Bon à savoir

Cela fait 34 ans que les Brescoudos, ces inconditionnels de Harley Davidson et autres superbes motos, débarquent à l'île singulière

boscCapture d’écran 2023-09-03 163503Cela fait 34 ans que les Brescoudos, ces inconditionnels de Harley Davidson et autres superbes motos, débarquent à l'île singulière sur leurs montures rutilantes et pétaradantes sous les regard d'une foule d'amateurs de tous âges.
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Les bikers héraultais défilaient  cette année non pas vers le centre-ville mais vers la place Victor Hugo et son avenue...
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Ce dimanche 3 septembre,  un  concert gratuit de rock du groupe pop rock Replay était organisé exceptionnellement sur le site. Et à partir de 12 h30  des dizaines de tables avaient été dressées  en l'honneur de la rituelle venue des motards organisée par la ville. L'occasion pour les autochtones et les touristes d'admirer les incroyables engins de ces amoureux des deux roues toujours heureux de faire une escale à Sète pour déguster des produits du terroir, passer un moment convivial , avant de repartir vers de nouvelles aventures.
 

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Des « Sétois » au Moyen-Âge.

Après l’effacement de l’empire romain d’Occident (Vè siècle après J.-C.), les documents manquent pour affirmer, dans l’ « Île », la présence d’habitants. Ce n’est qu’au IXè siècle, sous les successeurs de Charlemagne que l’obscurité se dissipe quelque peu. Et l’emplacement de ces anciens témoignages est toujours présent dans notre ville.

L’empire romain écroulé, ce qui deviendra le Languedoc eut une histoire tourmentée : il connut la domination wisigothique de 460 aux environs de 720, un intermède arabe, les raids du roi des Francs Charles Martel qui fut surnommé ainsi – le marteau – après ses interventions dans le Midi : prise de Narbonne en 738, pillage d’Agde et de Béziers, destruction de Maguelone… Que fut le devenir des gens de « Sète » durant ces siècles tragiques et obscurs ?

Les environs du mont Saint Clair sont-ils sortis de l’Histoire et sont-ils restés inhabités ou n’ont-ils connu qu’une population saisonnière ? Ont-ils servi de refuge ?

Après tout, perdu entre le ciel et les eaux, d’accès difficile, le mont aurait pu s’y prêter. Sous réserve de nouvelles trouvailles archéologiques, nous ignorons tout de la vie de « Sète » jusqu’au IXème siècle. Les auteurs de L’Histoire de Sète semblent penser qu’une certaine population s’est maintenue, vivant des ressources du milieu. Quoi qu’il en soit, ensuite, les textes carolingiens attestent d’une présence humaine au voisinage du mont Saint Clair.

En ces temps reculés, Sète était un domaine de l’abbaye de Saint Sauveur d’Aniane qui avait aussi des possessions près de Mauguio. D’après le diplôme délivré par le fils de Charlemagne en 837, on se livrait à différentes sortes de pêche, on exploitait les bois et cultivait des terres, au sein de quelques domaines ruraux au pied du mont Saint Clair, là où les alluvions ont formé une plaine qui deviendra celle des Métairies. Pas de grands domaines, ni encore de village. Tout au plus se préoccupe-t-on, sans doute, de fournir un lieu de culte. Mais ce qui a été, peut-être, la plus ancienne église de Sète a été consacrée au XIIè siècle (1146).

Elle était dédiée à saint Dié, martyr en Cappadoce et vénéré spécialement le 12 juillet à un moment où Saint Clair était inconnu. D’après certaines traditions, la pierre de l’autel contenant les reliques du saint aurait fait un voyage mouvementé, en particulier sur l’étang de Thau. Cette église était implantée près d’une source, à l’entrée du chemin dit de la croix de Marcenac qui monte vers Saint Clair en croisant le chemin de l’Anglore et rejoint le chemin de la Craque. Aujourd’hui, une croix marque toujours cet emplacement près du croisement avec le boulevard Camille Blanc. Cette croix date de 1783 quand la vieille église Saint Dié était devenue l’église Saint Joseph et que le cimetière fut déplacé au Barrou.

Cette croix était voisine de la métairie Grenier ; croix Grenier, elle prit le nom de Marcenac, un propriétaire voisin. Dans notre pays d’ancienne Histoire, la croix de Marcenac, près d’un boulevard à l’intense circulation automobile, témoigne d’une implantation médiévale.

 

Hervé Le Blanche

Des « Sétois » au Moyen-Âge.

Après l’effacement de l’empire romain d’Occident (Vè siècle après J.-C.), les documents manquent pour affirmer, dans l’ « Île », la présence d’habitants. Ce n’est qu’au IXè siècle, sous les successeurs de Charlemagne que l’obscurité se dissipe quelque peu. Et l’emplacement de ces anciens témoignages est toujours présent dans notre ville.

L’empire romain écroulé, ce qui deviendra le Languedoc eut une histoire tourmentée : il connut la domination wisigothique de 460 aux environs de 720, un intermède arabe, les raids du roi des Francs Charles Martel qui fut surnommé ainsi – le marteau – après ses interventions dans le Midi : prise de Narbonne en 738, pillage d’Agde et de Béziers, destruction de Maguelone… Que fut le devenir des gens de « Sète » durant ces siècles tragiques et obscurs ?

Les environs du mont Saint Clair sont-ils sortis de l’Histoire et sont-ils restés inhabités ou n’ont-ils connu qu’une population saisonnière ? Ont-ils servi de refuge ?

