Communiqué à propos de la pénurie de ressource en eau par Henri LOISON, Président du comité des usagers du bassin de thau du cycle de l'eau

Communiqué à propos de la pénurie de ressource en eau par Henri LOISON, Président du comité des  usagers du bassin de Thau du cycle de l'eau.

"Montpellier. Pénurie de la ressource en eau : le Languedoc-Roussillon fortement impacté

 "Pour prévenir les conflits, l’agence régionale de l’eau a organisé une grande journée d’échanges le 29 juin 2021 à Montpellier.

L’Agence de l’eau prévient : il manque déjà 84 millions de m3 d’eau en Languedoc-Roussillon chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1,2 million d’habitants. Et cela ne va pas s’arranger : « Les effets du changement climatique sont là », assure l’agence de l’eau qui précise qu’à horizon 2050-2070, le débit moyen des principales rivières devrait diminuer de 10 à… 40 % !

"Dans la partie méditerranéenne de l'Occitanie, tous les bassins des fleuves côtiers montrent des signes de tension sur la ressource en eau"

L’agence de l’eau, qui agit dans le cadre d’un programme d’intervention 2019- 2024, dispose d’une capacité d’aide annuelle d’environ 440 M€.

Les nappes souterraines aussi touchées

Le directeur régional précise que les nappes souterraines, et notamment celle du pliocène dans les Pyrénées-Orientales et la nappe de l’Astien dans l’Hérault, sont également touchées : elles accuseraient un déficit de plus de 3 millions de m3 « qui manquent pour équilibrer la balance entre les prélèvements et les réalimentations », complète le spécialiste de l’eau.

"Il faut mettre en œuvre des plans de gestion de la ressource en eau (PGRE), première étape de l’adaptation au changement climatique"

Il faut encourager les collectivités à établir des PGRE (des plans de gestion de la ressource en eau) afin de préserver la ressource et garantir un partage équilibré entre les besoins pour l’eau potable, l’irrigation et l’industrie : « Avec l’objectif majeur de laisser suffisamment d’eau dans les rivières et les nappes pour leur bon fonctionnement ».

  • Plusieurs années de sécheresse consécutives

Un enjeu d’autant plus incontournable que le territoire a connu plusieurs années consécutives de sécheresse importante. "

Dans ces conditions, et face à l'inertie des pouvoirs publics et de certains élus locaux, seule l'action citoyenne peut permettre la modification des politiques en matière d'eau et d'assainissement des eaux usées sur l'ensemble du territoire national.

Nous rappelons nos propositions:

Inscription dans la constitution du droit à l'accès à l'eau pour tous après révision constitutionnelle soumise à référendum. Plus de 100 millions d'européens n'ont pas accès à l'eau potable, en France métropolitaine près de 1,1 million de personnes n'ont pas accès à l'eau et à l'assainissement, la Guadeloupe est en pénurie d'eau potable depuis plusieurs mois.

Création d'un service national de l'eau et des barrages hydroélectriques qui sont privatisés progressivement (750 barrages sur le territoire national). Des moyens accrus pour les six agences de l'eau de notre territoire en s'appuyant sur les collectivités territoriales pour s'adapter au changement climatique.

Création de fonds spéciaux d'Etat sans intérêt pour financer la modernisation des réseaux.

Maillage national des réseaux d'eau potable les plus importants pour alimenter les territoires en stress hydrique.

Localement, la situation est bloquée, la compétence eau potable et assainissement des eaux usées étant celle  de l'agglomération du bassin de Thau, on aurait pu envisager la création d'une régie publique d'agglomération.

Les élues et élus du Syndicat d'Adduction d'Eau potable de Frontignan ayant reconduit VEOLIA pour 10 ans et la ville de Sète continuant avec SUEZ au sein d'une Société d'Economie Mixte à Opération Unique pour 10 ans ont engagé les collectivités publiques dans la marchandisation de l'eau, bien universel. Cette marchandisation s'étant caractérisée par la bataille ridicule entre VEOLIA et SUEZ pour se partager internationalement le gâteau et l'argent public versé par les collectivités locales c'est-à-dire les usagers.

A ce titre, il faut rappeler que la raréfaction de la ressource est potentiellement productrice de profit pour ces groupes financiers et leurs actionnaires.

L'agglomération a de son côté offert à SUEZ une concession de service de 20 ans pour la construction et l'exploitation de la station des eaux usées de Sète et l'exploitation des réseaux de l'agglomération.

Nous considérons cette  décision fortement défavorable pour les usagers, nous avons porté d'autres solutions non prises en compte lors de l'enquête publique. Nous avons remis à l'époque au Commissaire Enquêteur un document de plus de 150 pages, ce monsieur très aimable au demeurant, relatant dans son rapport nos propositions par quatre ou cinq mots, bien loin de ses paroles puisqu'il considérait que le problème de Sète n'était pas l'usine de traitement des eaux usées mais la qualité des réseaux et les 40Km de réseau unitaire existant (eau pluviale et eaux usées dans la même conduite).  

Cette usine est dangereuse malgré tout par le système de méthanisation en entrée de ville, son coût est prohibitif, 64 Millions d'euros, 72  Millions d'euros? On connaîtra le montant exact des travaux à la fin du chantier qui semble connaître des difficultés avec les déchets entreposés le long de la voie routière en face de la zone des eaux blanches de Sète. "

 

Carte mondiale : pénurie de ressource en eau

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Henri LOISON, Président du comité des  usagers du bassin de thau du cycle de l'eau.