Pour (re)découvrir les actualités du mois de juin du réseau CPIE Bassin de Thau, consultez la dernière newsletter ici https://urlz.fr/fUFj
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Le développement de solutions innovantes de protection littorale intégrées dans l’environnement, c'est l'objectif de Sète Agglopôle qui veut poursuivre ses efforts pour protéger les plages de son territoire.
Pour lutter contre l’érosion de son littoral, Sète agglopôle méditerranée a entrepris en 2007 un projet de sauvegarde qui a été désigné pilote au niveau européen.
Outre le déplacement de la route permettant à la plage de retrouver sa profondeur et son fonctionnement naturel, cet aménagement comprenait notamment la pose de « boudins » géotextiles immergés afin de freiner la force des vagues avant qu’elles ne déferlent sur la plage.
Cette solution douce et innovante dont la grande efficacité a été prouvée scientifiquement par une étude du BRGM a permis à la plage de retrouver son étendue initiale, voire de gagner quelques mètres sur la mer.
Actuellement, Sète agglopôle méditerranée innove encore en testant l’expérimentation de la solution géocorail pour constituer une protection naturelle de ces boudins.
Il s'agit de pouvoir assurer une meilleure protection des géocontainers existants, en augmentant leur pérennité face aux agressions des bateaux de plaisance sensés ne pas se pouvoir se trouver sur ce site.
Mais aussi de pouvoir :
La société géocorail est spécialisée dans les solutions de lutte contre l’érosion du littoral et l’affouillement des ouvrages maritimes.
Elle est désormais implantée sur le port de Mèze où elle fabrique des ouvrages à partir des coquilles d’huîtres issues de la lagune de Thau et traitées par l’usine de valorisation des sous-produits conchylicoles du Mourre Blanc.
(Voir sur Thau-Infos : http://thau-infos.fr/index.php/culture/sciences/107294-les-premiers-prototypes-de-geocorail-un-biomateriau-concu-a-partir-de-dechets-conchylicoles-2 )
Son procédé innovant va être utilisé pour renforcer la solidité des enveloppes géotextiles des boudins afin de les rendre pérennes dans le temps.
Ce projet porté par Sète agglopôle méditerranée sera expérimenté dans le cadre de la plateforme d’innovation territoriale du Syndicat mixte du bassin de Thau, acteur du pôle de croissance bleue de l’agglopôle.
La plateforme d’innovation territoriale se veut un catalyseur de solutions novatrices pour répondre aux enjeux liés au changement climatique, le bassin de Thau a choisi de mettre le cap sur l’innovation. Une ambition reconnue au niveau régional !
Sélectionné dans le cadre de l’appel à projet Territoires d’Innovation lancé en lien avec le projet Littoral + de la Région Occitanie, le bassin de Thau est en effet appelé à devenir un laboratoire de technologies nouvelles pour les problématiques environnementales.
Afin de stimuler et expérimenter des projets en faveur de la transition écologique et de la résilience des territoires littoraux, le Syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT) a créé une Plateforme d’innovation territoriale. Celle-ci rassemble scientifiques, collectivités, partenaires publics et privés, usagers et société civile. Gestion de l’eau, adaptation aux risques, nouvelles pratiques agricoles, soutien aux activités halieutique… Son champ d’action est immense.
L’expérimentation* qui est réalisée pour améliorer l’efficacité et la résistance des boudins atténuateurs de houles déployés au large du lido entre Sète et Marseillan est l’un des premiers projets inscrits dans cette plateforme d’innovation.
François Commeinhes, Président de Sète Agglopôle précisait ce jeudi 17 juin 2021 : "Défi passionnant, cette opération, initiée et portée par le service Environnement de l’Agglomération, a progressivement réussi à fédérer un consortium d’entreprises, d’ingénieurs, de chercheurs et de collectivités locales. Par la confrontation d’idées et sur la base d’études techniques pointues, ces différents partenaires, encadrés par un accord de confidentialité, ont su imaginer des solutions pour rendre l’atténuateur plus résilient et plus respectueux de l’environnement et de la biodiversité. Solutions qui vont faire l’objet de tests grandeur nature. Par ailleurs, l’innovation a également porté sur les modalités de financement de cette opération puisque les membres du consortium ont décidé d’investir des fonds propres dans le cadre de cette expérimentation. Inscrit au Contrat de Transition Ecologique (CTE) que pilote le SMBT, l’expérimentation bénéficie d’un affichage au plan national et compte parmi la quinzaine de projets collaboratifs portés localement."