Après tout, perdu entre le ciel et les eaux, d’accès difficile, le mont aurait pu s’y prêter. Sous réserve de nouvelles trouvailles archéologiques, nous ignorons tout de la vie de « Sète » jusqu’au IXème siècle. Les auteurs de L’Histoire de Sète semblent penser qu’une certaine population s’est maintenue, vivant des ressources du milieu. Quoi qu’il en soit, ensuite, les textes carolingiens attestent d’une présence humaine au voisinage du mont Saint Clair.

En ces temps reculés, Sète était un domaine de l’abbaye de Saint Sauveur d’Aniane qui avait aussi des possessions près de Mauguio. D’après le diplôme délivré par le fils de Charlemagne en 837, on se livrait à différentes sortes de pêche, on exploitait les bois et cultivait des terres, au sein de quelques domaines ruraux au pied du mont Saint Clair, là où les alluvions ont formé une plaine qui deviendra celle des Métairies. Pas de grands domaines, ni encore de village. Tout au plus se préoccupe-t-on, sans doute, de fournir un lieu de culte. Mais ce qui a été, peut-être, la plus ancienne église de Sète a été consacrée au XIIè siècle (1146).

Elle était dédiée à saint Dié, martyr en Cappadoce et vénéré spécialement le 12 juillet à un moment où Saint Clair était inconnu. D’après certaines traditions, la pierre de l’autel contenant les reliques du saint aurait fait un voyage mouvementé, en particulier sur l’étang de Thau. Cette église était implantée près d’une source, à l’entrée du chemin dit de la croix de Marcenac qui monte vers Saint Clair en croisant le chemin de l’Anglore et rejoint le chemin de la Craque. Aujourd’hui, une croix marque toujours cet emplacement près du croisement avec le boulevard Camille Blanc. Cette croix date de 1783 quand la vieille église Saint Dié était devenue l’église Saint Joseph et que le cimetière fut déplacé au Barrou.

Cette croix était voisine de la métairie Grenier ; croix Grenier, elle prit le nom de Marcenac, un propriétaire voisin. Dans notre pays d’ancienne Histoire, la croix de Marcenac, près d’un boulevard à l’intense circulation automobile, témoigne d’une implantation médiévale.

 

Hervé Le Blanche

La 279ème édition de la Saint-Louis se déroulera du 17 au 22 août : découvrez-là

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L'affiche officielle, créée par Vivi Navarro, et, les invités d'honneur, Roger D'Elia et sa famille, ont été dévoilés à l'occasion de la conférence de presse  au Musée de la Mer.

Les temps forts de la fête traditionnelle de l'Ile Singulière qui aura lieu du 17 au 22 août prochain, ont également été annoncés. Retrouvez bientôt le programme détaillé sur Thau-Infos.fr.

François Commeinhes, Maire de Sète, président de Sète Agglopôle Méditerranée nous précisait à cette occasion  :


”Le rendez-vous qui nous rassemble.  Je sais votre attachement à notre fête locale. Il est à la hau- teur de l’amour que vous portez à notre ville. Notre Saint- Louis est le rendez-vous attendu par toutes et tous. Elle est un des temps majeurs qui fait le supplément d’âme de notre ile singulière. Cette 279 e édition sera encore festive, traditionnelle, émouvante, et partagée entre nous toutes et tous. J’ai, tout comme vous, la Saint-Louis chevillée au corps et au cœur. Comme vous, j’ai hâte de me retrouver le jeudi soir, place de la mairie, pour lancer les réjouissances. Comme vous, j’aime voir les petits jouteurs arracher des larmes de joie à leurs parents éblouis et les chevaliers de la tintaine en découdre pour un pavois de prestige, dans un lundi de fête comme seule Sète sait les vivre. Les Sétois aiment leur Saint-Louis. Et ils la chérissent encore plus lorsque ce sont leurs compatriotes qui sont mis à l’honneur"

Peut être une représentation artistique de 4 personnes, personnes debout, affiche et texte

"Cette année, nous rendons hommage à Roger D’Elia."

"De son enfance sur les “catalanes”, à sa vie de pêcheur sur les chalutiers, jusqu’à la présidence de l’Amicale des pêcheurs Sète Môle durant de nombreuses années, Roger d’Elia est une figure de la vie Sétoise. Un grand merci à la famille de Roger, et particulièrement à ses trois fils, d’avoir accepté cette mise à l’honneur pour cette édition 2023. Parce que Sète n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle vibre au rythme de la pêche."

"Cet hommage, c’est aussi la volonté que nos traditions et notre patrimoine maritime soient particulièrement célébrés cette année. Alors même que se lèvent des tempêtes à l’horizon, que le nombre de bateaux diminue, que la réglementation se fait toujours plus complexe, que la rentabilité des entreprises est menacée, je souhaite rappeler haut et fort combien la pêche est indissociable du passé comme de l’avenir de notre ville, et comme elle a tout notre soutien."

"Vivi Navarro “signe” l’affiche de cette 279e Saint-Louis. Elle aussi est une enfant de Sète. Une artiste qui “a la chair de poule” à chaque édition."

"Elle a ainsi imaginé et réalisé une affiche tout en symboles. Et puis, bien sûr, que serait la Saint-Louis sans les Présidents des Sociétés de Joutes, et les Rameurs Sétois, acteurs ma- jeurs de notre fête locale. A eux aussi, un chaleureux merci. Chers Sétoises, chers Sétois, je sais pouvoir compter sur vous pour faire de la Saint-Louis 2023 un événement d’amitié, de fraternité et de partage. Des valeurs ancrées au fond de nos cœurs et que vous vous offrez mutuellement. Très belle Saint-Louis à toutes et tous ! "000

Roger D’Elia, le pêcheur qui ne joutait pas

Parce que c’est de l’eau salée qui coulait dans ses veines, Roger D’Elia a transmis l’amour de la mer à sa descendance, qu’ils soient pêcheurs ou jouteurs. Mais il a aussi su voir les temps changer, les besoins évoluer, et trouver le temps et l’intelligence d’améliorer les choses. Pour sa famille, au sens le plus large...

