A Sète pour le lancement du « Poulpe se desseiche » dernier bouquin de Tony Foucart

Texte et photo de Jocelyne Fonlupt
"Joyeux chichoix hier soir sur la terrasse de La cave à Manger à Sète pour le lancement du « Poulpe se desseiche » dernier bouquin de Tony Foucart aidé de ses complices Éric Maurin et Pascal Granger. Mais j’ai fini par y arriver, ça y est j’ai le livre – il est même dédicacé ! Et j’ai passé la moitié de la nuit à le lire. Pas déçue du voyage.
L’œuvre est à l’image de Sète. Bien sûr, la "bible"de la collection a été respectée, ça commence au « Pied de porc à la Sainte-Scolasse » à Paris le bistrot-resto où officie Gérard, lequel file à Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, un article de journal où il est question de la mort bizarre à Sète d’un type surnommé « le Pouffre » noyé dans de la sauce tomate.
Justement la copine du Poulpe, Chéryl doit passer quelques jours de vacances dans la maison de vacances de ses parents du côté de Nîmes. Quelques parties de pétanques plus tard, Le Poulpe se propulse dans l’île singulière dont il découvre toute la… singularité.
Il y est largement aidé par une bande de Sétois quadra et quiqua, voire sexa, plus ou moins anar tendance anarcho-éthylique. Et là ça se déchaîne. De rencontre en mauresques, le Poulpe a le sentiment d’être tombé dans un monde totalement déjanté, d’autant qu’il n’arrive pas à trouver de quoi se désaltérer en pleine canicule avec la seule boisson qui lui convienne : une bonne bière. Tel un « Parisien » fraîchement débarqué dans la ville, il se fait manipuler à loisir par des Sétois dont la galéjade (terme marseillais) est le sport favori (en dehors des joutes).
Et c’est là toute la réussite de ce « Poulpe » (le bouquin). Une vitrine réjouissante de ce que la ville compte de figures. Le tout agrémenté d’un guide des bistrots les plus fréquentables (comprendre pas encore dénaturés par les « bobos » qui envahissent Sète depuis quelques années). Rien ni personne n’est épargné dans cette fresque sétoise qui se termine en apothéose. Une fin que l’on tiendra secrète bien entendu puisqu’il s’agit d’un polar.
Une mention spéciale pour les illustrateurs et les relecteurs (dont Marc Caillaud) parfaits, chacun dans son genre.
« Le Poulpe se desseiche » Tony Foucart avec la complicité d'Eric Maurin et de Pascal Granger, éd. Le Rififi, 10 €."
JOcelyne Fonlupt