"Grâce à ses compétences techniques de pointe, ses réseaux nationaux et internationaux, riches d’experts, la plateforme d’innovation offre en effet un cadre propice à l’invention et à l’expérimentation. Une opportunité pour les entreprises de conforter et tester leurs recherches avant à la commercialisation. Technologies issues du spatial, intelligence artificielle appliquée à l’environnement, énergies nouvelles… Les défis à relever sont légion."
"Etudiées dans la durée et suivies de près par les services de l’Etat, les expériences émanant de la plateforme d’innovation pourraient confirmer l’intérêt de la technologie pour la protection les littoraux français."
*Le projet bénéficie des fonds du PIA3 issus de la candidature Littoral+ de la Région Occitanie, au titre d’un projet d’expérimentation.
Le dispositif Géocorail : qu'en est-il ?
un procédé innovant de lutte contre l’érosion du littoral.
La solution Géocorail expérimentée dans le cadre de la plateforme d’innovation territoriale est un procédé innovant de lutte contre l’érosion du littoral. Elle aide la mer à fabriquer naturellement une concrétion rocheuse grâce à une réaction électrochimique.
Concrètement, un support métallique est installé dans un milieu marin et de l’électricité basse tension est injectée dedans. En réaction, le magnésium et le calcium de l’eau de mer et les sédiments présents autour tels que le sable, les coquilles ou les graviers viennent s’agréger sur le support. Cet agglomérat rocheux possède des propriétés mécaniques proches de celles du béton.
Ce procédé offre de nombreuses opportunités dans le milieu des travaux maritimes et une de ces applications est expérimentée actuellement à Sète.
Les représentants des différentes sociétés impliquées précisaient : "Sète Agglopôle Méditerranée rencontre une problématique avec les atténuateurs de houle placés devant la plage du Lido, entre Sète et Marseillan, pour lutter contre l’érosion du trait de côte. Il s’agit d’un problème partagé par tous les utilisateurs de cette solution de lutte contre l’érosion. En effet, même si ces atténuateurs de houle ont montré leur efficacité en matière de lutte contre l’érosion (une étude scientifique du BRGM sur une dizaine d’années a démontré les effets positifs des dispositifs), leur vulnérabilité a aussi été mise en exergue face aux agressions des plaisanciers en infraction par rapport aux interdictions de navigation dans la zone. En effet, les géotubes sont des ouvrages fragiles. Constitués d’une enveloppe géotextile, ils peuvent se déchirer en raison de chocs provoqués par les quilles des bateaux et ainsi se vider de leur sable s’ils ne sont pas réparés rapidement. Ils perdent ainsi toute leur efficacité et doivent être remplacés ce qui est très onéreux pour le maitre d’ouvrage".
Géocorail a travaillé sur un moyen de renforcer ces tubes et l’entreprise a développé un géotextile intégrant des fils de métal permettant la conductivité et ainsi la croissance du matériau dessus.
Deux solutions sont expérimentées à Sète.
Pour former le Géocorail il faut de l’électricité, cependant, l’ouvrage étant positionné au large de la côte sans raccordement à terre possible, les deux solutions utiliseront un système d’alimentation électrique autonome. Ce système fonctionne comme une pile avec une cathode qui est le textile conducteur et une anode placée en face.
En moyenne, 5 cm de Géocorail se forment par an. Des plongées seront réalisées régulièrement pour évaluer la croissance du matériau.
Des supports d’anodes déportées éco-construits
Seaboost est une entreprise d’ingénierie écologique spécialisée dans la conception de solutions clé-en-main de restauration de la biodiversité marine.
Forte de près de 10 ans d’existence et d’innovations techniques au service de l’écologie, elle propose un panel de solutions permettant de redynamiser la vie marine tant dans le milieu naturel qu’en zone artificialisée. Les solutions de Seaboost s’étendent des récifs artificiels autonomes à des ouvrages techniques éco-conçus en passant par des modules d’habillages d’ouvrages immergés.
Basées sur le concept du biomimétisme, les solutions sur-mesure reposent sur la reconstitution d’habitats spécifiques, naturels ou artificiels, dans le but de stimuler des fonctionnalités écologiques clés (abris, zone de nurserie, de reproduction, garde-manger…) pour l’équilibre des milieux et/ou le soutien des usages tels que la pêche ou le tourisme.
Le rôle de Seaboost sur ce projet a été d’apporter une expertise technique en matière d’éco-conception d’ouvrages et de fournir des solutions pour promouvoir le développement de la biodiversité sur cet ouvrage innovant de protection côtière.
