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Voir sur : https://sathoan.fr/
Depuis fin juin, un dispositif d’ARRETS TEMPORAIRES a été publié au journal officiel – Voici les infos importantes à retenir (ceci n’est qu’un résumé)
Pendant toute la période d’arrêt, les règles suivantes s’appliquent :
L’arrêté : ICI
Aller plus loin : https://sathoan.fr/arrets-temporaires-plan-de-gestion-west-med/
La baisse de taille des sardines en Méditerranée est liée à une évolution de leur nourriture et de l’environnement du golfe du Lion. Tels sont les principaux résultats du projet scientifique Mona Lisa, mené par l’Ifremer en partenariat avec les pêcheurs. La restitution finale a lieu à Sète.
Plusieurs centaines de sardines ont été prélevées en mer avec l'aide des pêcheurs professionnels
Maillons essentiels de la chaîne alimentaire dans l’océan, les sardines comptent parmi les poissons les plus pêchés au monde. Mais depuis le milieu des années 2000, pêcheurs et scientifiques constatent une forte diminution de la taille et du poids des individus sur nos côtes. En Méditerranée, leur taille est passée de 15 à 11 cm en moyenne, leur poids de 30 g à 10 g, et les sardines de plus de deux ans ont disparu. Ces sardines plus petites et plus jeunes sont très peu valorisables commercialement. Les recherches menées par l’Ifremer ont montré que ce n’était ni la pêche, ni les prédateurs naturels (thon ou dauphin), ni un virus qui en étaient la cause, mais leur alimentation. Le plancton est moins nourrissant, ce qui vient d’être confirmé par les résultats du projet scientifique Mona Lisa.
Les scientifiques ont d’abord pu analyser toutes les données qui pourraient expliquer une baisse de qualité du plancton dans le golfe du Lion. « Les images par satellite montrent clairement une baisse de la quantité de micro-algues au milieu des années 2000, allant jusqu’à 15%. C’est-à-dire au moment où on commençait à observer la baisse de taille des sardines », explique Jean-Marc Fromentin, chercheur à l’Ifremer à Sète (34). Cette diminution de la production de plancton pourrait aussi s’accompagner d’un changement de leur taille : les cellules planctoniques seraient plus petites et moins énergétiques pour les poissons qui les consomment, comme la sardine ou l’anchois.
En Méditerranée, la taille des sardines est passée de 15 cm à 11 cm en moyenne en dix ans
Ces modifications résulteraient de changements environnementaux régionaux importants, se traduisant par une baisse des nutriments apportés par le Rhône, des modifications de la circulation atmosphérique et océanique, et une augmentation globale de la température de 0,5°C en 30 ans en moyenne en lien avec le changement climatique.
En complément de ce suivi sur le milieu naturel, les scientifiques ont pu mener une expérimentation inédite par son ampleur, en milieu contrôlé. 450 sardines âgées d’un an, capturées en mer avec l’aide des pêcheurs professionnels, ont été acclimatées pendant sept mois dans huit bassins à la station expérimentale Ifremer de Palavas-les-Flots (34). Objectif : tester l’effet de la taille et de la quantité de nourriture sur la survie, la croissance et les réserves des poissons. Les sardines ont ainsi été réparties en quatre groupes avec des aliments de petite ou grande taille, en petite ou grande quantité selon les bassins.
Les sardines ont été réparties en 8 bassins pour tester l'effet de leur alimentation sur leur croissance© Ifremer
« Nous avons été surpris par l’effet très important de la taille de l’aliment, raconte Claire Saraux, anciennement chercheuse à l’Ifremer et maintenant au CNRS. Une sardine recevant des aliments de petite taille doit en avoir une double portion pour grandir comme une sardine avec des aliments de grande taille. »
En effet, avec des aliments de petite taille, la sardine consomme ses proies en mode « filtration » au travers de ses branchies, ce qui implique une nage soutenue pendant une assez longue période de temps. Avec des aliments de grande taille, la sardine gobe ses proies une par une, ce qui requiert un temps de nage soutenue bien moins long et donc une moindre dépense d’énergie.
Les sardines nourries en grande quantité avec des aliments de plus grande taille ont retrouvé une taille similaire à celles pêchées avant 2008. La démonstration sur la responsabilité de l’alimentation est ainsi bouclée.
À propos
Le projet Mona Lisa (Recherches sur les fortes MOrtalités NAturelles et Les Indicateurs pour la gestion des stocks de Sardines et d’Anchois de Méditerranée) a débuté en 2016. Il a été piloté par l’Ifremer, en partenariat avec l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie – Laboratoire d’océanographie de Villefranche sur Mer) et l’AMOP (Association méditerranéenne des organisations de producteurs). Le projet a été financé par le FEAMP (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) et par FFP (France filière pêche).
Sette, juillet 1791 : un nouvel ordre s'instaure.