Dans la famille D’Elia, je voudrais Roger, mais aussi Louis, Elie, Serge, Philomène, David…. Cette famille-là, c’est une histoire de prénoms qui se transmettent. Des prénoms qui font écho sur plusieurs générations, mais aussi dans le cœur de beaucoup de pêcheurs encore aujourd’hui. Des prénoms qui renvoient à des actes héroïques, des pêches miraculeuses et un sens du partage, de la famille et des copains.

Cette Saint-Louis 2023 rend hommage à tous ces prénoms, et plus particulièrement à Roger, premier du nom. Roger D’Elia n’a pas quinze ans quand il commence à travailler sur les chalutiers, au début des années 40. Mais il n’a pas attendu aussi longtemps pour embarquer et prendre le large. Avec un père pêcheur comme Louis, “l’homme à la cigarette” comme l’appelle David son arrière-petit-fils, rien de bien surprenant. Son enfance, c’est sur des “catalanes” qu’il la passe. Cette barque latine élégante servait surtout à remonter des sardines. Dernier né de Louis et Philomène, Roger est également entouré d’une sœur ainée, Adèle, et d’un frère qu’il connaîtra brièvement, Elie. De ce frère, on en parle peu dans la famille ; peut-être parce que c’est à l’échelle nationale qu’on parle de lui. Elie D’Elia est un héros de guerre.

 

Résistant dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), chef de groupe de “l’Armée Secrète”, quand son nom fait surface c’est sous un alias, Roger Lemaire. Déclaré mort en action le 28 février 1944, en Dordogne, Roger D’Elia vivra toute une vie avec l’absence de ce frère parti à 21 ans, alors que lui-même en a à peine 16. Ce n’est pas pour autant qu’Elie est effacé des mémoires, bien au contraire : une rue à Sète porte son nom, proche de la Rue des Marins où, à une époque, à la Saint-Pierre, un défilé portant cocardes s’y arrêtait le temps d’une commémoration. Mais il se construit, Roger, se marie, fait la bringue avec les collègues, a trois fils qu’il nomme Elie, Serge et Roger, et aussi des neveux dont il sera très proche. Les années d’après-guerre, même si elles sont difficiles, sont aussi des décennies clémentes pour les pêcheurs. Ce qui sera peut-être le tournant majeur dans la vie de Roger D’Elia, et de beaucoup d’autres pêcheurs après lui, c’est, il y a tout juste 75 ans cette année, la création du Grand Pardon de la Saint-Pierre.

C’est en 1948 que LA fête des pêcheurs est lancée, organisée par l’Amicale des Pêcheurs Sète-Môle dont Roger D’Elia est trésorier. Il est en charge de l’organisation de la partie festive de l’événement, rendez-vous avec l’évêque, gestion de la grande fête foraine qui s’étendait alors jusqu’à la Rampe des Arabes, mais aussi rencontres avec le général de l’armée, puisqu’à cette époque, les militaires ont une place d’honneur lors du défilé et du dépôt de gerbe en mer. De 7 à 14 ans, Serge D’Elia grandit littéralement dans les pas de Roger, son père, et devient le petit porte-drapeau dans le défilé de la Saint-Pierre. Aujourd’hui, c’est avec une certaine nostalgie que Serge D’Elia se souvient de cette époque :

“C’était des défilés majestueux, des musiques militaires et le cortège de chalutiers remplis de touristes à n’en plus finir. Tant qu’il y aura des gens pour s’en occuper ça continuera, mais cette fête n’est plus aussi populaire qu’avant à cause de certaines restrictions en matière de sécurité qui la rendent plus difficile à organiser. Il y a aussi de moins en moins de chalutiers. Nous avions l’habitude d’aller manger des brochettes chez Pacheco les lundis soirs du Grand Pardon. C’est un cérémonial que je n’aurais manqué pour rien au monde.

 

Au décès du Président de l’Amicale, Raphaël Nocca, en 1982, Roger D’Elia prend la succession. Jusqu’en 2012, il continue l’aven- ture de la Saint-Pierre avec ses amis de toujours, Loulou Albano et Roger Stento, entre autres. Francis Le Bail se souvient de la passation de flambeau : “Chaque année il nous demandait, ‘les petits vous êtes prêts ? Les petits, vous êtes prêts ? Jusqu’au jour où il a décidé qu’on était prêts.” Les premières années, les jeunes “Pilou” Tesoro et Francis Le Bail président l’amicale en duo et Roger restera président d’honneur jusqu’à la fin. Retour à la grande période de la pêche qui dure jusqu’au milieu des années 60. C’est aussi le moment où Roger D’Elia tombe gravement malade. Le verdict est sans appel : son corps ne peut plus encaisser les longues et rudes journées de sorties en mer. Impossible pour Roger D’Elia d’en finir avec le monde marin. Il passe simplement de l’autre côté de l’étang, à Loupian, où il enfile la salopette de ciré et devient ostréiculteur jusqu’à la fin des années 80, où il se dirige tout doucement vers ses 60 ans.boubouIMG_20230721_111512

"Là encore la famille n’est pas loin et son neveu, Louis, traine parfois dans sa barque pour partager les temps fort de cet autre métier. Dans la famille D’Elia, les joutes ce n’est pas une évidence pour tout le monde. Chez les D’Elia, c’est dans les plus jeunes géné- rations que la tenue de chevalier devient presque systématique, et pas qu’un peu. Des finales et demi-finales de la Saint-Pierre à celles de la Saint-Louis, les D’Elia n’ont pas à rougir de leur palmarès. Roger, lui, connu pour regarder les joutes d’en haut des gradins avec son ami Loulou Albano, “il passait juste la tête, sauf pour les grandes occasions, comme ce dimanche de la Saint-Louis 2001, où mon frère Cyril gagne le tournoi Juniors et je gagne le tournoi des moyens, se rappelle avec émotion son petit-fils David D’Elia. Il était fier.” Louis Talano non plus n’est pas en reste, avec son prix de Champion de France des Joutes languedociennes en 1972, catégorie Moyens. Au moment de la retraite, la question de l’après se pose souvent. Mais Roger D’Elia ne tarde pas à attraper navettes et filets et à restaurer et fabriquer des filets dans son petit garage près du quai Aspirant Herber."