Ce projet à double enjeu est ainsi directement aligné avec la stratégie de développement de Seaboost : concevoir et développer des solutions opérationnelles de génie écologique marin pour restaurer la biodiversité côtière et accroître la résilience des littoraux à risques par le biais de solutions fondées sur la nature. La lutte contre l’érosion de la biodiversité et l’adaptation aux évolutions climatiques sont les défis du 21 ème siècle. Le développement de solutions efficaces et durables, respectueuses de l’environnement et des écosystèmes est urgent.
Dans le cadre du projet, la société a fourni deux types de solutions d’éco-conception :
Un suivi écologique permettra de quantifier les performances des dispositifs en termes de colonisation et de fonctionnalités écologiques fournies (habitat, zone de nurserie, de reproduction…) et d’évaluer ainsi la plus-value de recourir à des solutions de génie écologique pour la maitrise de l’érosion.
Communiqué de Générations Futures : " Les sages sanctionnent une concertation locale biaisée !"
Cette victoire est le fruit du travail collectif mené par des organisations.
"Rappel des faits :
VICTOIRE!
Par Générations Futures
Plusieurs régions de l'Australie sont confrontées à une impressionnante invasion de souris. Les agriculteurs sont notamment inquiets de la présence de ces rongeurs, qui ravagent les cultures.
Voilà des images qui ont de quoi glacer le sang d'un musophobe.
Des régions entières de l'Australie font en effet face à une incroyable invasion de souris. Sur de nombreuses vidéos amateurs, relayées par le Huffington Post et circulant sur les réseaux sociaux ces dernières heures, on peut y voir des centaines et des centaines de petits rongeurs galopant à vive allure dans toutes les directions, en pleine nuit, aussi bien dans des endroits dégagés que près des habitations australiennes...
En savoir plus et voir sur : https://actu.orange.fr/monde/une-invasion-de-souris-ravage-l-australie
Pixabay
Le projet Cosparin de l’ESA porté par Predict Services, filiale de Météo-France, permet de proposer des services d’aide à la gestion du risque inondation sur l’ensemble du globe.
Associé au projet, Météo-France a développé un produit basé sur l’intelligence artificielle pour identifier les pluies intenses sur l’ensemble du globe grâce aux observations satellites. Le Cerema complète le consortium avec ses modèles de terrain. Cosparin permet ainsi d’anticiper les risques et de protéger les populations dans les zones qui ne disposent pas d’observations radar.
" C’est un projet qui vise à identifier le risque inondation partout sur le globe, depuis l’espace.
Pour estimer les pluies, l’instrument de référence est le radar. Mais cet équipement reste l’apanage des pays industrialisés. Seules 30 % des surfaces continentales dans le monde bénéficie d’une couverture radar. L’idée du projet Cosparin porté par Predict Services sous l’égide de l’ESA, dont Météo-France est partie prenante, est de caractériser le risque inondation en temps réel et de le prévenir en utilisant les satellites qui, eux, couvrent l’ensemble de la planète pour pallier le manque de données radar. Estimer la pluie depuis l’espace autrement dit !
C’est loin d’être une évidence : les précipitations ont lieu dans les basses couches de l’atmosphère et les conséquences de ces pluies dépendent beaucoup de la topographie et de la nature des sols. Pour identifier un risque inondation, il faut disposer à la fois d’un modèle de terrain et d’une estimation de l’intensité des pluies. Depuis l’espace, les satellites météorologiques que nous utilisons ne permettent pas d’observer directement les précipitations. "
Aller plus loin avec Météo-France : https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/monde-prevenir-le-risque-inondation-depuis-lespace
Samedi 20 mars à 14H, les Gardiens de Thau ,une dizaine de personnes et enfants venus les rejoindre (certains de Montpellier) se sont affairés à nettoyer la digue, la plage et le chemin de halage du canal. Ce travail ne fut pas de tout repos.
En effet, alors que le matériel qui avait été demandé bien à amont ( + de 3 semaines) et pour lequel on leur avait confirmé qu'il leur serait remis pour ce jour, 3 jours avant, Catherine Chauzit , présidente des Gardiens de Thau, apprend que les poubelles roulantes ainsi que des pinces (outils indispensables à leur nettoyage) ne seraient pas prêtées....!
Catherine Chauzit précise : "Merci au service technique de Sète pour nous avoir dépanné en pinces. Nous n'aurions pas pu faire grand chose sans. Et pour les poubelles roulantes qui ne nous ont pas été confiées, les membres se sont cassés le dos à porter les sacs sur cette longue digue.....! Nous avons pu ramasser les déchets alors que l'Agglo était déjà passée (le miracle, depuis 7 ans que nous dénonçons ces déchets sur cette digue). Tenez vous bien, nous avons quand même rempli la benne !!! Comme quoi cette digue devrait être faite tous les 6 mois pour éviter l'accumulation des déchets. Sur le chemin de halage, qui avait été fait peu de temps avant par un mouvement citoyen de Frontignan, on a quand même trouvé des trésors comme un moteur de bateau dont le propriétaire devait penser qu'il allait s'envoler avec le vent...! Il a été signalé et sera ramassé dans la semaine par le service concerné.