Après l'écroulement de l'Ancien Régime politique et social, l'Assemblée constituante s'est efforcée de bâtir un nouvel ordre plus juste, plus démocratique. Comme le montre le registre des délibérations municipales de cette époque, bien des aspects de la vie du pays, du point de vue économique et social, furent réorganisés, y compris le secteur de la pêche.
L'Assemblée constituante n'avait pas attendu la promulgation de la Constitution (3 septembre 1791) pour agir, même dans des secteurs essentiels à la vie du pays. C'est ainsi que dès février 1790, la France fut organisée en départements, districts, cantons. Comme dans ces circonscriptions il n'y avait pas de représentant du pouvoir central, c'est par le consul du district de Montpellier et par son procureur syndic (secrétaire général) Cambacérès que Sette prenait connaissance des lois et décrets nouveaux. Le 12 juillet 1791, la municipalité de Sette reçoit un paquet du district de Montpellier dont il sera fait l'inventaire quatre jours plus tard : ce sont les copies de vingt quatre lois et décrets pris par la Constituante en vue de réorganiser la société. Sont évoqués les baux des messageries, l'organisation des Ponts et Chaussées.
Après la Constitution civile du clergé, on se soucie de "la conservation des évêques". Dans l'ordre économique, on décrète la libre circulation du numéraire dans tout le royaume. Ainsi s'unifiait le grand marché intérieur de la France. Après la fuite du roi, on en appelle à la vigilance. On organise même le statut "des caporaux et tambours des régiments suisses" !
Le domaine maritime n'est pas oublié. L'Assemblée constituante ordonne d'appliquer à Sette les règlements du port de Marseille. Règlements basés sur l'article 4 des ordonnances de décembre 1778 et les lois du 12 décembre 1790 et 6 janvier/15 avril 1791. Ce corpus réglementaire aménageait la prudhommie de Marseille où les prudhommes (hommes sages et avisés) étaient élus. Ainsi, déclare la municipalité de Sette, doit-on procéder dans une circonscription regroupant la ville-port, Frontignan, Mèze, Bouzigues, mais aussi Mauguio, Marsillargues, Vauvert, Aigues-Mortes.
Sont concernés les pêcheurs en mer (y compris les Catalans résidents) et en étang, propriétaires de leur barque pouvant embarquer au moins trois hommes. Alors, la communauté des pêcheurs est convoquée à l'église des Pénitents. Le maire expose à l'assemblée le but de la réunion. Et l'on passe à l'élection du prudhomme major et de quatre prudhommes. Après deux tours de scrutin, Gourmandin et Augustin Pontic sont en lice pour le poste de prudhomme major. Pontic l'emportera par 45 voix contre 43 à Gourmandin. Celui-ci sera élu second prudhomme. Puis, Louis Richard est élu troisième prudhomme et Etienne Molinié sera le quatrième.
Ainsi s'éclaire un point de l'histoire de Sète : la première élection des prudhommes. Et on peut évoquer, après 1789, une reconstruction démocratique de ce qui est encore le royaume de France.
Hervé Le Blanche
Photo : HLB
LE RENDEZ-VOUS DES DÉCIDEURS DE LA FILIÈRE PÊCHE ET DES PRODUITS DE LA MER
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L’Occitanie est la première région d’aquaculture et de pêche côté français. De la mer à l’assiette, les professionnels œuvrent pour vous délivrer le meilleur de la Méditerranée. Découvrez leurs métiers et leur savoir-faire en images !
Bordée par 220 kilomètres de littoral, l’Occitanie concentre près de 80% de la flotte méditerranéenne française grâce à ses 4 ports de pêche principaux. Les filières pêche et conchylicoles (spécialisées dans l’élevage des coquillages) occupent une place importante dans l’économie maritime régionale. Plus de 4 000 professionnels de la mer travaillent sur les exploitations ou à bord de leurs embarcations.
DES PECHEURS ARTISANS COTIERS ENGAGES POUR LA PREMIÈRE PÊCHERIE DE THON ROUGE CERTIFIÉE MSC EN MEDITERRANEE FRANCAISE
La SA.THO.AN et l’Association VALPEM (Association pour la Valorisation des Produits de la Pêche en Méditerranée) oeuvrent main dans la main pour le développement d’activités durables de pêche pour les générations futures.
Depuis 2017, la pêcherie de thon rouge (Thunnus thynnus) habilitée à la marque collective THON ROUGE DE LIGNE PÊCHE ARTISANALE, s’est engagée dans un projet d’éco-certification. L’objectif était de faire reconnaître les bonnes pratiques de pêche et de gestion de la pêcherie définies comme exigences dans le règlement d’usage de la marque (suivi des quotas, enregistrement des captures, traçabilité des produits, sélectivité des engins, évitement des captures accidentelles, partenariats scientifiques,…), par l’obtention d’une certification reconnue attestant ces bonnes pratiques.