"Il y passera ses journées de filetier jusqu’à plus de 80 ans, et parfois fera même un peu le secrétaire pour son fils Serge, praticien ORL bien connu. C’est parce qu’il aime les siens et qu’il sait la difficulté du travail qu’il fait ça, Roger. Pour aider ses neveux qui partent en mer, mais aussi parce qu’il y a chez lui ce besoin de savoir, de comprendre et d’améliorer. “Il était très ambitieux, se rappelle son neveu Louis. Il voulait sans cesse aller de l’avant”. Capitaine du premier chalutier à faire du thon dans les années 60, initiateur de la pêche au lamparo avec Jean Di Bianco, premier à utiliser des filets en nylon, “il voulait savoir le pourquoi des choses, et l’améliorer.” C’est un touche-à-tout tourné vers les autres qui endosse même, jusqu’au début des années 2000, la présidence d’une autre organisation majeure pour la communauté maritime : la coopérative d’achat des pêcheurs."

C’est une lourde tâche qui attend Roger D’Elia, mais il sait déjà qu’elle est im- portante pour les futures gé- nérations car les 30 glorieuses sont bien loin. Lors de cette présidence il réussit à mettre en place des groupements d’achats pour les postes de ra- vitaillement en carburant des chalutiers, et arrive même à négocier les prix auprès des pétroliers. Pas peur de monter à Matignon pour affronter les plus hautes sphères et revenir avec un chèque qui servira à construire le poste à carburant pour les chalutiers. Pas peur non plus de lancer une grève de 3 mois face à des mareyeurs qui n’achètent plus au vrai prix. Quoi d’étonnant à ce qu’il reçoive, en 2011, la médaille d’or du Mérite civil et militaire des mains de Ann Dao Traxel, fille adoptive de Jacques Chirac, lors de la 64e Saint-Pierre ?... Mais pour Roger D’Elia, ce qui compte autant que la mer, c’est les copains.

“On rentrait le soir à toute heure. Le dimanche il fallait dégorger, dit Louis Talano en souriant. On était des fêtards mais on ne courrait pas les filles, on restait entre collègues. C’était au plus qui boit, au plus qui bouffe, au plus qui chante.” “S’il ne faut écrire qu’une chose, c’est que c’était un homme fidèle”, insiste David D’Elia, petit-fils à qui Roger a beaucoup transmis.

Il garde avec lui le souvenir vivace d’un homme instruit, sur qui on pouvait compter. Ami fidèle, mari fidèle, Roger D’Elia avait sa façon à lui de combattre la perte de ceux qu’il avait aimés. Quai de la Consigne, Rampe des Arabes, cimetière marin, mairie. Au décès de sa femme Maryse, en 1986, et tous les jours de sa vie après ça, Roger a parcouru le même chemin pour se recueillir. Parce qu’il a aimé sa famille, parce qu’il a aimé ses amis, parce qu’il a tant fait pour Sète et les pêcheurs, Roger D’Elia, au travers de sa famille, sera au cœur de cette Saint-Louis

 

 Quant à Vivi Navarro qui obéit toujours à ses intuitions, c’est elle qui a créé l’affiche de la Saint-Louis 2023.

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Vivi Navarro, peintre diplômée en dessin scientifique et technique, vit et travaille à Sète. Son histoire avec l’île singulière est enracinée dans la cité portuaire où plusieurs générations de sa famille vivent ou ont vécu. L’artiste se définit comme “chercheur en laboratoire car si je ne comprends pas les choses, je ne peux pas les dessiner. J’explore, je cherche à comprendre, à observer. Je suis sur le champ des possibles et je fais ce que j’ai envie et je traduis ce que je ressens, je veux le partager”. Elle décrit, écrit, précise dans un souci de fidélité.

L’artiste s’est essayée à plusieurs courants depuis qu’elle a 12 ans, elle a suivi son propre parcours, se détachant de la figuration, allant jusqu’à l’abstrait. L’affiche qu’elle a créée pour cette 279e Saint-Louis valorise un détail des joutes, un zoom qui montre à lui seul la noblesse du sport et sa technicité :

“la matière m’intéresse, quand elle a vécu. Ce qui est lisse ne m’intéresse pas. Je voulais montrer cette force et cette sorte de violence, dont les cicatrices sont gravées sur les pavois”. Vivi détaille son travail : “la base, c’est travailler sur des supports qui ont vécu, qui ont une histoire, plans, cartes, agendas ... Tout est bon dès qu’il y a des écrits, schémas, inscriptions etc ...”. La ‘mise en danger, Vivi aime cela : “c’est un défi technique. Ici une magnifique carte marine du milieu XIXème , levée par trois ingénieurs hydrographes pour le Service Hydrographique et Océano- graphique de la Marine. Pour notre Saint-Louis, j’ai recadré ma carte marine avec un focus sur Sète et alentours, format A1, anticipant les déclinaisons finales au ratio, et j’ai couru la faire imprimer. Ensuite, il a fallu rapatrier le pavois scarifié et sa lance, en atelier, pour dessiner sur le motif (en direct). ‘Confinée’ dans mon atelier, j’ai œuvré à la pierre noire, aux encres grasses, et autres. J’ai observé, zoomé, assuré mon geste, construit, j’ai voulu comprendre le volume de ce bouclier, légender les zones éliminatoires, mais aussi et surtout j’ai voulu monter les points d’impact du trident sur le bois, la noblesse de la matière qui a vécu. Détails, fragments, gros plans, c’est ce que j’aime”.