Nous avons eu aussi le plaisir de rencontrer un élu au littoral de la mairie de Frontignan, Monsieur J.L.MOLTO venu comme un simple citoyen ramasser les déchets avec nous. Nous l'avons grandement remercié de s'être sali lui aussi, les mains pour la bonne cause. Il a eu la joie de m'entendre rouspéter du manque de respect de la ville pour nous avoir prévenu trop tard que nous n'aurions pas notre matériel. Ce Monsieur, par ailleurs bien sympathique, est bien le 1er élu (toutes mairies confondues) à venir nous aider en 10 ans de ramassage de notre association. Une benne entière a été remplie ce qui a prouvé que cet endroit est à surveiller.
Je ne vais pas énumérer les déchets trouvés, les photos feront preuves de nos trouvailles des gens irrespectueux envers la nature.
Merci à toutes et tous pour ce bon moment sympathique même si la fatigue a gagné un bon nombre de participants."
Les prochains endroits de nettoyage ne sont pas encore décidés mais les Gardiens de Thau lancent une nouvelle action qui s'appellera "RANDODECHET" , action qu'elle va mettres mettre rapidement en place.
Voir : Les Gardiens de Thau, ses Ports et sa Lagune sur Facebook
Communiqué de la LPO Occitanie :
"Depuis une dizaine d’année, la délégation héraultaise de la LPO Occitanie réalise un suivi conséquent des impacts sur la biodiversité des parcs Éoliens d’Aumelas pour le compte d’EDF-RE. Avec ces quelques années de recul, ces suivis montrent que malgré le développement d’études pour comprendre cette mortalité (suivis GPS) et d’outil pour la réduire (DT Bird), cette dernière persiste dans une ampleur qui reste significative, notamment vis-à-vis du Faucon crécerellette (à peu près 4 cas découverts par ans).
Avec Météo France :
L'océan est le moteur du temps et du climat. Il soutient l'économie mondiale et garantit la sécurité alimentaire. Il joue un rôle crucial dans les équilibres terrestres. En échangeant de manière continue avec l'atmosphère, il est au cœur de notre système climatique. En absorbant près de 90 % de la chaleur, l'océan a un important effet modérateur sur le climat et ses changements. Il est aussi particulièrement vulnérable au réchauffement climatique global et à l'augmentation du contenu atmosphérique des gaz à effet de serre. Le changement climatique bouleverse l'océan et accroît les risques auxquels sont exposées des centaines de millions de personnes.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a donc été décidé que, cette année, la Journée météorologique mondiale, célébrée le 23 mars, aurait pour thème «L'océan, le temps et le climat». En effet, il est plus que jamais essentiel de valoriser les observations, la recherche et les services en lien avec l’océan dont la vulnérabilité comme la dangerosité vont croissant.
Les océans, au cœur du système climatique, sont particulièrement sensibles au changement climatique. Le niveau global moyen de la mer a augmenté d'environ 15 cm au cours du XXe siècle, et la hausse du niveau de la mer augmente actuellement plus de deux fois plus vite.
Pour en savoir plus sur l'océan et le climat :
Pour bien connaître les océans et anticiper leur évolution face au changement climatique, il est important de les observer et de les modéliser. Cela fait partie des missions de Météo-France avec aussi la sécurité maritime, de la vigilance vagues-submersion et du suivi des pollutions marines.
Pour en savoir plus sur les missions de Météo-France en mer : https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/avec-meteo-france/journee-mondiale-de-la-meteorologique-locean-le-temps-et-le
Signalez-le immédiatement au 18 ou au 112
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Le dernier Rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a été approuvé le 24 septembre 2019 par les 195 gouvernements membres du Giec. Ce rapport met en avant les changements important que subissent d'ores-et-déjà l'océan et la cryosphère, qui sont pourtant indispensables à la vie sur Terre.
Ce rapport spécial porte – et c'est une première - sur l'océan et la cryosphère (les régions gelées de notre planète, glaciers, neige, calottes glaciaires, banquise, sols gelés) dans le contexte du changement climatique (IPCC Special report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate). Il a été rédigé par 104 scientifiques dont Samuel Morin de Météo-France, issus de 36 pays qui se sont appuyés sur 6 981 publications et études. Long de 800 pages, il a fait l'objet d'une analyse approfondie puisqu'il a suscité plus 30 000 commentaires à l'occasion de la relecture des experts de 80 pays différents.
