Fiest'A Sète 2021 : Focus sur la programmation des concerts au Théâtre de la Mer

 

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Entre retrouvailles et découvertes, le plaisir toujours renouvelé de la fête et des émotions partagées guide nos envies pour ce Fiest'A Sète 2021 tant attendu !

La 24e édition, qui se déroulera cette année du 23 juillet au 6 août (23-07 : Scène de Bayssan, 24-07 : Médiathèque F. Mitterrand, Sète, 27 & 28-07 : Balaruc-les-Bains , 30.07 : Bateau le Roquerols, Sète, 31/07>05/08 : Théâtre de la Mer, Sète), ouvre encore grand les bras à tous les ailleurs, tous les grooves, toutes les différences, dans un esprit de fidélité aux valeurs qui demeurent les nôtres : curiosité, éclectisme, exigence...


Redécouvrez la programmation de la 24° édition du Festival Fiest'A Sète 
DU 31 JUILLET AU 5 AOÛT 2021
THÉÂTRE DE LA MER
 
SAMEDI 31.07 : CUBASSIMO
ROBERTO FONSECA
CIMAFUNK
 

ROBERTO FONSECA
Cuba - Fonseca encore, Fonseca toujours, Fonseca jamais le même. Dévoué sideman d’Omara Portuondo en 2019, duettiste complice de Fatoumata Diawara un peu plus tôt, inlassable tisseur de liens transculturels, l’homme agrège tant d’artistes en lui qu’on pourrait bien l’inviter chaque année sans qu’affleure la moindre lassitude. N’est-ce pas la marque des grands ? Avec Yesun, le Fonseca 2021 est peut-être celui qui semble plus que jamais disposé à dévoiler sa nature profonde. Seule certitude : ce sera brillant, exalté, puissant, plein de joie, de finesse et de sensualité. Comme toujours.

 

CIMAFUNK
Cuba - Le rayonnement de la richesse musicale afro-cubaine a longtemps servi le protectionnisme insulaire, quitte à occulter des pans entiers d’une culture populaire étrangère jugée impérialiste, donc menaçante. C’est dans un XXIe siècle bien entamé que l’occurrence « funk » pose ainsi sur l’archipel un premier pied aussi anachronique qu’une confusion entre Pesquet et Armstrong. Qu’importe. L’avènement du funk cubain est sans nul doute un grand pas pour l’humanité mélomane, et c’est Cimafunk qui enfonce la bannière apatride dans le sol caribéen. Avec grâce, candeur et nonchalance. A groovar !

 
DIMANCHE 01.08 : NOITE BRASILEIRA
LUCAS SANTTANA
FLAVIA COELHO
 

LUCAS SANTTANA
Brésil - « Même si les temps sont obscurs, ils passeront, car tout est cyclique. » affirme Lucas Santtana. Cet infatigable bricoleur renoue avec ce qui a fait la grandeur de la musique brésilienne : chansons dépouillées, mélodies renversantes et structures rythmiques privilégiant le circuit court : xote, baião, forró, samba mais aussi bossa, folk et blues, dans les pas de Caetano, Gilberto et des autres. La plus belle incarnation possible d’une culture brésilienne érudite, sensible, et qui garantit à cette grande nation l’ouverture sur le monde que lui dénient ses dirigeants actuels.

 

FLAVIA COELHO
Brésil/France
 - Arrivée à Paris en 2006 avec l’idée fixe d’y enregistrer un album, Flavia a cru en ses rêves, qui l’ont amenée à fouler les scènes du monde entier. Viscéralement attachée à ses racines et avide de croisements culturels, elle s’est façonné un univers musical singulier où son flow carioca authentique et sans filtre épouse les pulsations actuelles des rues de Kingston, de Kinshasa, de Medellin ou des favelas. La Brésilienne au grand cœur a placé l’empathie au centre de DNA, nouveau disque qu’elle défendra sur scène avec toute la fougue et l’allégresse qu’on lui connaît.

 
LUNDI 02.08 : PIANO ORIENTAL
BACHAR MAR-KHALIFE
TIGRAN HAMASYAN
 

BACHAR MAR-KHALIFÉ
Liban/France - Juste avant le grand OFF de la pandémie, le jeune virtuose franco-libanais s’est isolé dans l’inconfort d’une vieille bâtisse familiale de Jaj. Pour laisser les forêts de cèdres et le vent des montagnes imprégner ses élégies. Pour livrer son piano au territoire de la nuit. Pour osciller entre contemplation et chaos intérieur, effroi et sérénité. Pour appréhender l’irrationnelle frénésie d’un pays meurtri qui s’offre et se refuse au rythme de ses caprices électriques, politiques, sociaux. Et convaincu que seuls l’amour et la poésie sauront le guérir. Grandiose.