 

Vivi Navarro frissonne à chaque Saint-Louis. Cette fête, c’est la sienne, celle des Sétois : “la macaronade à déguster sur les quais, les commentaires échangés, le partage et la convivialité de la Saint-Louis n’ont pas leur égal selon moi. Dans ces moments nous les Sétois, on part toujours en ‘biberine’, on se lâche. L’appartenance à une ‘corporation’, ici celle des jouteurs, la fierté de ces hommes quand ils descendent la Bourse pour le défilé, c’est magnifique, ça me met la chair de poule, ils paraissent déjà très concentrés sur la suite, qui sera savoureuse !”

 

L’artiste s’est sentie “très émue, touchée, fière, j’en ai pleuré, quand j’ai réalisé que j’allais signer cette affiche. C’est une reconnaissance de mon travail. Je suis une artiste nomade qui bouge, mais je reviens toujours au port d’attache, raide dingue de ma ville, de mes sétois, de nos cœurs généreux et notre gouaille, nos tempéraments et plus encore”. De parents andalous, Vivi Navarro travaille également sur l’identité du flamenco, sa force, ses codes. Elle va d’ailleurs réaliser l’affiche du festival montpelliérain de Flamenco qui aura lieu en novembre 2023.

“Passionnée et surtout habitée par mon héritage sanguin inscrit dans mon ADN, je travaille souvent à Séville. Et depuis 13 ans, à Tanger, dont l’attirance viscérale est un mystère, j’y suis chez moi”. L’artiste crée également des carnets de voyage, “c’est le meilleur passeport vers la relation humaine”. Vivi dédie son affiche à son petit beau-fils, Vincent Stento, petit-fils du Magnifique.

 

Le programme de la Saint Louis 2023 avec ses temps forts :

 

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Sète sous l'empire romain.

Sète sous l'empire romain.

 Homme, Personne, Romain, Rome, Éducation

D'après les données dont nous pouvons disposer, le site de Sète reste inoccupé entre la fin de l'âge du Bronze (800 av. J.-C.) et la période de l'empire romain (Ier-Vè siècles apr. J.-C.). Tout au long de la durée de l'empire, des groupes humains ont exploité les ressources du milieu. Les données de l'archéologie nous livrent des informations sur des aspects de leur culture matérielle, mais elles ne nous renseignent pas sur leur origine.

 

Nous avons tous appris que nos ancêtres étaient les Gaulois. Vue simplificatrice qui a nourri longtemps l'imaginaire national et qui rend mal compte de l'évolution historique en Languedoc. Des études sur Narbonne, les données livrées par les habitats perchés (oppida) comme Ensérune, montrent l'arrivée de peuples plus ou moins importants aux environs de la vallée de l'Hérault : les Elysiques, premiers habitants de Narbonne dont on a trouvé des traces à Bessan, et surtout les Ibères, mêlés à d'autres peuples non celtes, de l'Hérault au Rhône.

C'est au IIIè siècle av. J.-C. qu'arrivent les peuples celtiques sur les rives de la Méditerranée : Volques Tectosages, capitale Toulouse, les Volques Arécomiques, capitale Nîmes. Ces peuples "celtisent" leurs territoires, mais ne font pas disparaître les cultures précédentes. Tous seront influencés par les civilisations méditerranéennes et passeront sous la domination de Rome quand, en 120 av. J.-C., elle établit la province romaine de la Narbonnaise.

 

Ils deviendront alors des provinciaux romains comme, à Sète, les habitants de la presqu'île du Barrou où l'on a retrouvé médailles et monnaies du Ier au Vè siècle apr. J.-C. L'étonnant est que ces symboles du pouvoir de Rome se retrouvent même à la période la plus difficile pour l'empire romain quand, au IIIè siècle apr. J.-C., il vacille sur ses bases : crise économique, anarchie militaire, usurpations, raids des Barbares. Bien sûr, pour les riverains de l'étang de Thau, l'empereur est loin, les armées sont aux frontières et les Barbares n'atteignent pas la Méditerranée. Le gouverneur de la province est à Narbonne, la ville la plus proche est Béziers. Paye-t-on seulement l'impôt ?

Dans cette zone de tranquillité (ou de refuge?), les pêcheurs en étang prospèrent. Les fouilles ont mis à jour hameçons, poids pour filets et navettes en bronze pour le ramendage. Et près des maisons d'habitation (parfois au sol de mosaïque), des bassins. Ils pouvaient servir de viviers pour le poisson et les coquillages qui étaient exportés dans la plaine et l'arrière-pays. Sans doute servaient-ils aussi à préparer le garum qui faisait les délices des gourmets de tout l'empire : une sauce analogue au nuoc-mâm vietnamien obtenue par macération des poissons. La présence de céramique vernissée atteste d'un certain confort de vie.

 

Le Bulletin d'Archéologie du Languedoc, de 1993, signale la mise au jour d'une chaussée et d'un embarcadère, ce qui confirmerait qu'au Barrou, avant l'écroulement de l'empire romain, a vécu un quartier où prédominaient l'artisanat et le commerce. Ces "pré-Sétois", après tout, ne vivaient pas si mal.

