Le Collectif Bancs Publics à Sète communique son compte-rendu de son assemblée hebdomadaire :
"Que d'eau, que d'eau !"
"Il y avait comme un parfum de rentrée des classes ce matin à la réunion de bancs Publics.
En effet même si nous n'avons connu aucune interruption dans nos rendez-vous hebdomadaires, beaucoup d'entre nous ont cependant bougé durant ces vacances et reprenaient ce jour leur place dans notre assemblée dans un joli brouhaha, tout le monde content de se retrouver.
Mais le plaisir a vite fait place à la désolation du spectacle qui s'offrait derrière nous.
Dévastée, éventrée et souillée la place, c'est ainsi qu'elle apparait à celles et ceux qui se seraient absenté.es de l'été.
C'est le catastrophique bilan que l'on peut dresser de ces deux derniers mois où Mairie et SPLBT ont voulu sans s'arrêter, poser les bases de leur projet. Pour cela des moyens considérables ont été déployés pour venir à bout des "obstacles" présents dans ce sous sol.
Mais la nature du terrain ne semble pas vouloir leur rendre la partie facile, la roche, pierre froide est d'une résistance à faire sauter les dents de toute excavatrice qui s'y risque et l'eau à sa façon se met au même niveau de résistance par son importance.
Et c'est bien sur l'eau que nous avons centré nos discussions ce matin.
D'abord en raison de la sécheresse autour du bassin de Thau que les services de la préfecture annoncent historique, justifiant ainsi les restrictions en cours et en en appelant d'autres.
Or il faut savoir que sur ce chantier l'eau est indispensable pour pouvoir déverser béton et bentonite dans les parois et cavités qu'ils tentent désespérément de combler et que cette consommation en eau se fait sur le réseau de la ville.
Certes de l'eau douce mais notre facture en sera salée...
Mais l'eau sur la place, c'est aussi l'eau sous la place et qu'à cet endroit elle y est de façon considérable et y surgit par endroit dès 4 à 5 mètres de profondeur.
C'est ce que tout un chacun, chacune peut observer de ses propres yeux à présent en se penchant par exemple depuis la rue du 11 novembre.
Quand on parle de saccage du lieu c'est à cela aussi que l'on pense; comment peut on à notre époque s'en prendre à cette ressource naturelle, bien commun de l'humanité selon le droit international ?
Et comment peut on, comme M.Le Maire, aborder ce sujet avec une telle légèreté au micro de France Inter lorsqu'il déclarait en janvier 2022 qu'il n'y avait pas d'eau sous la place et qu'il était bien placé lui en tant que "Sétois d'origine" pour le savoir.
Ce n'est certainement pas le ton et la façon d'aborder cette question capitale pour notre population (voir et réécouter le lien joint ci-dessous de l'émission La Terre au carré 6 janvier 2022)
On s'est aussi souvenu ce matin des propos de M.Sabatier son adjoint, lors d'un conseil municipal où lui aussi tout en ricanant comme à son habitude déclarait qu'il y avait si peu d'eau sous la place qu'il pourrait y risquer ses "mocassins".
Cet humour mal venu, cette légèreté, cette négation de la réalité nous conduisent aujourd'hui à ce résultat là: l'eau est effectivement présente en ce lieu de notre ville et la situation exige plus de sérieux et moins d' inconséquence à son égard car nous en dépendons toutes et tous.
D'ailleurs c'est ce caractère de gravité qui a aussi conduit l'expert, nommé par le tribunal administratif de Montpellier, à ordonnr une réunion contradictoire de toutes les parties le 14 septembre afin de connaître la situation hydrogéologique de la place pour pouvoir en mesurer les risques pour les fondations alentour qu'induirait un tel projet.
De notre côté Bancs Publics, avec le Comité des usagers de l'eau du bassin de Thau, présent encore ce matin à travers l'intervention d'Henri Loison, et Greenpeace Sète, nous multiplions les contacts avec les élu.e.s du secteur et les administrations centrales afin de rappeler les enjeux hydrologiques qui pèsent à travers ce projet sur l'ensemble du bassin de Thau.
Bancs Publics à Sète
Lorsque nous avons pris en charge Bali, elle était super stressée, inquiète de tout, tantôt dans son coin à vous observer, tantôt à vous aboyer dessus… et en même temps avec l’envie de venir à notre rencontre. 
