savez je suis particulièrement engagé sur les sujets numériques. Je suis d’ailleurs président du groupe d’études sur la cybersécurité et souveraineté numérique de l’assemblée nationale.

 A l’automne dernier, nous avons débattu un projet de loi pour réguler le numérique. J’étais donc le responsable du texte pour mon groupe, et grâce à notre action nous avons dégagé le géant américain Microsoft du Health Data Hub. C’est-à-dire de la gestion de vos données de santé les plus personnel pour la remplacer par une entreprise Française.

 Mais Paris, ce n’est que 3 jours dans la semaine. Vendredi, samedi, dimanche et lundi, vous le savez, je suis ici, en circonscription, pour aller à votre rencontre.

 

C’est rencontre sont capitales pour moi. C’est grâce à nos échanges que j’oriente mes actions.

Je le dis en toute humilité : je n’ai pas la science infuse. Tout politique qui prétend le contraire vous ment.

 Je ne suis pas viticulteur, Je ne suis pas artisan, je ne suis pas agent immobilier, ni pêcheur, ni maire, je ne peux connaitre aux mieux vos aspirations et vos besoins qu’en allant à votre rencontre.

 La proximité est le sens que j’ai donné au mandat que vous m’avez confié.

 

Cela commence par des relations étroites avec les maires de notre circonscription, qui font dans leurs immense majorité un excellent travail, qui ne comptent pas leurs heures, pour gérer leur commune.

 Certains sont présents ici, je veux saluer Stéphane Pépin-Bonet, maire de Bessan. Jordan Dartier, maire de Vias. Pierre-Jean Rougeot, maire d’Abeilhan. Claude Allingri, maire de Montblanc. Et de nombreux autres adjoints et conseillers municipaux que j’aperçois dans cette salle. Je voudrais qu’on les applaudisse pour le travail formidable qu’ils font au service de notre communauté.

 Il y aussi toutes ces rencontres avec ceux qui franchissent la porte de ma permanence parlementaire rue Romain Rolland à Sète.

Où vous venez me parler de vos problèmes quotidiens, de logement social, de retraites, d’école, etc. Parce que nous pouvons tous être confronté à des accidents de la vie.

Et c’est aussi le rôle du député, de porter la solidarité nationale, et de faire en sorte que personne ne soit laissé de côté.

 

Le député, c’est la relation de ceux qui n’en ont pas ou n’en ont plus.

 

Et quand nous nous mobilisons ensemble, nous obtenons des victoires concrètes. Je citerai quelques exemples :

 

Nous avons obtenu 4 renforts de police supplémentaires pour Sète, où les gangs de trafiquants pourrissent le quotidien des habitants de l’ile de Thau.

 

Nous avons obtenu des résultats dans la lutte contre l’immigration illégale, avec la construction à venir d’un nouveau Centre de Rétention Administrative à Béziers, pour désengorger celui de notre circonscription. Et contre les trafics, nous avons obtenu l’engagement de l’Etat de fournir à notre port de commerce un nouveau scanneur mobile de conteneur d’ici 2025.

 

Nous avons obtenu ces victoires en moins d’un an et demi. Et nous ne faisons que commencer. Cette année 2024 s’annonce riche en combat à votre service.

 

Une loi pour faciliter l’installation des jeunes agriculteurs arrive très prochainement. Je suivrai ce dossier de près et je serai particulièrement attentif aux intérêts de nos viticulteurs. La loi de programmation énergétique sera l’occasion de défendre l’excellence de notre filière nucléaire, et de lutter contre la prolifération des éoliennes en mer, qui pourrissent la vie de nos pêcheurs et détruisent la beauté de notre littoral.

 Je porterai également le combat de la suppression de l’Aide médicale d’État pour les étrangers clandestins pour la remplacer par une aide médicale d’urgence. J’avais porté moi-même ce débat lors du projet de loi immigration et je continuerai ce combat pour cette nouvelle année

 

Pour toutes ces raisons, je veux conclure sur un message optimiste. En 2022, vous avez provoqué un séisme politique. Un changement de mentalité s'est opéré. Vous avez mis à bas 40 ans de pseudo alternance droite gauche.  Il n’y aura pas de retour en arrière. 

 

Et sachez que nous sommes prêts à exercer le pouvoir et à porter vos aspirations au sommet de l’Etat. Mais d’ici 2027, il y a une étape électorale, les élections européennes. Je tiens d’ailleurs à remercier notre députée européenne France Jamet d’être présente ce soir avec nous.

 

Vous savez très bien ce que je pense, qui je soutiens, mais ce n’est pas mon rôle de vous en parler ici. Ce n’est pas un meeting électoral. Mais par contre, je ne peux que vous enjoindre à vous déplacer et à aller voter. Raymond Aron écrivait justement que lorsque les hommes ne choisissent pas, les évènements choisissent pour eux. Ne laissez pas votre destin vous échapper. Déplacer vous massivement le 9 juin prochain.

 

 

C’est dans les périodes de crise que l’on voit la valeur des nations et des peuples. Et comme disait Balzac : « dans les grandes crises, le cœur se brise ou se bronze ». Nous sommes un peuple dont le cœur se bronze. Oui, nous sommes à la croisée des chemins. Mais nous surmonterons ces défis, comme nous l’avons déjà fait dans le passé.

 

Parce que nous sommes une grande Nation, un grand peuple, parce que nous sommes une grande famille.

Parce que nous sommes la France !" Le Député Aurélien Lopez Liguori