
Le Collectif Ile de Thau est un collectif qui souhaite briser le silence sur les conséquences du trafic de stupéfiants sur le quotidien des habitants de l’Ile de Thau et faire en sorte que la vie des résidents du quartier devienne plus et sereine..
Ses membres comme de nombreux habitants du quartier veulent que les choses changent, et veulent vivre à nouveau paisiblement dans celui-ci.
Le collectif nous avait reçu en novembre lors d'une réunion pour évoquer toutes les nuisances subies par ceux qui vivent sur l'Ile de Thau ...
Les membres du collectif qui se réunissent en général une fois par semaine nous avaient alors précisé que depuis quelques années les habitants de l’Ile de Thau subissent d’innombrables nuisances liées notamment au trafic de stupéfiants. Les habitants du quartier, qui essaient d’y vivre tranquillement, d’y faire grandir leurs enfants en toute sécurité, sont excédés.
Le collectif avait alors fait le constat d’un quotidien devenu impossible. D’un quotidien ponctué par les nuisances des moteurs de voiture tournant toute la nuit, des cadavres de bouteilles, de voitures abandonnées servant de refuges, des mégots et des ordures dans la rue tous les matins, des cris, des menaces, des bagarres, des meurtres, agressions et règlements de compte."
Le 16 novembre à la salle de la Seinchole, nous avions écouté le témoignage de nombreux et nombreuses habitant.es et associations du quartier. S'ils avaient demandé à l’ensemble des forces publiques d’être présentes, le chef de la Police Municipale était présent ainsi que l'élu Adjoint au Maire délégué à la Police Municipale, CSU et sécurité.
Le but de cette première réunion avait été d'engager une réflexion afin de de trouver des solutions pérennes pour le quartier, pour que les choses évoluent dans le bon sens, ce qui selon tous les participants à la soirée, résidant à l'Ile de Thau, n'est pas le cas, bien au contraire.

Un représentant du Collectif , en guise d'introduction, avait alors souhaité lire un texte émanant de celui-ci.
(Retrouver sur : http://thau-infos.fr/index.php/commune/sete/143994-collectif-ile-de-thau )
Et les témoignages d'alors ne manquaient pas : "pour un jeune habitant qui se déplace pour le travail, c'est comme à Marseille sans les armes "lourdes" avec des personnes qui aideraient les trafiquants... Il ne faut pas laisser le quartier pourrir !..... Il n'y a plus d'hygiène, les enfants et les parents ont peur, les personnes seules sont victimes d'agressions.... Les membres de certaines associations et ce clubs ne viennent plus.... Par peur... Pas d'enfants dans les aires de jeux..." "travailler dans le quartier devient dangereux et pour certains commerces cela n'a pas l'air simple... Ils souhaiteraient encore plus de policiers"
Les représentants de la Police Municipale avaient alors pris des notes pour pouvoir transmettre les observations ils précisaient que de 3 agents l'on était passé à 6 mais avec des contrats de 35 h, ils ne peuvent être toujours présents. Il y a aussi le poste mobile mais le problème est dans les prérogatives de la PM qui ne sont pas celles de la Police Nationale....
Le collectif avait réussi à faire passer son message à la Presse , aux représentants de la Police Municipale et à l'élu municipal...
Le Collectif avait enclenché une réflexion collective pour que l'insécurité générale ne soit plus de rigueur... Des pistes avaient été évoquées ... .....................
Depuis les choses ont évolué même si pour l'instant cela ne se traduit pas systématiquement par des actions ou des évolutions positives.
Une pétition circule et si 4895 habitants vivent sur l'Ile de Thau, celle-ci a recueilli près de 700 signatures dont 600 ont été déposées en Préfecture, pour "que l'Etat assume ses responsabilités avec des moyens nécessaires pour assurer la tranquillité de vie à laquelle les habitants ont droit"...
En effet si le collectif est né en octobre 2022, depuis, il a multiplié ses contacts, ses rendez-vous, pour espérant que chacun prenne conscience qu'il est urgent d'agir...
Dès novembre, rendez-vous avec le Préfet ou un de ses représentants en Préfecture, rendez-vous avec le Député de la Circonscription (7), Aurélien Lopez-Liguori, avec Hérault Habitat, avec des élus du Département, avec la Police Municipale.
La situation a pu être décrite avec ses problèmes de trafics, de délinquance, de comportements, d'incivilités, de détèriorations, entre-autres... Il a été demandé à chacune des institutions d'essayer d'apporter une aide à son niveau .
Les choses ont avancé. Mr le Député a écrit au Ministère, pris la parole à l'assemblée, puis en Conseil municipal de Sète une motion de censure, pour que l'Ile de Thau passe en quartier de reconquête républicaine a été votée à l'unanimité (dernièrement) et le CA d'Hérault Logement qui a en charge 600 logements (Seinchole, Sardinal, Véradier) a lui aussi voté une motion en novembre pour interpeler Mr le Préfet, mais pas de retour pour l'instant.
Des mesures pourraient faire en sorte que les choses s'améliorent : un effectif beaucoup plus important de policiers et une présence plus forte de la POLICE MUNICIPALE avec la réouverture du commissariat de la ZUP fermé depuis 2007. Cela rassurerait la population du quartier qui vieillit.
Comme au nouveau centre commercial qui doit ouvrir bientôt la présence de caméras liées au centre de supervision pourrait améliorer les choses, ainsi que l'enlèvement de près de 200 voitures abandonnées (seulement 20 enlevées pour l'instant) ayant d'autres utilités qui doit être effective,.
Pour recréer du lien social il faut que la Solidarité Départementale, les PMI et des associations puissent assurer leurs services tranquillement en toute quiétude.
Si dans le cadre de l'ANRU des travaux d'envergure sont prévus il faut aussi que comme c'est prévu pour certains bâtiments début 2024, ils soient requalifiés avec la mise en place de points sociaux protégés...
Car il faut savoir que certains ne viennent plus travailler car ils ont peur.
Le collectif rajoute : "Faire évacuer les appartements squattés, enlever les prises dans les couloirs pour charger les portables, remplacer les codes d'ouverture par des badges...." certaines évolutions sont en route, pour d'autres il faudra insister ou attendre......"
"Nous devons renconter le Commissaire de Police de Sète pour évoquer comme l'a proposé la Préfecture la mise en place d'un GPO, GROUPE DE PARTENARIAT OPERATIONNEL, pour faire remonter les informations, avec en plus une possibilité de poste de police mixte (PM, POLICE) qui amplifierait la prévention"
Et il précise : "Nous devons continuer après avoir créer un choc auprès des institutions en essayant de réaliser certaines actions comme une marche pour le bien vivre ensemble qui fédèrera les habitants. "
Il conclut :"Les habitants sont maintenant entendus à tous les niveaux. Ils sont écoutés. Mais il faut poursuivre pour faire en sorte que la peur change de camp. Nous devons donc restés unis, être ensemble et plus nombreux, être solides malgré les intimidations, et aller plus loin."