Ce rapport met en avant les changements importants que subissent d'ores-et-déjà l'océan et la cryosphère, qui sont pourtant indispensables à la vie sur Terre. Selon les scientifiques à l'origine de ce rapport, l'océan se réchauffe, s'acidifie et devient de moins en moins favorable à la vie des espèces. En outre, la fonte des glaciers et des calottes glaciaires entraîne une élévation du niveau de la mer et des phénomènes côtiers extrêmes de plus en plus intenses.
Ces conséquences ne sont pas sans inconvénients majeurs pour la faune, la flore et les populations vivant dans des régions de haute montagne (670 millions de personnes) et celles vivant dans des zones côtières de faible altitude (680 millions). Enfin, quatre millions de personnes établies dans l'Arctique et 65 millions dans de petits États insulaires en développement sont particulièrement soumis à l'évolution de ces régions.
Le rapport conclut qu'il est temps de tout mettre en œuvre pour faire en sorte que le réchauffement planétaire soit aussi faible que possible, en se conformant aux objectifs de l'Accord de Paris en 2015.
« La haute mer, l'Arctique, l'Antarctique et la haute montagne peuvent sembler lointains à bien des gens », a déclaré Hoesung Lee, président du Giec. « Or nous dépendons d'eux et sommes marqués, directement ou indirectement, par leur influence de bien des façons – dans les domaines du temps et du climat, de l'alimentation et de l'eau, de l'énergie, du commerce, des transports, des loisirs et du tourisme, de la santé et du bien-être, de la culture et de l'identité. Si nous réduisons fortement les émissions, les conséquences pour les populations et les moyens d'existence n'en seront pas moins éprouvantes, mais elles pourraient être plus faciles à gérer pour les populations les plus vulnérables », a ajouté Hoesung Lee.
Le réchauffement planétaire a déjà atteint 1 °C au-dessus des niveaux préindustriels, en raison des émissions passées et actuelles de gaz à effet de serre. Il existe un nombre considérable de preuves indiquant que ce réchauffement a de graves conséquences sur les écosystèmes et les populations.
Le dernier Rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) souligne qu'il importe de définir, de toute urgence, des mesures prioritaires opportunes, ambitieuses et coordonnées pour faire face aux changements durables sans précédent que subissent l'océan et la cryosphère. Le rapport met en lumière les bénéfices d'une adaptation ambitieuse et efficace au profit du développement durable et, à l'inverse, les coûts et les risques toujours plus élevés liés à l'inaction.
L'océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire du système climatique. D'ici à 2100, il absorbera 2 à 4 fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l'heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2 °C, et jusqu'à 5 à 7 fois plus, si les émissions sont plus élevées.
La fréquence des vagues de chaleur marines a doublé depuis 1982 et leur intensité augmente. Dans le futur, elles seront 20 fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2 °C et 50 fois plus fréquentes si les émissions continuent d'augmenter fortement.
L'océan a absorbé 20 à 30 % des émissions anthropiques de dioxyde de carbone depuis les années 1980, ce qui a entraîné son acidification. S'il continue d'absorber du carbone jusqu'en 2100, il deviendra toujours plus acide.
Ces bouleversements des océans ont des répercussions sur la répartition et l'abondance de la faune et de la flore marines. Les changements dans la répartition des populations de poissons ont réduit le potentiel de capture global. À l'avenir, ce potentiel diminuera encore dans certaines régions, en particulier les océans tropicaux, mais augmentera dans d'autres, telles que l'Arctique.
Les glaciers, la neige, la glace et le pergélisol sont en déclin et continueront de l'être. Ce recul devrait accroître les risques pour les populations, comme les glissements de terrain, les avalanches, les chutes de pierres et les inondations.
Les glaciers plus petits d'Europe, d'Afrique de l'Est, des régions tropicales des Andes et en Indonésie, devraient perdre plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici 2100 selon les scénarios d'émissions élevées
Le déclin de la cryosphère en haute montagne continuera d'avoir des répercussions négatives sur les loisirs, le tourisme et l'identité culturelle des populations.
À mesure que les glaciers de montagne reculent, ils modifient également la disponibilité et la qualité de l'eau en aval, ce qui a des répercussions sur de nombreux secteurs comme l'agriculture et l'hydroélectricité.
L'étendue de la banquise arctique diminue et perd en épaisseur.
Poursuivre sur : https://meteofrance.com/changement-climatique/quel-climat-futur/