 Hervé Le Blanche

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Dans « Pourpoint, harpe et lévrier », Poussan fait référence

« Pourpoint, harpe et lévrier » est un livre attrayant et instructif, sur la vie de château au Moyen Âge illustré de peintures méconnues, un document de 108 pages écrit par Sophie Clarinval et édité par les Nouvelles presses du Languedoc…      Sophie Clarinval, historienne de l’art et passionnée par le patrimoine régional, a exercé les fonctions d’enseignante, de chargée d’études pour la DRAC Languedoc-Roussillon, de guide conférencière au musée de Lodève et propose des conférences depuis de nombreuses années au sein de l’Université du temps libre du Bas-Languedoc. Son mémoire universitaire « Le plafond peint du château de Capestang en Languedoc » est à l’origine du présent ouvrage.

Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs méridionaux améliorent leur cadre de vie. Les façades s’ornent de sculptures et, dans les salles d’apparat, les couleurs s’affichent partout, des sols aux plafonds. Ces derniers, en particulier, offrent quantité d’images variées et parfois surprenantes.

Récemment redécouverts, ils montrent, dans un style naïf voire humoristique, des musiciens, des danseurs, des amoureux, des bouffons, des animaux et créatures fantastiques, des scènes religieuses… À partir de ces représentations souvent méconnues, et d’autres sources d’époque, Sophie Clarinval offre, dans une langue simple et claire, une sorte de chronique « mode et société » médiévale, largement illustrée, qui va de l’habitat aux divertissements, en passant par les croyances et les habitudes vestimentaires.

Si dans une commune, l’aula, le lieu de prestige mesurait 20 m sur 8,40, à Poussan, au château d’en bas, il est de 6m sur 9. Les constructeurs y ont recherché un peu de luminosité. Pour Sophie Clarinval, l’on peut remarquer la cheminée de cette salle d’apparat qui date du milieu du XVème siècle ainsi que le plafond peint à caissons. Celui de la salle Vinas de Poussan est vraiment remarquable. C’est une référence.

D’ailleurs, Jean Laforgue, sur une proposition de Marc Lugand qui avait écrit avec des Poussanais un bel ouvrage sur Poussan,  avait étudié ce plafond de la salle Vinas. Après avoir remarqué l’immense cheminée gothique fixée dans le mur entourée par un magnifique escalier en colimaçon, il avait exploré le plafond de 54 m², du « château d’en bas » devenu château Malbois au moment de la Révolution Française, plafond qui fut redécouvert en 1998 avec sa décoration. Mis à part un problème d’entretien, il était très bien conservé.

 Composé de 6 grands carrés, avec un espace libre pour la cheminée, il est fabriqué avec des poutres réelles et 4 fausses poutres transversales pour régulariser. On trouve ensuite selon des proportions bien définies, des planches et des couvre-joints. Mais entre le plancher supérieur et le plafond on s’aperçut que les concepteurs avaient utilisé de la paille compressée qui évite la déformation des bois. Outre les moulures classiques, rien n’a été laissé au hasard. Les solives moulurées sont posées perpendiculairement aux poutres à raison de 7 par caisson. d’ailleurs on retrouve le même plafond, mais moins riche, sous cette salle. C’est le frère jumeau de celui de la maison Jacques Cœur à Montpellier, qui date de 1447, ce qui permet de donner une approximation pour la construction de celui de Poussan, aux alentours de 1454.

 

Si le château d’en bas, qui pourrait être bâti sur un édifice antérieur, n’a pas fini d’étonner, ses caissons peints, font encore l’actualité tout en étant des éléments fondamentaux de l’art européen. 

  Retrouvez les dans le livre de Sophie Clarinval qui y dépeint la vie de la cour, en pays d’oc, à la fin du Moyen Âge.

                                                           Le livre est accessible à tous, y compris aux plus jeunes. tous ceux qui veulent en savoir plus, pourront s’informer plus avant, grâce aux nombreuses notes de fin d’ouvrage et à la riche bibliographie.

Manitas de Plata : Ce Sétois aux " doigts de fée ". Il aurait 102 ans

 

Manitas de Plata : Ce Sétois aux " doigts de fée ".

 Manitas de Plata (littéralement « petites mains d'argent », correspondant à l'expression en français « doigts de fée »), de son vrai nom Ricardo Baliardo, né le 7 août 1921 à Sète dans une caravane et mort le 5 novembre 2014 à Montpellier)


 
Manitas de Plata dont la traduction littérale est " petites mains d'argent " où " doigt de fée " selon une expression française, est né à Sète, dans une caravane, en août 1921. Il fait partie de ces guitaristes d'exception dont le peuple gitan a le secret. Manitas ne sait pas lire la musique, son jeu est instinctif.
 
Les gitans le surnomment " blond " ( prononcez beulon ), car il a les cheveux virant au roux et les yeux bleus, le monde entier ainsi que les siens, le reconnaissent sous le nom de Manitas de Plata ( de son vrai nom,  Ricardo Baliardo ".)
 
Il est issu d'une famille de Gitans d'origine espagnole. Au cours du pèlerinage des Sainte-Marie de la Mer, en 1955, le photographe Lucien Clergue le remarque, et en 1959 le disque " Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer " est publié. Mais le nom des musiciens n'est pas mentionné et c'est grâce à l'intervention de Jean Cocteau que les droits d'auteurs du disque sont reconnus.
 
