Musée International des Arts Modestes (MIAM) - Le Lauréat de la bourse de recherche!

Le Musée International des Arts Modestes (Sète),la Fondation Antoine de Galbert(qui soutient la bourse dans sa totalité) et l’Institut national d’histoire de l’art (INHA)s’associent pour proposer une bourse de recherche dans le domaine de l’art modeste, en particulier l’art commercial du XXe siècle.
 
Ces trois institutions ont décerné le dimanche 6 juin dans le cadre de la
10e édition du Festival Histoire de l’art au Château de Fontainebleau, la bourse de recherche au lauréat : Jean-Baptiste Carobolante (1988, France), docteur en histoire de l’art.

Plusieurs candidats nationaux et internationaux, de très bon niveau, ont envoyé leur rapport au jury composé de : Éric de Chassey, directeur général ; France Nerlich, directrice du Département des études et de la recherche, pour l’INHA et de· : Hervé Di Rosa, Antoine de Galbert, Claude Allemand, Françoise Adamsbaum, Alexandre Girard-Muscagorry, pour le MIAM.

Le montant de la bourse octroyée s’élève à 24 000 euros, alloués intégralement par la fondation Antoine de Galbert.fondaCapture

Cette bourse est destinée aux chercheuses et aux chercheurs, français et étrangers, en histoire de l'art souhaitant mener une recherche sur « l'art commercial au XXe siècle » en partant de la définition que Raymonde Moulin a donnée dans les années 1970, et dans le contexte des arts modestes définis par Hervé di Rosa dans les années 1990, en l'appliquant le plus largement possible à toutes les formes d'arts visuels.

Les travaux de recherches réalisés par le lauréat Jean-Baptiste Carobolante pourront éventuellement être le support pour la réalisation d’une exposition au Musée international des arts modestes.

Le lauréat sera accueilli au MIAM et pourra bénéficier des ressources bibliographiques du musée et de l’artiste Hervé Di Rosa.
 
 
 
Entretien avec Jean-Baptiste Carobolante et Françoise Adamsbaum directrice du MIAM,

FA. Connaissiez-vous le MIAM ?
JBC. Oui, ayant fait des études en école d'art avant mon doctorat, le MIAM était une institution dont j'avais entendu parler et dont je suivais depuis l'actualité. Il s'agit d'une institution unique en France qui cherche à approfondir des territoires artistiques délaissés partout ailleurs.

FA. Qu'est ce qui vous a donné envie de postuler ?
JBC.Plusieurs raisons : continuer mes recherches personnelles dans un cadre lui permettant de prendre de l'ampleur, l'enrichir par un travail commun et lui donner des finalités excitantes (exposition, publication).

FA. La préparation du projet a été longue ?
JBC. Oui, car il a fallu adapter mes propres recherches personnelles (qui portaient uniquement sur la photographie décorative de type Shutterstock ou Getty), à celle proposée par le MIAM. L'enjeu était de récupérer mon matériel de recherche et mes réflexions autour de l'imaginaire populaire et marchand afin de les réévaluer pour proposer, précisément, une étude de la peinture de masse. L'avantage était que, depuis plusieurs années, mes recherches frôlaient celle proposée dans l'appel à projet.

FA. Qu'attendez vous de ce travail de recherche, pour vous et pour le MIAM ?
JBC. J'attends plusieurs choses :
- produire une recherche permettant une approche de tout un pan de l'imaginaire actuel qui n'est pas étudié.
- donner une assise théorique et historique à certaines pistes qu'explore le MIAM depuis sa création.
- rendre visible cette recherche afin qu'elle conduise à un débat sur notre rapport à l'art et à l'histoire de l'art.
- accélérer cette recherche à partir de nombreux échanges et de tout un fonds bibliographique et artistique.
 
Biographie :
Jean-Baptiste Carobolante (1988, France) - docteur en histoire de l’art. 

Ses recherches portent sur les arts populaires de masses (allant du cinéma d’horreur au jeu vidéo, en passant par la photographie décorative). Pour lui, il s’agit d’étudier ces diverses formes d’art, sans les hiérarchiser, par le biais d’une approche organique les replaçant au sein des contextes idéologiques, économiques et sociaux qui les ont vus naître.

Récemment, il a entrepris un travail portant sur la peinture commerciale, qui vise à étudier l’impact de cet art qualifié de mineur dans l’imaginaire commun, et notamment de son héritage au sein des nouvelles générations.
 
Il ne s’agit pas d’une étude fonctionnant par comparaison (avec l’art muséal notamment), mais d’une analyse des fondements même de son imaginaire.

Jean-Baptiste Carobolante est également critique d’art et co-directeur des éditions MIX ; et enseigne l’histoire et la théorie de l’art à l’École Supérieure d’Art de Dunkerque et est intervenant à l’École d’Art Visuel de Lacambre.

 Musée International des Arts Modestes
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny - 34200 Sète - France
www.miam.org