Parmi les référentiels disponibles, le label Marine Stewardship Council (MSC) est apparu tout à fait adéquat. Basé sur le code de conduite pour une pêche responsable de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ce label, de plus en plus connu des consommateurs, a pour objectif de promouvoir une gestion durable des stocks de poissons, en garantissant l’utilisation de modes de pêche responsables par les pêcheries qui s’engagent à :
Cette démarche de certification MSC concerne aujourd’hui 23 des 55 navires adhérents à la SATHOAN détenteurs d’une autorisation européenne de pêche au thon rouge (tous habilités par la marque Collective « Thon Rouge de Ligne »). Il s’agit de petits navires côtiers pêchant exclusivement aux métiers de l’hameçon (ligne, traîne, palangre) dans le golfe du Lion, les eaux corses ou au nord des Baléares. Le poisson est commercialisé en frais sur les marchés de consommation régionaux et nationaux.
Ainsi, cette pêcherie artisanale est la toute première pêcherie française de thon rouge certifiée par l’écolabel MSC. C’est aussi, la deuxième pêcherie de thon rouge éco-certifiée MSC au monde après la pêcherie palangrière japonaise Usufuku Honten.
Cette reconnaissance de la durabilité de la pêcherie est le fruit du travail d’équipe de toute une filière (pêcheurs, mareyeurs, poissonniers) et des efforts individuels constants et partagés entre tous ces acteurs.
Il n’aurait pu être mené sans les soutiens de l’Association interprofessionnelle France Filière Pêche, de la Région Occitanie et du Département de l’Hérault, qui auront donc permis au cours des six dernières années le déploiement de partenariats et d’actions scientifiques avec l’IFREMER sans précédent sur la pêcherie méditerranéenne de thon rouge.
Le communiqué de SATHOAN : ICI
La présentation de la pêcherie : ICI
La liste des navires certifiés : ICI
Le communiqué du MSC : ICI
Le dossier de certification : ICI
Sathoan : la lettre d'information de mars 2021 : sur : https://sathoan.fr/la-lettre-dinformation-janvier-2021-2/
Le projet Connect-Med (connectivité des poissons à l’interface lagune – mer en Méditerranée) est un projet de recherche ciblant quatre espèces côtières, la daurade royale, le loup, le muge et la saupe, au sein des lagunes méditerranéennes. Plus de 360 poissons ont déjà été marqués depuis le démarrage du projet en 2017.
L’objectif du projet est de mieux comprendre la connectivité de ces espèces entre les lagunes et la mer en fonction de différents types d’habitats, naturels ou exploités (conchyliculture) et des conditions environnementales (température de l’eau, vent, oxygène…).
Ce projet est mené par l’UMR MARBEC (Ifremer, le CNRS, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Université Montpellier), en collaboration avec de nombreux partenaires financiers dont l’Agence française pour la Biodiversité et de nombreux partenaires scientifiques et techniques dont la majorité des Parcs Marins entre Marseille et la frontière espagnole.
Les données permettent :
Des telles informations sont aujourd’hui indispensables pour contribuer à la mise en place d’une gestion durable de ces ressources exploitées.
270 daurades (Sparus aurata), 150 loups (Dicentrarchus labrax), 50 saupes (Sarpa salpa) et 50 muges (Mugil spp) seront marqués entre 2017-2020. Actuellement, sont comptés 360 poissons marqués depuis juin 2017 (dont 202 en 2019).
A l’attention des pêcheurs côtiers pour aider au signalement des poissons marqués. L’identification du poisson, la date, l’heure, le lieu de pêche sont nécessaires au suivi.
En savoir plus : https://pole-lagunes.org/projet-connect-med/
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Ce lundi 29 mars 2021, Jean-Marie Ricard, 1er Prud'homme de Thau, a reçu à Bouzigues, Emmanuelle Darmon, Sous-Préfète de l 'Hérault et secrétaire Générale Adjointe de la Préfecture, pour des échanges qui se sont poursuivis durant plusieurs heures.
Tous les deux ont pu ainsi réaliser un point précis sur la situation de la pêche sur l'étang de Thau.
Une sortie en bateau a permis à Madame Darmon de se rendre sur plusieurs sites, les observer, tandis que Jean-Marie Ricard pouvait lui donner toutes les précisions nécessaires à différents niveaux du côté sanitaire jusqu'à celui des quantités pêchées, du respect de la réglementation... Entre-autres.
Au retour, une synthèse des observations a été réalisée dans le bureau de la prud'homie de Bouzigues.
Une mise en valeur de la pêche sur le bassin de Thau qui sous un soleil presque estival n'aura pas laissé insensible Madame Darmon.
A savoir : La fonction des prud’homies, que l’on appelle également Communautés de patrons-pêcheurs, est d’organiser l’exploitation d’une ressource commune par l’ensemble des pêcheurs d’un lieu.
Sur la lagune, nous trouvons la prud’homie Sète-étang de Thau (dirigée par un Prud’homme major également appelé Premier prud’homme) qui regroupe de petites prud’homies locales (Bouzigues, Frontignan, Marseillan, Mèze, Sète).
Olivier Poivre d'Avror, ambassadeur des Pôles et des enjeux maritimes
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