À cette époque, Jean Cocteau déclare : " Le disque ne ressemble pas à ces conserves de beauté qu'on nous livre dans la cellophane. Il est direct et pur comme le style flamenco et voilà de la beauté prise au piège. On me parle d'une chicane au sujet du droit. Cela m'étonne. Aucune danse flamenco ne se ressemble, malgré un rythme ancestral. Ce disque est admirable et bien à vous et à vos camarades. »
 
Lucien Clergue expose ses photos à New York, et le producteur Alan Silver ayant remarqué une photo sur laquelle figure Manitas se renseigne, désireux de produire un disque. Il a en effet entendu un enregistrement effectué par Manitas, et veut faire découvrir à l'Amérique ce génie de la guitare. Lucien Clergue sert d'intermédiaire et un enregistrement a lieu en Arles, dans une chapelle médiévale désaffectée, nous sommes en 1963. Le succès est tel que Manitas se produit sur la scène du Carnegie Hall à New York.
 
À l'horizon 1967, Manitas parcourt le monde entier avec sa famille qui ne le quitte pas. Sa carrière se résume a plus de 93 millions de disques vendus pour 83 disques.
 
Lors d'une soirée hommage à son frère récemment disparu, et pour fêter ses 88 ans, Manitas se produit aux Arènes de Palavas les Flots. Il connaît la scène de l'Olympia de Paris en 2012, il est alors âgé de 91 ans.
 
La Grande Motte le reconnait " Citoyen d'Honneur " et c'est dans cette vile que Manitas se sédentarise. Victime d'un malaise cardiaque en 2013, il est hospitalisé à Montpellier. C'est à cette période que Manitas en appelle à la solidarité, car il est ruiné et malade.
 
L'association " La Roue Tourne" venant en aide aux artistes malades, accidentés de la vie et déchus le prend sous son aile. Très fatigué et âgé, il apparaît pourtant, sur un fauteuil roulant, au pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, le 24 mai 2014. C'est là sa dernière apparition publique, Manitas de Plata, tire sa révérence, au cœur de la nuit du 5 au 6 novembre de la même année. Lors de ses obsèques, la communauté gitane et le monde entier lui rendent hommage.
 
De son vivant, le monde s'accorde à dire qu'il est le digne successeur de Django Reinhardt et indissociable du flamenco qu'il a popularisé, à travers le monde, tout au long de sa vie.
 
Manitas aurait eu 102 ans cette année.
 

 

 Philippe Raybaud

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Seabourn Sojourn en escale à Sète ce 28 septembre

Le Seabourn  Sojourn en escale à Sète ce 28 septembre.

Le Seabourn Sojourn est conçu pour enchanter ses 450 passagers en leur offrant un cadre charmant et luxueux, richement décoré et offrant de nombreuses possibilités de divertissement. L’attraction principale de ce yacht est la très particulière « Place Seabourn » qu’on ne trouve que dans les bateaux de cet armateur. On y trouve un spa et deux piscines, ainsi qu’un bar qui offre une observation panoramique de près de 270 ° sur la mer, depuis le pont.

Ancre, Natuire, Natury, Bateau, Nautique

Le découvrir : https://youtu.be/nkwKm9TfJrY?t=5

Année de Construction 2010
Cap. Maximale des cabines 4
Pavillon Bahaméen
Cabine avec accès en fauteuil roulant
Largeur 25,6 m.
Tonnage 32000 tn.
Vitesse de Navigation 19 noeuds
Capacité de Passagers 450
Nombre de Membres de l'équipage 330
Nº de Ponts 11
Nº de Cabines 225
Longueur 198 m.
Niveau de service(ratio passager/équipage) Luxe 1:1

Espace à bord(ratio tonnage/passager)

 

Le Seabourn Ovation en escale à Sète ce 31 octobre

Le Seabourn Ovation en escale à Sète ce 31 octobre

Le Seabourn Ovation est le dernier bijou de la compagnie de croisières Seabourn. Il s’agit du navire jumeau du Seabourn Encore, bateau emblématique de la compagnie de la classe Odyssey. La compagnie de croisières de luxe suit sa ligne de voyages prestigieux avec cette nouvelle unité de 210 mètres de long, 28 mètres de long et 12 ponts. La décoration des suites est l’œuvre d’Adam D. Tihany, célèbre architecte américain, connu pour son talent personnel avant-gardiste et son design dans le monde de la restauration. Une croisière extraordinaire vous attend à bord de ce navire incroyable.

Le seven Seas Navigator en escale à Sète ce samedi 23 septembre

Le seven Seas Navigator en escale à Sète ce samedi 23 septembre

 

Paquebot De Croisière, Vacance, Priroda

Découvrir le bateau :  https://youtu.be/l9DUvilxsa8

Le Seven Seas Navigator est un navire de croisière, conçu à l’origine comme navire de recherche soviétique construit en 1991 par le Chantier naval de l'Amirauté de Saint-Pétersbourg. Wikipédia
Longueur : 171 m
Début de la construction : 12 avril 1988
Date de lancement : 23 août 1991
Maître-bau : 25 m
Armateur : V-Ships (1997-2001); Radisson Seven Seas Cruises (2001-2008); Regent Seven Seas Cruises (2008-aujourd’hui)
 
Port d'attache : Inconnu (1988-1997); Hamilton (1997-2012); Nassau (2012-aujourd’hui)
Tonnage
Length 170.69 m (560.0 ft)
Beam 24.8 m (81 ft)
Height 39 m (128 ft)
Draft 7.3 m (24 ft)
Depth 12.3 m (40 ft)
Decks 13 (8 passenger decks)
Installed power 4 × a title="Wärtsilä" ">"ärtsilä 8L38
Propulsion Two controllable pitch propellers
Speed 19.5 knots (36.1 km/h; 22.4 mph)
Capacity 490 passengers
Crew 340

 

Les murailles de Sète.

Les murailles de Sète.