 

TIGRAN HAMASYAN 
Arménie/USA 
- André Manoukian ne se fera pas prier pour vous le confirmer : le peuple arménien a l’âme pétrie de musique. Chant modal, liturgie, doudouk, piano : autant de fragments d’une culture populaire encore très vivace dans la diaspora dont elle a jadis contribué à adoucir l’exil. A l’évidence, Tigran Hamasyan en est l’un des plus brillants ambassadeurs, lui qui a su la transcender en une expression des plus singulières, modernes et intenses. Nul doute que la postérité retiendra ce pianiste prodige, ce compositeur surdoué. Mesurons notre chance de pouvoir l’écouter au présent.

 
MARDI 03.08 : CONGO GROOVE
RAY LEMA
JUPITER & OKWESS
 

RAY LEMA
République Démocratique du Congo - On n’attendait pas forcément Ray Lema sur le terrain de l’emblématique rumba congolaise, lui qui s’est employé tout au long de sa carrière à ouvrir toutes sortes de perspectives à la musique africaine en déjouant les carcans de la tradition. Mais le répertoire de l’immense Franco, pionnier et maître du genre, méritait bien la science et l’érudition du brillant pianiste. Et ce vivifiant retour aux sources tient largement ses promesses, en nous rappelant l’universalité et la portée symbolique de ce style reconnaissable entre tous, qui chavire toujours le globe.

 

JUPITER & OKWESS
République Démocratique du Congo - Des décennies de vaches maigres n’ont pas altéré la foi de Jupiter, rockstar des faubourgs de Kinshasa qui jouit enfin d’une gloire aussi tardive que méritée. À la tête des fougueux Okwess, il mêle sa passion du groove afro-américain et sa connaissance érudite des innombrables traditions congolaises en une mixture de son cru, électrique, âpre, incandescente, expulsée à gorge déployée : le Bofenia rock. Funk, rumba, high-life et afropunk y enchevêtrent leurs pulsations fiévreuses dans l’urgence et l’exaltation. Une seule issue : la danse. 

 
MERCREDI 04.08 : DE KINSHASA À BAMAKO
SAM MANGWANA
FATOUMATA DIAWARA
 

SAM MANGWANA
République Démocratique du Congo - Mangwana chante dans huit langues différentes. Enfant des indépendances qu’il a contribué à célébrer sur toutes les scènes du continent et d’ailleurs, compagnon de route de Tabu Ley et de l’OK Jazz, il est l’une des dernières « lianes » (Lubamba, en langue Kikongo) reliant l’âge d’or de la rumba congolaise au présent. Soucieux de souligner le profond enracinement africain d’une grande diversité de cultures, le vénérable chanteur œuvre sans relâche à l’émergence d’une conscience panafricaine, en dépit d’incessants conflits ethniques et postcoloniaux. Sage et grand bonhomme.

 

FATOUMATA DIAWARA
Mali
 - L’aura de Fatoumata Diawara, après seulement deux albums, laisse entrevoir la stature qui lui est promise. Juste récompense pour celle qui aura dû forcer le destin, à l’instar de Rokia Traoré. Sur ses conseils, Fatou a osé empoigner une guitare pour composer ses propres chansons, à contre-courant des codes sociaux maliens. Ni amertume, ni esprit de revanche chez cette musicienne généreuse, éprise d’une culture qui a trouvé en elle la parfaite ambassadrice. Force et douceur, joie et mélancolie, fierté et espoir, tout se mêle harmonieusement dans la voix de cette reine. 

 
JEUDI 05.08 : NUIT DU BLUES
CROSSBORDER BLUES
DELGRES
 

CROSSBORDER BLUES : Vincent Segal, Harrison Kennedy, Jean-Jacques Milteau
France / Canada - Une voix, une guitare et des bleus à l’âme. Au gré de mille voyages, ramifications et mutations électriques, le blues a gagné ses galons de divertissement mondialisé. Mais c’est toujours dans le dénuement des origines qu’il exprime toute sa vérité. Et celle-ci éclabousse dans la voix limpide d’Harrison Kennedy, à laquelle le violoncelle de Vincent Segal et l’harmonica de Jean-Jacques Milteau font un écrin plein de justesse et de sobriété. Cette formule originale servie par des musiciens d’exception magnifie ce blues acoustique parcouru d’intenses vibrations.   

 

DELGRES
France
- Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent, selon Lucie Aubrac. Loin de figer l’engagement de Pascal Danaë dans des luttes obsolètes, le choix de baptiser son projet du nom d’une figure antillaise de la lutte antiesclavagiste traduit son désir de secouer le monde. Et son trio de 000d blues créole secoue sacrément, à coups de motifs rythmiques hypnotiques, de glissades électriques puissantes et de vibrations telluriques soufflées par l’éléphantesque sousaphone. Un groove infectieux et rageur, maillage créole d’une évidente pertinence ou résonnent toutes les révoltes. 

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