 

 Sète est sans doute une ville récente à l’échelle de l’Histoire de la province et du pays (le môle a été commencé en 1666) mais certains monuments, quelque peu périphériques, témoignent d’un passé parfois agité. Le fort Saint-Pierre (actuel théâtre Jean Vilar) et le fort Richelieu (dominant le quartier haut, siège du sémaphore) rappellent une époque où notre cité était menacée de l’extérieur.

 

Dans les années 1710, Sète est une bourgade, nommée parfois « village », d’environ 1800 habitants où l’espace habité est parsemé de cours et jardins, de vignes, d’écuries, de poulaillers.

L’hôpital est logé dans une simple maison d’une pièce, comme les écoles. L’église Saint-Louis, à peine achevée, n’est pas encore pourvue de perron. Les édiles n’ont pas encore acheté l’hôtel de ville. Une vingtaine de maisons longent le canal, au delà de notre « premier pont » ; à l’époque, un pont de bois relie la ville à la route de Montpellier. Cinq maisons dont une auberge font face à l’agglomération. Pourtant, Cette doit être le débouché de la province du Languedoc et le second port du royaume en Méditerranée, après Marseille. L’importance de la ville à venir est pressentie aussi par les ennemis du royaume. Pendant la guerre de succession d’Espagne (1710-1713), alors qu’en Espagne et sur la frontière nord de la France s’étripent Français, Anglais, Hollandais et Impériaux, la flotte britannique tente un coup de main sur le Languedoc.

Débarqués par la flotte de l’amiral Norris, 1500 hommes se rendent maîtres de Cette pendant trois jours, du 25 au 28 juillet 1710. La descente anglaise traumatisa durablement la province. La monarchie mobilisa un de ses grands commis, Antoine Niquet (1641 ?-1726), ingénieur du roi et directeur des fortifications du Languedoc.

Sous son impulsion, le fort Saint-Louis (au delà de la partie coudée du môle) complète son armement, triple la capacité de ses casernes en 1711. Au dessus de l’anse du Lazaret, on dresse une batterie semi circulaire à deux bastions, la Butte ronde, dont les 6 canons doivent prévenir toute action hostile. Rien ne reste aujourd’hui des autres fortifications de la ville, enserrée dans des murets de pierre sèche baptisés « murailles ».

Des murailles, des murs de fortification, des vrais, surgiront après 1743 quand un nouveau conflit, sous Louis XV, opposera la France et l’Angleterre (guerre de succession d’Autriche). Le Languedoc paraît bien démuni. Les protestants des Cévennes acceptent mal l’ordre royal. On fait alors appel à un autre ingénieur royal, Jacques-Philippe Mareschal, nommé en 1739, à 50 ans, Ingénieur des fortifications de Provence et Languedoc. Il est connu aussi comme directeur des travaux publics des Etats du Languedoc ; on lui doit la Fontaine de Nîmes. A Sète, selon M. Catarina, il fera ériger, reprenant les plans de Niquet, les forts Saint-Pierre et Richelieu en trois ans (1743-1746).

 

Le fort Saint-Pierre, ancré sur la falaise, « à 48 pieds » au dessus de la mer, aligne 7 batteries sur deux étages en épousant le terrain. Il protège la ville à l’Est et « soutient puissamment » le fort Saint-Louis. Au Nord, sur un replat dominant la ville et la rade, le fort Richelieu sort de terre : 6 batteries surveillent le port, une la « montagne ». Comme au fort Saint-Pierre, on y stocke poudre et boulets. Il en a coûté 50 000 livres aux Etats du Languedoc, ce qui n’est pas énorme pour une place militaire ; Neufhusach, en Alsace, a coûté 2 millions de livres. Au total, en 1746, Sète dispose de 52 canons. A Saint-Clair, deux soldats et un matelot assurent la veille.

Les œuvres de Niquet, « le plus habile ingénieur que notre siècle ayt produit », et de Mareschal sont visibles de nos jours.

Elles sont le témoin d’époques troublées et aussi du savoir faire des « Ingénieurs du Roy » qui possédaient les règles de la guerre et jugeaient de la valeur militaire d’un site, mais avaient aussi le goût du monumental, le souci de solidité, du « bel ouvrage ». Deux siècles plus tard, la belle élévation et la géométrie stricte des murs des bastions est là pour en témoigner.

 

Hervé Le Blanche

Tempête Eunice : le Nord et le Pas-de-Calais toujours affectés

Selon Orange.fr

Plusieurs dizaines de milliers de foyers étaient toujours privés de courant samedi matin, au lendemain du passage de la tempête qui a fait au moins neufs morts à travers l'Europe.

Annoncée comme une "bombe météorologique", la tempête Eunice a causé d'importants dégâts sur son sillage, de l'Irlande à la Pologne. En France, les départements des Hauts-de-France ont été les plus durement touchés par les vents, qui ont atteint voire dépassé les 130 km/h à Lille ou Dunkerque, tandis que les rafales ont atteint 152km/h sur le littoral à Boulogne-sur-mer et même 176km/h au Cap Gris-Nez (Pas-de-Calais), vendredi 18 février.


Conséquence : environ 75.000 foyers restaient privés d'électricité samedi dans le Nord et le Pas-de-Calais après le passage de la tempête. "La forte mobilisation des équipes Enedis a permis de réalimenter 60% des foyers sur le Nord et le Pas-de-Calais" mais à 8H00, 40.000 foyers du Pas-de-Calais et 35.000 du Nord étaient toujours privés d'électricité en début de matinée, a indiqué Enedis dans un communiqué...

En savoir plus : https://actu.orange.fr/france/tempete-eunice-le-nord-et-le-pas-de-calais-toujours-affectes-magic